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19 juin 2015

CHEVENEMENT : "La reconduction des sanctions prises contre la Russie n'est ni juste ni raisonnable" -

 


La reconduction des sanctions prises à l’encontre de la Russie depuis septembre 2014 a été décidée le 17 juin au niveau des Ambassadeurs de l’Union européenne.

Cette décision qui doit être entérinée lundi 22 juin par les ministres des Affaires étrangères, puis par les Chefs d’Etat et de gouvernement n’est ni juste ni raisonnable. Elle n’est pas juste parce que la non-application des accords de Minsk II résulte essentiellement du refus de l’Ukraine d’appliquer leur volet politique concernant la décentralisation des régions russophones de l’Est.

Elle n’est pas non plus raisonnable. Nos exportations vers la Russie, composées aux deux tiers de produits de haute technologie ont déjà chuté de 9 à 6,7 Milliards d’euros de 2012 à 2014, soit du quart. Pour le premier trimestre de 2015 elles chutent encore du tiers (-33,6 %) par rapport au premier trimestre 2014.

L’institut autrichien Wifo évalue à un point du PIB en 2015 l’impact négatif sur la croissance allemande et à 0,5 % et 15 000 emplois de moins l’impact sur la France. C’est l’ensemble du commerce extérieur qui est grippé et pas seulement les secteurs visés par les sanctions, du fait de la frilosité des banques elles-mêmes tétanisées par l’application extraterritoriale et arbitraire du droit américain.

Il me semble que la voix de la France devait se faire entendre et pas seulement celle de la Grèce, pour refuser une politique qui, à travers l’Union européenne, fait de notre politique étrangère l’otage de la politique américaine.

Les Etats-Unis ne veulent pas d’une « Europe européenne ». A travers ce que Donald Rumsfeld appelait déjà en 2003 « La nouvelle Europe », ils veulent prendre en otage les pays de la vieille Europe (France, Allemagne, Italie, etc.) qui en constituent pourtant le noyau fondateur. Ils instrumentent la crise ukrainienne dont ils ont favorisé l’éclosion pour empêcher un partenariat raisonnable entre l’UE et la Russie.


Il est temps de dire à M. Donald Tusk, président polonais du Conseil européen et aux pays baltes que nous avons accueillis en 2004 au sein de l’Union européenne que la France n’acceptera pas de mettre sa politique étrangère à la remorque de rancœurs historiques dépassées, alibi des faucons américains pour entretenir un brandon de discorde entre l’Europe et la Russie. Un tel projet qui rejette la Russie vers la Chine est-il d’ailleurs intelligent ?

 

Rédigé par Chevenement.fr le Vendredi 19 Juin 2015 à 13:46

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