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4 octobre 2015

AFGHANISTAN - Bombardement de Kunduz : pas de "simples dommages collatéraux" selon MSF

.. A lire également ce court article, et ses commentaires..:  MSF, le carnage

 

Sur RTBF.BE

Le docteur Janssens l’assure :
Le docteur Janssens l’assure : "Seuls des patients, les accompagnants et le personnel médical étaient présents. Cet hôpital est hyper sécurisé, il n’y avait pas de talibans". - © MSF - AFP

 

Arnaud Pilet avec Belga Publié à 19h18

Les frappes aériennes qui ont coûté la vie à 19 personnes, selon le dernier bilan officiel, ne sont pas de simples dommages collatéraux selon le Docteur Bart Janssens, directeur des opérations de MSF Bruxelles : "L’hôpital est là depuis 4 ans. Il est énorme, nous avons communiqué les coordonnées GPS tant aux forces afghanes qu’aux forces alliées. Ils savaient très bien que nous étions là. Il sont passés et ont bombardés à plusieurs reprises le même bâtiment, ce n’est pas un hasard".

Quant à la présence de talibans dans l’hôpital, le docteur Janssens l’assure : "Seuls des patients, les accompagnants et le personnel médical étaient présents. Cet hôpital est hyper sécurisé, il n’y a pas de talibans qui y pénètrent".

Ces éléments semblent rendre les explications de cette attaque encore plus floues : "C’est incompréhensible. Une violation grave de tous les droits humanitaires internationaux".

Pourtant, l'Alliance atlantique, qui dispose toujours de 13.000 hommes, dont 10.000 Américains, dans ce pays, n'a pas officiellement reconnu que le bombardement de l'hôpital de MSF était bien lié à un raid américain et se limite toujours à parler de "possibles dommages collatéraux" d'une opération aérienne. L'opération visait sans doute "des terroristes armés qui ont attaqué l'hôpital de MSF et l'ont utilisé en tant que base pour attaquer les forces afghanes et les civils", a précisé le ministère afghan de la Défense.

Quiamudine, un commerçant de Kunduz, a raconté à l'AFP combien l'odeur de la chair brûlée emplissait les locaux. Il s'est rendu sur place pour obtenir des nouvelles de son voisin qui y travaillait. "J'étais en état de choc, j'avais les larmes aux yeux quand je suis arrivé", a-t-il expliqué. "J'ai dû implorer les talibans retranchés dans certains quartiers de me laisser passer" pour rejoindre l'hôpital où il a appris que son voisin avait été tué.

 

Le centre apporte une aide cruciale depuis la prise de Kunduz par les talibans 

Le centre de soins de MSF a apporté une aide cruciale à la population civile dès lundi et la prise de Kunduz par les talibans, puis la contre-offensive des forces de sécurité afghanes. C'est le seul hôpital dans cette région du nord de l'Afghanistan capable de traiter des grands blessés. "Il a traité 394 blessés depuis lundi", a expliqué Bart Janssens.

Le chef du Pentagone, Ashton Carter, a affirmé samedi qu'une "enquête exhaustive" était en cours sur le bombardement d'un hôpital de MSF à Kunduz en Afghanistan, mais sans confirmer s'il a été mené par des forces américaines. En Afghanistan, les frappes aériennes de la coalition de l'Otan font l'objet d'une controverse quant aux "dommages collatéraux" qu'elles engendrent. En juillet dernier, dix soldats afghans avaient ainsi été tués par erreur dans un raid américain dans la province orientale de Logar. Mais les frappes se sont avérées capitales dans le soutien apporté par l'Otan à l'armée afghane dans sa contre-offensive pour reprendre Kunduz aux talibans. Les insurgés sont parvenus à s'emparer de la ville en quelques heures seulement lundi, remportant ainsi leur plus grande victoire depuis la chute de leur régime en 2001 et infligeant un grave revers au président Ashraf Ghani. 

 

 

 

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