Les raisons ? Très simples :

    • je ne vote pas sous le joug d’un état d’urgence ;

    • j’ai décidé, il y a déjà quelques temps, de ne plus jamais “voter utile”, cette perversion navrante de la démocratie ;

    • il n’y a personne, absolument aucune liste, pour lesquelles j’ai aujourd’hui envie de m’engager (le Front de gauche, pff…) ;


    • je ne participe pas à une parodie de démocratie où il n’est même plus question du sujet traité (les régions en l’occurrence, ou ce qu’il en reste), mais, comme dans un mauvais jeu de téléréalité, d’éliminer un des candidats.
Le FN, c’est notre Daech à nous

Non, pas la peine de me ressortir l’épouvantail FN. Celui-là, ça fait pile-poil quarante-trois ans que les politiques corrompus en place nous le servent en boucle pour se maintenir au pouvoir avec les résultats désastreux que l’on sait. Ils n’ont d’ailleurs plus que ce viatique usé pour unique programme.

Mais ce n’est pas le FN qui a décrété l’état d’urgence, ouvert des camps de rétention, qui mène des guerres imbéciles en Afghanistan, au Mali, en Libye, en Syrie… qui torpille méthodiquement notre système social, se conduit en dégueulasse avec les réfugiés, fricote avec les régimes obscurantistes d’Arabie saoudite et du Qatar, qui s’est livré pieds et mains liés à la mafia financière, qui sème la confusion et le chaos partout où il renifle ce pétrole dont nous somme les junkies.

Le FN, en fait, c’est notre Daech à nous, une excroissance monstrueuse et régressive qui prospère sur nos propres ruines. Et ce n’est pas en le bombardant à coups de “votes utiles” pour des candidats ou des listes qui ne valent pas mieux que nous allons le faire reculer. Faute de relève crédible et saine dans la représentation politique, nous sommes en train d’assister à l’effondrement de notre vieux modèle de société. Que ce soit en passant par la case FN ou non ne changera rien au désastre annoncé et à ses douloureuses conséquences. Ce n’est hélas pas dans les urnes que se règle en général le genre de problèmes que nous affrontons.

Il n’y a qu’une manière de nous débarrasser de notre Daech et des imposteurs qui occupent aujourd’hui le pouvoir : trouver une alternative politique crédible et saine. Oh certes, il doit bien s’en trouver, tapie dans l’ombre, en gestation. Mais comment voulez-vous qu’une opinion publique terrifiée, aveuglée par une propagande médiatique effrénée, soit à même de la distinguer ? Dans ces périodes critiques, plus d’autres choix que d’attendre des jours meilleurs en se mettant en marge de cette “chose publique” qui n’a plus de République que le nom. Rien ne sert plus de se voiler la face. La comédie est terminée.