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30 avril 2015

L’imposture universitaire de Jean-Christophe Cambadélis

 

|  Par Laurent Mauduit

Sur MEDIAPART

 

Extraits :

Mediapart a retrouvé des documents attestant que le premier secrétaire du Parti socialiste a bel et bien caché la vérité sur son parcours étudiant. En 1981-1982, il s’est inscrit dans d’obscures conditions à l’Université du Maine pour passer un DESS de « gestion des coopératives et des mutualités », en même temps que Jean-Michel Grosz et Olivier Spithakis, qui seront ultérieurement, avec lui, les condamnés vedettes du procès de la Mnef.

 

À la suite de la publication sur Mediapart le 17 septembre 2014 des bonnes feuilles de mon livre À tous ceux qui ne se résignent pas à la débâcle qui vient (Don Quichotte Éditions), établissant que Jean-Christophe Cambadélis avait soutenu un doctorat de 3e cycle de sociologie sans disposer des diplômes préalables (lire Les diplômes usurpés de Jean-Christophe Cambadélis), le premier secrétaire du Parti socialiste avait cherché à réfuter mes informations. Dès cette époque, j’avais fait valoir que ses dénégations étaient confuses et n’infirmaient en rien l’essentiel de mon enquête (lire Doctorat usurpé : Cambadélis s’enferre dans ses mensonges).

Et j’avais raison ! Poursuivant mes recherches, j’ai découvert de nouveaux documents qui permettent d’y voir plus clair. Ils font apparaître qu’en 1981-1982, Jean-Christophe Cambadélis s’est inscrit dans d’obscures conditions à l’Université du Maine pour passer un DESS de « gestion des coopératives et des mutualités », en même temps que Jean-Michel Grosz et Olivier Spithakis, qui seront, avec lui, en 2006, les condamnés vedettes du procès de la Mnef. Et cet épisode secret, dont le dirigeant socialiste n’a jamais parlé et qu’il a expurgé de son curriculum vitae officiel, est lourd de sens : il vient confirmer que le premier secrétaire du Parti socialiste s’applique de très longue date à cacher la vérité sur son parcours universitaire.

Avant d’examiner les nouveaux documents sur lesquels j’ai mis la main, il est utile d’avoir à l’esprit les premières révélations de mon enquête, ainsi que les démentis de Jean-Christophe Cambadélis.

Dans mon livre, j’ai donc révélé que dans sa jeunesse, du temps où il était un militant trotskiste de l’Organisation communiste internationaliste (OCI) – comme je l’étais moi-même –, Jean-Christophe Cambadélis avait fait fabriquer à son nom un faux « Diplôme universitaire » (DU) à en-tête de l’Université du Mans, dont il s’était ensuite servi pour pouvoir s’inscrire à l’Université de Paris VII, et soutenir ultérieurement, en juin 1985, un doctorat de 3e cycle en sociologie.

J’avais aussi révélé que si Jean-Christophe Cambadélis avait ensuite régulièrement soutenu sa thèse de 3e cycle, il n’en était pas moins irréfutable qu’il s’agissait d’un doctorat de complaisance puisqu’il lui avait été attribué par un jury dont deux membres au moins sur trois étaient des proches : le sociologue Pierre Fougeyrollas (1922-2008), qui était membre comme lui de la direction de l’OCI et qui avait accepté d’être son directeur de thèse ; et le sociologue Gérard Namer (1928-2010), qui était socialiste et avec lequel il avait beaucoup bataillé les mois précédents pour implanter Force ouvrière à l’Université. Un étonnant jury donc qui entretenait des liens multiples avec l’étudiant auquel il s’apprêtait à délivrer un doctorat. De cette thèse très médiocre, écrite en quelques mois, grâce à une compilation de textes de l'époque de l'OCI et de Force ouvrière, j'avais révélé l'introduction : cette introduction est ici.

