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29 août 2015

Chevènement et Dupont-Aignan réunis à Yerres pour fédérer tous les «patriotes»

Sur le Figaro

Mis à jour le 29/08/2015 à 18:09

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«Entre ce cher Jean-Pierre et moi, il y a l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette», confie le député de l'Essone. Contre Bruxelles, l'euro et pour le retour de la souveraineté nationale, les «Républicains des deux rives» décident de jouer la carte de l'unité.

 

REPORTAGE: L'ancien ministre socialiste était l'invité de l'université d'été de Debout la France. Les « Républicains des deux rives » affichent leurs convergences et affirment la nécessité d'une union des souverainistes contre Bruxelles.

Sous le crépitement des appareils photos, ils ont entonné la Marseillaise ensemble. Nicolas Dupont-Aignan et Jean-Pierre Chevènement étaient réunis ce samedi à Yerres (Essonne), à l'université d'été de Debout la France (DLF). L'ancien président du MRC, qui vient de quitter le mouvement qu'il avait fondé, a répondu favorablement à l'invitation du président de DLF. «Entre ce cher Jean-Pierre et moi, il y a l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette», confie le député de l'Essone. Contre Bruxelles, l'euro et pour le retour de la souveraineté nationale, les «Républicains des deux rives» décident de jouer la carte de l'unité.

Vêtu d'une veste rose (comme pour rappeler d'où il vient), l'ancien ministre socialiste met en évidence les convergences qui l'unissent au souverainiste de droite: la nécessité de tendre la main à la Russie, la critique de l'Union européenne, la volonté de mettre en place une monnaie commune pour remplacer l'euro, l'école républicaine. L'ancien ministre de l'Éducation nationale fustige la réforme du collège et affirme la nécessité d'enseigner le «récit national». «Pour sortir la France de l'ornière où elle se trouve, nous devons pousser tous ensemble», conclut-t-il. Son discours est acclamé. Plutôt frileux au départ, le «Che» s'est senti à l'aise au milieu de l'accueil enthousiaste des militants, et est resté jusqu'à la fin du discours de Dupont-Aignan.

«On nous appelait les Républicains des deux rives, comme si il y avait un fleuve entre nous. Ce fleuve, c'est un petit ruisseau, et on peut l'enjamber aujourd'hui», s'exclame ce dernier. Il confie son admiration à «la plus gaullienne des personnalités de gauche» et dénonce le «faux clivage gauche-droite», s'affirmant convaincu que le vrai clivage se situe «entre patriotes et mondialistes». Dans ce discours de clôture, Séguin, Pasqua, Villiers, Debray sont cités en exemple à la tribune. Le président de DLF fustige tour à tour l'euro, Schengen, et le TAFTA et réclame le rétablissement des frontières nationales, pour relever «une France colonisée économiquement, démographiquement, culturellement».

«Ni système, ni extrêmes»

Sous le slogan, «ni système, ni extrêmes», le président de Debout la France espère tant bien que mal se distinguer du Front National. Surtout de Florian Philippot, qui se proclame ancien chevènementiste et gaulliste, et affiche des idées proches des siennes. «Le système a inventé le FN et le gère comme une machine à rester au pouvoir.» affirme Dupont-Aignan qui veut proposer «la rupture sans l'aventure». L'essayiste Jean-Paul Brighelli, qui a rejoint DLF pour en être le délégué national à l'École de la République, en est convaincu. «Le FN est un pôle d'attraction, ce n'est pas un parti structuré idéologiquement. Le rapprochement entre Nicolas Dupont-Aignan et Jean-Pierre Chevènement est naturel, le souverainisme est la seule solution cohérente face au délitement.».

Dans cette assemblée hétéroclite, on trouve des transfuges de tous les partis. De nombreux chevènementistes, une poignée de Républicains repentis, quelques anciens d'extrême-gauche, et même un ex-membre de Chasse Pêche Nature et traditions. Est également présent Charles Beigbeder, exclu de l'UMP, qui s'est fait remarquer au début de l'été pour avoir déclaré qu'il n'aurait «aucun état d'âme à soutenir le FN». «L'offre de droite se limitera demain à trois candidats: celui des Républicains, Nicolas Dupont-Aignan, et Marine Le Pen», déclarait-il au Scan. Pour les présidentielles, son mouvement «l'Avant-garde» qu'il a fondé avec Charles Million, soutiendra donc un de ces trois candidats.

De Chevènement l'ancien du CERES (gauche du Parti Socialiste) à Charles Beigbeder l'ancien du Medef, le souverainisme est-il un dénominateur commun suffiant pour faire l'unité? Nicolas Dupont-Aignan se dit ravi que des personnalités si variées puissent s'intéresser à son mouvement. Il en est convaincu, l'union des souverainistes est en marche.

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