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6 avril 2015

Total fait appel à la Chine pour financer son projet avec la Russie

Sur LEBLOGFINANCE

Yamal (GNL) : Total fait appel à la Chine pour financer son projet avec la Russie

Elisabeth Studer
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Ceci n’est pas un poisson d’avril, loin s’en faut ! En vue de contourner les sanctions américaines contre la Russie, prises à l’encontre de cette dernière compte-tenu de sa position par rapport à l’Ukraine, le géant français Total tente de trouver une voie détournée pour arriver à ses fins, à savoir financer son projet gazier Yamal.

La solution ? Financer le projet en monnaie chinoise !

Rappelons que les mesures prises par les Etats-Unis empêchent les projets russes de bénéficier de prêts en dollars. Or, si le projet de Total n’est pas frappé directement par les sanctions, il s’avère que l’un des partenaires du groupe français au sein de la joint-venture établie autour du GNL de Yamal n’est autre que la société énergétique russe OAO Novatek, dans lequel Total détient une participation minoritaire. Un autre grand actionnaire de Novatek est Gennady Timchenko, qui a été spécifiquement ciblé par les sanctions américaines.

Les sanctions limitent également le transfert à des entreprises russes de la technologie liées à certaines techniques de forage non conventionnelles, y compris schiste bitumineux méthodes de récupération et certains projets pétroliers en Arctique et offshore. Mais Yamal, un projet de gaz naturel, n’est pas spécifiquement affecté.

Au final, les 27milliards de dollars dont a besoin le projet russe Yamal pour être finalisé, pourraient bien être convertis en yuan, voire en euros.

En vue d’obtenir l’équivalent de 10 à 15 milliards de dollars, soit la moitié des fonds nécessaires pour réaliser les travaux de forage, Total souhaite faire appel aux banques et fonds d’investissements chinois. La Chine est quant à elle grandement partie prenante puisqu’une très grande partie des 16 millions de tonnes de gaz qui devraient être produites annuellement seront destinées à l’Empire du Milieu, déjà actionnaire à 20 % du projet via China National Petroleum.

Il est vrai que le jeu en vaut la chandelle : le projet concerne les plus grandes réserves de gaz de la planète. Mais compte-tenu des conditions climatiques nécessitera de liquéfier le gaz avant de le transporter à bord de méthaniers brise-glace. Les premières livraisons de GNL sont envisagées en 2018.

Sources : WSJ, RFI

Elisabeth Studer – 31 mars 2015 – www.leblogfinance.com

A lire également :

Total : de Margerie, mort d’un patron qui misait sur la Russie

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