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30 juillet 2015

VAROUFAKIS REPOND AUX ACCUSATIONS DE HAUTE TRAHISON

 

Sur Le blog de pascal gerin-roze

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Accusations de trahison: ce qui se cache derrière les allégations bizarres

Posté le 29 juillet 2015 par yanis varoufakis

http://yanisvaroufakis.eu/2015/07/29/treason-charges-what-lurks-behind-the-bizarre-allegations/

L'étrange tentative de me faire inculper pour... trahison, pour avoir p"rétendument conspiré à l'éviction de la Grèce hors de la zone euro, reflète quelque chose de beaucoup plus large.

Elle reflète un effort déterminé pour délégitimer notre longue négociation de cinq mois (du 25 Janvier au 5 Juillet 2015) avec une troïka irritée par l'audace que nous avons eue de contester la sagesse et l'efficacité de son programme désastreux.

Le but de mes accusateurs est de soi-disant caractériser notre attitude défiante dans la négociation comme une aberration, une erreur ou, mieux encore venant de l'établissement oligarchique de la troïka dans l'environnement grec, comme un «crime» contre l'intérêt national de la Grèce.

Mon ignoble «crime» était que, exprimant la volonté collective de notre gouvernement, j'ai pêché en :

- Faisant face aux leaders de l'Eurogroupe d'égal à égal, m'arrogeant le droit de dire "NON" et de présenter des raisons analytiques consistantes pour repousser l'illogisme catastrophique des énormes prêts consentis à un état insolvable à condition qu'il mette en oeuvre une austérité contre-productive.

- Démontrant que l'on peut être un européiste engagé, s'efforcer de garder sa nation dans la zone euro, et, en même temps, rejeter les politiques de l'Eurogroupe qui endommagent l'Europe, déconstruisent l'euro et, surtout, piègent un pays dans une austérité à perpétuité et au service de la dette.

- Planifiant des plans de secours face aux menaces que brandissaient mes collègues de l’Eurogroup, et les officiels haut placés de la Troïka lors de nos discussions en face à face.

- Dévoilant de la façon dont les précédents gouvernements grecs ont transformé la fonction de ministères cruciaux, tels que le Secrétariat général des recettes publiques et l'Office statistique hellénique, en départements efficacement contrôlés par la troïka et appelés à miner l'action du gouvernement élu.

Il est évident que le gouvernement grec a pour devoir de récupérer la souveraineté nationale et démocratique sur tous les départements de l'Etat, et en particulier ceux du ministère des Finances. S'il ne le fait pas, il continuera à être dépossédé des instruments d'élaboration des politiques publiques, pourtant indispensables à la mise en application de son mandat.

Dans mes efforts ministériels, mon équipe et moi avons imaginé des méthodes innovantes pour développer les outils du ministère des Finances, afin de faire face efficacement à la crise de liquidité induite par la troïka, tout en récupérant les pouvoirs exécutifs préalablement usurpés par la troïka avec le consentement des précédents gouvernements.

Au lieu d'inculper et poursuivre ceux qui, à ce jour, sont en fonction dans le secteur public comme serviteurs et lieutenants de la troïka (tout en recevant leur salaire substantiel de la part des contribuables grecs), les politiciens et les partis que l'électorat a condamnés pour avoir oeuvré à transformer la Grèce en un protectorat, me persécutent à présent, aidé et encouragé par les médias de l'oligarchie. Je porte leurs accusations comme des médailles d'honneur.

La négociation fière et honnête que le gouvernement SYRIZA a menée dès le premier jour où nous avons été élus a d'ores et déjà changé, pour le mieux, les débats publics en Europe. La discussion sur le déficit démocratique qui afflige la zone euro est désormais irréversible. Hélas, les chers leaders nationaux à la solde de la Troïka ne semblent pas en mesure de supporter ce succès historique. Leurs efforts pour le criminaliser échoueront sur les mêmes écueils que les campagnes de propagandes contre le vote «non» du référendum du 5 Juillet : la grande majorité intrépide du peuple grec.

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