Présenté parElise Lucet

Diffusé le 07/09/2015Durée : 02h0

Dictature, torture, censure. En Azerbaïdjan, il ne fait pas bon être journaliste ou opposant politique. Mais cette République du Caucase regorge d’hydrocarbures et apparaît comme un partenaire commercial idéal pour nos industries nationales – Total, Engie (ex-GDF Suez) ou Alstom en tête. Et qui mieux que le président de la République française pour jouer le VRP de luxe ? C’est le "boss des commerciaux de France", comme l’appelle le journaliste Laurent Richard, qui a enquêté pendant un an sur les voyages présidentiels pour "Cash Investigation" diffusé le lundi 7 septembre à 23h05. Et tant pis pour les droits de l’homme ?

Diplomatie du caviar

En mai 2014, l’avion au sigle de la République atterrit dans la capitale azérie. Avec le président, des chefs d’entreprises bien sûr, mais aussi des élus, un maire, des sénateurs. Ils quittent Bakou avec des cadeaux ou la promesse d’investissements dans leur circonscription. Cette stratégie d’influence, c’est la "diplomatie du caviar". Car une fois de retour en France, nos élus tressent les lauriers de ce pays "moderne" et "sur la voie de la démocratie".

Un conflit d’intérêts ? Elise Lucet questionne Rachida Dati ou Thierry Mariani, député de la onzième circonscription des Français de l’étranger et membre du conseil d’administration de l’Association des amis de l’Azerbaïdjan.

 

"Kazakhgate", corruption et commissions occultes ?

L’enquête continue sur l’autre rive de la mer Caspienne. Au Kazakhstan, c’est un contrat pour la vente d’une cinquantaine d’hélicoptères, signé en 2009 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, qui pose problème. Certains éléments laissent penser que, afin de conclure la vente, l’Élysée serait intervenu pour aider un proche du président kazakh aux prises avec la justice belge, c’est le "kazakhgate".

"Cash Investigation" recueille le témoignage inédit de nombreuses personnalités sur cette affaire qui touche des proches de l’ancien président.

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