Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Visiteurs
Depuis la création 1 378 945
Newsletter
12 août 2015

La Cinquième colonne de Washington en Russie et en Chine

Qui est Paul Craig Roberts?... "(cf Wikipedia)

Titulaire d'un doctorat obtenu à l'Université de Virginie, il est diplômé de l'Institut de technologie de Géorgie, de l'Université de Californie (Berkeley) et de l'Université d'Oxford, où il a été membre du Merton College.

De 1975 à 1978, Roberts est employé au Congrès. C'est durant cette période qu'il rédige la loi Kemp-Roth, une loi de réduction fiscale.

Au début des années 1980, il est sous-secrétaire du Trésor dans l'administration Reagan, et se fait connaître comme l'un des pères fondateurs de la Reaganomics, notamment par sa contribution à la réforme du « Tax Act » de 1981.

Le ministre français de l'économie et des finances, Édouard Balladur, reconnaissant ses compétences, lui décerne la Légion d'honneur en mars 1987 pour son « renouvellement de la science économique et politique après un demi-siècle d'interventionnisme ». Sa participation à la campagne de lutte contre la drogue aux États-Unis est par ailleurs remarquée.

Roberts est membre du Cato Institute et de l'Hoover Institution. Dans les années 1980-90, il enseigne l'économie politique au Center for Strategic and International Studies.

Il a été rédacteur et chroniqueur de divers journaux, notamment The Wall Street Journal et BusinessWeek, et il est l'auteur de huit ouvrages, portant notamment sur le marxisme ou le libéralisme.

Il s'est opposé résolument a la politique menée par le Président George W. Bush.

En politique extérieure, ses convictions sont à l'opposé de celles des néoconservateurs. Il s'est montré favorable aux thèses de conspiration interne à propos des attentats du 11 septembre 2001, a marqué son opposition à la guerre en Irak, et a appelé les élus du Congrès à voter la mise en accusation de George W. Bush. Il est également très critique envers la politique américaine vis-à-vis de l'Iran.

Il a collaboré ponctuellement à des publications paléoconservatrices telles que The American Conservative, Chronicles Magazine, ainsi qu'à VDARE (en). Il collabore régulièrement à la revue d'investigation progressiste d'extrême gauche conspirationniste CounterPunch (en)."...

 

 

 

La Cinquième colonne de Washington en Russie et en Chine

soros  - ong

George Soros

 

Il a fallu deux décennies à la Russie et à la Chine pour comprendre que les organisations pour la démocratie et les droits humains opérant au sein de leurs pays étaient des organisations subversives fondées par le Département d’État et une collection d’institutions américaines privées organisées par Washington. Le but véritable de ces organisations non gouvernementales (ONG) est de faire progresser l’hégémonie de Washington en déstabilisant les deux pays capables de résister à l’hégémonie US.

La cinquième colonne de Washington a monté des Révolutions de Couleur dans les anciennes provinces russes, comme la Géorgie, la lieu de naissance de Joseph Staline, et l’Ukraine, une province russe depuis des siècles.

Lorsque Vladimir Poutine a été élu la dernière fois, Washington a été en mesure d’utiliser ses cinquièmes colonnes pour déversesr des milliers de protestataires dans les rues de Moscou qui affirmaient que Poutine avait volé l’élection. Cette propagande américaine n’a pas eu d’effet sur la Russie, où les citoyens soutiennent leur président à 89%. Les autres 11% consistent presque entièrement en des Russes qui croient que Poutine est trop mou à l’égard de l’agression occidentale. Cette minorité soutient également Poutine. Ils veulent seulement qu’il soit plus rigoureux. Le pourcentage actuel de la population que Washington a été capable de transformer en agents de la trahison est seulement de 2% à 3%. Ces traîtres sont les Occidentaux, les intégrationnistes atlantistes, qui veulent que leur pays devienne un état vassal de l’Amérique en échange d’argent. Argent pour eux, évidemment.

Mais la capacité de Washington à mettre sa cinquième colonne dans les rues de Moscou a eu un effet sur les Américains et les Européens insouciants et désinformés. De nombreux Occidentaux croient aujourd’hui que Poutine a volé son élection et a l’intention d’utiliser son mandat pour reconstruire l’Empire soviétique et écraser l’Ouest. Non qu’écraser l’Ouest soit difficile à faire. L’Ouest s’est peu ou prou déjà écrasé lui-même.

La Chine, obsédée par le projet de devenir riche, a été une cible facile pour Washington. La Fondation Rockefeller soutient des professeurs chinois pro-américains dans les universités. Des sociétés états-uniennes opérant en Chine créent des Conseils d’administration superflus dans lesquels les membres des familles de la classe politique au pouvoir sont nommés et rémunérés à coups de jetons de présence élevés. Cela compromet la loyauté de la classe dirigeante chinoise.

Espérant avoir compromis la classe dirigeante chinoise avec de l’argent, Washington a ensuite lancé ses ONG de Hong-Kong dans des manifestations, espérant que celles-ci gagneraient la Chine et que la classe dominante, achetée avec de l’argent américain, serait lente à voir le danger.

La Russie et la Chine ont fini par comprendre. Il est étrange que les gouvernements des deux pays que Washington considère comme des menaces aient été si longtemps tellement tolérants à l’égard d’ONG financées par l’étranger. La tolérance russe et chinoise envers la Cinquième colonne de Washington doit avoir beaucoup encouragé les néoconservateurs américains, poussant ainsi le monde plus près d’un conflit.

Mais comme on dit, toutes les bonnes choses ont une fin. Le Saker rapporte que la Chine a fini par agir pour se protéger de la subversion de Washington.

Nous, les Américains, avons besoin d’être humbles, et non arrogants. Nous avons besoin de reconnaître que le mode de vie américain, à part pour les 1% privilégiés, décline sur le long terme et cela depuis deux décennies. Si la vie sur la terre doit continuer, les Américains ont besoin de comprendre que ce n’est pas la Russie et la Chine, pas plus que ce n’étaient Saddam Hussein, Kadhafi, Assad, le Yémen, le Pakistan et la Somalie qui sont des menaces pour les États-Unis. La menace réside entièrement dans l’idéologie néoconservatrice complètement dingue de l’hégémonie de Washington sur le monde et sur le peuple américain.

Ce but arrogant [le suprématisme fasciste, NdT] pousse les États-Unis et leurs États vassaux à la guerre nucléaire.

Si les Américains se réveillaient, seraient-ils en mesure de faire quelque chose à propos de leur gouvernement dévoyé hors-contrôle? Est-ce que les Européens, qui ont expérimenté les résultats dévastateurs de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, sont capables de comprendre que les dommages causés à l’Europe dans ces guerres sont minuscules comparés aux dommages d’une guerre nucléaire?

Si l’Union européenne était un gouvernement intelligent et indépendant, elle interdirait absolument à chacun de ses pays membres d’héberger une base anti-missile ou toute autre base militaire n’importe où à proximité des frontières de la Russie.

Les groupes de pression d’Europe de l’Est présents à Washington veulent prendre leur revanche sur l’Union soviétique, une entité qui n’existe plus parmi nous. Leur haine s’est déplacée sur la Russie. La Russie n’a rien fait sinon avoir omis de lire la doctrine Wolfowitz et de réaliser que Washington tente de gouverner le monde, ce qui nécessite de l’emporter sur la Russie et la Chine.

Par Paul Craig Roberts – Le 3 août 2015

Article orginal: Strategic Culture

Traduit par Diane

Source: http://lesakerfrancophone.net/la-cinquieme-colonne-de-washington-en-russie-et-en-chine/

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Derniers commentaires
Archives
Publicité