Quand Mediapart a publié les bonnes feuilles de mon livre, et notamment les extraits révélant que Jean-Christophe Cambadélis n’avait pas obtenu régulièrement les diplômes requis pour soutenir un doctorat de 3e cycle, l’intéressé a vivement contesté mes informations, mais en publiant des démentis nébuleux et donnant des versions de l’histoire changeant parfois d’un jour à l’autre.

Le premier démenti a été publié par Jean-Christophe Cambadélis le 17 septembre 2014 (on peut encore le consulter ici sur son blog personnel). On y apprenait que Jean-Christophe Cambadélis avait d’abord bénéficié d’une dispense de licence : « Il y a près de quarante ans, étudiant en licence, j’ai obtenu une dérogation de l’Université Paris VII-Jussieu – signée par le Président de l’Université de l’époque Jean-Jacques Fol – pour m’inscrire en maîtrise, c’était légal et usuel, dans le cadre d’une inscription sur compétences acquises. J’ai obtenu ma maîtrise puis j’ai passé mon doctorat de 3e cycle. »

Et ce même 17 septembre 2014, quelques heures plus tard, Jean-Christophe Cambadélis s’expliquait sur son communiqué, en apportant ces précisions à la faveur d’un entretien avec le journaliste du Point Emmanuel Berretta – entretien que l’on peut consulter ici.....
(....)

Mes recherches ont tout de même été couronnées de succès. Car j’ai fini par apprendre, au lendemain de la publication de mon livre et du débat qu'il avait suscité, qu'un document circulait parmi les enseignants-chercheurs de l'Unité de formation et de recherche (UFR) de droit et de sciences économiques de l'Université du Maine, document qui attestait que Jean-Christophe Cambadélis cachait la réalité de son parcours universitaire. Ce document qui atteste de la curieuse inscription de Jean-Christophe Cambadélis en DESS à l'Université du Maine, l'un de ces enseignants-chercheurs a bien voulu me le remettre.  C’est ce document que l’on peut télécharger ici  (...)

 

Les principaux condamnés de la Mnef dans le même DESS
Dans la liste des heureux récipiendaires de ce DESS, on relève...


Lire l'article...   

 

 

 

Quelques commentaires éclairants:


30/04/2015, 17:16 | Par Sycophante en réponse au commentaire de Charles-Hubert de Girondiac le 30/04/2015 à 07:54
Je vous recommande la lecture de son livre. C'est édifiant s'agissant de plusieurs d'entre eux : Cambadélis bien sûr, mais aussi Valls, Le Guen, et d'autres..Une belle brochette que Laurent Mauduit appelle "la bande de la MNEF"..Ils sont au pouvoir maintenant. Vu leur niveau, l'élection de Hollande a été une chance inespérée...

 

30/04/2015, 09:05 | Par Picton en réponse au commentaire de morvandiaux le 30/04/2015 à 08:26

Promotion Voltaire (1980) 

 

 

30/04/2015, 10:19 | Par Danyves en réponse au commentaire de barbacoa le 30/04/2015 à 10:10
Quand la gauche réunie fait la fête au Cirque d'hiver
www.lemonde.fr/.../quand-la-gauche-reunie-fait-la-fete-au-cirque-d-hiver_...
2 oct. 2007 - ... et d'Henri Weber, héros trotskiste devenu député socialiste européen, s'est transformé en quelques jours en un petit happening politique, ...
L'héritage de mai 68: Henri Weber, de Trotsky à Barroso
mai68.typepad.fr/mon_weblog/2008/03/henri-weber.html
6 mars 2008 - Son credo : le retour aux sources, le marxisme-léninisme à la sauce trotskiste. En 1968, Henri Weber et ses amis (parmi lesquels le toujours ...
Olivier Berruyer héroïque face à la crapule trotskyste Henri ...
www.laplumeagratter.fr/.../economie-ukraine-olivier-berruyer-heroique-...
27 avr. 2014 - Economie, Europe, Ukraine : Olivier Berruyer héroïque face à la crapule trotskyste Henri Weber (PS) sur BFM Business (25 avril 2014). 27 avril ...

