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3 février 2015

OUI, au fait, QUI contrôle la politique extérieure US?

 

Sur DEDEFENSA
Extrait

 

"...Comme on l’a dit, Obama semblerait faire partie de cette “majorité volubile” qui emploie des arguments idéalistes, et qui ne dirigerait éventuellement pas la politique extérieure des USA. Interrogé par Sputnik.News (le 2 février 2015), Paul Craig Roberts a estimé qu’il était très possible qu’Obama n’ait pas été informé. («It is possible that Obama was told that Yanukovych was corrupt and a Russian stooge and that the Ukrainian people rose up against him and drove him out of office. [..] So, Obama could have been caught off guard by events, but the neoconservatives in control of Obama's government's foreign policy were not caught off guard.») Mais ses supputations, lorsque Paul Craig Roberts tente de les détailler, restent elles-mêmes très confuses, notamment pour ce qui concerne les déclarations qu’Obama a faites lors de son interview à la CNN, – et cela montrant qu’on se trouve dans un véritable imbroglio d’où il est très difficile de sortir la désignation précise d’une responsabilité quelconque ... Dire qu’Obama n’était pas au courant, ce qui est assez précisément notre point de vue parce que nous avons suivi cette logique et cette interprétation depuis le début de la crise ukrainienne sans jamais trouver quoi que ce soit de sérieux pour nous démentir, ne nous dit pas qui était au courant (à part les protagonistes que tout le monde connaît si bio,), et surtout s’il y avait une organisation précise à cet égard. (A propos de ces déclarations d’Obama à CNN, on peut également avancer l’hypothèse, tout à fait plausible, qu’elles ont été faites pour que le président ne paraisse pas complètement dépassé et non-informé après les déclarations de Friedman qui commencent à être connues, diffusées et commentées.)

• ... Mais les déclarations de Friedman, justement, que Waggeman présente comme une vision “réaliste” par opposition aux “idéalistes”, ne représentent que de la communication et nullement de l’action. Nous avons déjà écrit que, pour nous, Friedman jouait le rôle d’une sorte d’interprète, chargé de justifier d’une manière réaliste, après-coup, une politique qui ne peut certainement pas être qualifiée de “réaliste” (le 22 janvier 2015 : «Le travail de Friedman est [...] de fournir le sur-mesure qui, après coup, donnera du sens à tout cela, de façon à habiller la politique des USA (politique-Système) d’une cohérence qui justifie effectivement d’identifier la chose comme une “politique étrangère”. Cette démarche renvoie aux habituels habillages pseudo-intellectuels construits après-coup pour continuer à donner une apparence de sérieux, de réalisme et de cynisme impérial, à un extraordinaire désordre de conception et d’action...»

• S’il y avait une politique “réaliste” des USA, cela se saurait et cela se verrait ... En effet, il n’y aurait jamais eu de putsch à Kiev, avec tous les avatars qui ont suivi, parce que, d’un point de vue “réaliste“, cette politique-là (si on peut employer le terme de “politique”) est extrêmement dangereuse, inconséquente, sinon tout simplement folle à cause de la proximité de la Russie qui est la puissance nucléaire qu’on sait, et dont on sait également, si l’on est “réaliste” justement, qu’elle n’acceptera jamais la présence d’un gouvernement hostile, éventuellement avec des forces US sur son territoire (sans parler d’une adhésion à l’OTAN), en Ukraine... Ainsi l’“explication” de Friedman comme la mise au point d’Obama ne sont que des concessions épuisées faites aux exigences d’une appréciation générale qui ne cesse de perdre son équilibre, par conséquent de la pure communication et nullement une réponse à l’énigme du “qui dirige la politique extérieure...”, etc.

• Par ailleurs, Waggeman rappelle la fameuse communication de Nuland, fameusement dite-“Fuck the UE” (voir le 7 février 2015). Dans cette communication, Nuland discutait avec l’ambassadeur US à Kiev pour savoir lequel des dirigeants de l’opposition il faudrait faire installer comme Premier ministre. En aucun cas, cette discussion ne laissait penser que Nuland suivait des instructions (venues de Kerry, éventuellement approuvées par le président), mais bien qu’elle décidait elle-même en consultation avec l’ambassadeur du choix à faire. Même si ce n’est en aucun cas probant, cette sorte d’indication, surtout en l’absence de son contraire (l’absence de la moindre indication que l’affaire ait été contrôlée au plus haut niveau), renforce notablement l’idée qu’il s’agit là d’une complète initiative de la sous-secrétaire d’Etat chargée des affaires européennes (Nuland), qui se trouve devant l’opportunité de manipuler comme il lui plaît cette situation ukrainienne puisque ce pays fait partie de sa zone de responsabilité et que nul n’en a cure au moment (janvier 2014) où elle a cette communication. Pour autant, on n’a nullement l’impression d’un plan de très grande envergure dont Nuland serait une exécutante et encore moins l’inspiratrice, mais bien de l’exploitation d’une simple opportunité, – et cette opportunité, c’est l’agression, l’élan dans une aventure dont personne ne soupçonne les dimensions et que personne ne contrôle, – bref, le désordre, et par conséquent la réponse à la question que pose Waggeman est celle de l’évidence même : effectivement, “personne ne contrôle la politique extérieure des USA” (“la politique extérieure” du bloc BAO, pendant qu’on y est)...."

Lire l'arrticle : http://www.dedefensa.org/article-oui_au_fait_qui_contr_le_la_politique_ext_rieure_us__03_02_2015.html

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