30/04/2015, 10:40 | Par Fanchon

Le Congrès de Reims est selon moi l'élément fondateur des magouilles multiples (d'un autre genre que les contemporaines de Mitterrand : je ne les ai connues que par la presse). Ces alliances contre-nature des "jeunes" avec Emmanuelli, avec Jospin, de "plus-à-gauche-que-moi-tu-meurs", et autres sont d'essence TSSR (tout sauf Royal). Au point d'affiner le ridicule scandale du meilleur économiste DSK. Et c'est ce qui a abouti à l'élection de Hollande comme moindre mal, plutôt reposant après Chirac-Sarkozy... puis il a fait passer Valls, le plus mal classé aux primaires... On est dans l'économisme plus que dans le politique.
C'est dans une incertitude totale que les militants de base arrivent au Congrès : un grand nombre est resté attaché aux principes de Ségolène (tout en comprenant qu'elle en avait assez bavé personnellement), sans trouver de leader du même niveau, prêt-e à affronter ce qu'elle a dû subir. Ils/elles sont dispersé-e-s sur plusieurs motions, mais n'ont rien oublié (j'en atteste par mes rencontres dans le parti et sur Facebook, sans que rien soit public). Il faudra se décider sur la longueur des dents du futur chef ?

Qui dirigera ce parti après Poitiers ? Les 3 précédents étaient illégitimes au regard de l'élection démocratique : une tricheuse, un apparatchik sans imagination, un réputé combinard. Le second a été nommé au gouvernement, pour sauver les meubles. C'est la première qui me fait le plus peur : choisie à Reims par les autres - qui devaient ne pas paraître sexistes - pour être alibie contre SR, elle n'a cessé depuis de se démener en coulisses ; et continuera : on la dit derrière chaque motion, avec ses émissaires en embuscade... manifestement dans la haine revancharde (quand on veut des femmes en politique, c'est désespérant). Les vieux renards faisant croire aux plus jeunes que la politique fait aboutir les programmes d'un claquement de doigts.

J'en arrive donc au dernier, dont le front lisse cache des desseins impénétrables, et les souvenirs que vous tentez de débusquer, Laurent Mauduit.
Pour tout dire (et répéter ce qui a déjà été écrit précédemment) : je m'en fous. Il n'a aucun intérêt. Il n'est que le reflet exact de toute une classe politique : pas brillante ! Mais les citoyen-ne-s en sont les premiers responsables : ils votent ! la plus grande majorité a fait assez d'études pour ne pas se complaire entre Guignols et Ruquier, dans le perpétuel divertissement.

J'ai dans ce parcours acquis un privilège : DANS le PS, je peux parler à ceux que je rencontre, même s'ils ne me connaissent pas.
J'en ai profité pour féliciter Camba : "Que tu aies ou non les fameux diplômes, dans ce parti où il y a tant d'intellectuels de haut niveau, tu es arrivé à leur faire croire que tu étais l'un d'eux, sans qu'aucun ait à le démentir.
Et si tu ne les as pas, tu démontres le bien-fondé de nos objectifs sur la formation permanente."
Le sourire était jaune, mais j'ai eu un sourire.
Je constate aussi qu'il a remis en marche un parti complètement sinistré depuis Reims (M. Aubry n'ayant que réaménagé les locaux de Solferino où elle ne venait pas) : structures reconstruites avec du travail, un CN mensuel (avec CR d'activité, avec débats). Ce n'est pas descendu jusqu'au niveau local, mais certain-es savent s'en saisir pour redonner de l'activité. Là aussi il a acquis une relative légitimité - sans qu'on sache où il nous mène, au bénéfice du doute...

Voilà pourquoi je ne vais (peut-être) pas quitter le PS....

(mais ce n'est pas tous les jours que je vais vous faire un reportage pareil !!)

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