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7 février 2016

Manifestation interdite à Calais : un général et une vingtaine de personnes arrêtés

 Sur le Figaro

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Mis à jour le 06/02/2016 à 21:15
Publié le 06/02/2016 à 17:43

Des partisans de Pegida samedi à Calais.

Des partisans de Pegida samedi à Calais. Crédits photo : PHILIPPE HUGUEN/AFP

VIDÉO - Une vingtaine de personnes - dont le général Christian Piquemal - ont été interpellées en marge d'un rassemblement interdit qui s'est tenu à l'appel du mouvement anti-immigration Pegida. Des heurts ont éclaté.

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Une vingtaine de personnes ont été interpellées samedi à Calais à l'occasion d'un rassemblement anti-immigration à l'initiative du mouvement islamophobe Pegida, qui a occasionné des échauffourées en dépit de son interdiction par le ministère de l'Intérieur. Selon la préfecture du Pas-de-Calais, les personnes interpellées ont été envoyées au commissariat pour examen de leur situation et leur éventuel placement en garde à vue. Vers 14h30, les manifestants se sont dispersés. Une centaine de manifestants s'étaient regroupés en début d'après-midi malgré l'interdiction préfectorale et ont scandé aux abords de la gare de la ville des slogans hostiles à la présence des migrants.

Des partisans de Pegida samedi à Calais.

Des partisans de Pegida samedi à Calais. Crédits photo :

Après plusieurs demandes de dispersion restées vaines, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et ont interpellé les individus. Une arrestation a particulièrement fait polémique. Celle du général de Corps d'Armée Christian Piquemal, qui n'est plus dans l'active, mais dans la réserve. Ce dernier a été à la tête de la légion étrangère de 1994 à 1999. Décoré de la Légion d'honneur, il a également présidé l'Union nationale des parachutistes. Sa présence, annoncée, à la manifestation interdite, constituait déjà en soi un événement. Il était présent, en tête du cortège, et a pris plusieurs fois la parole, lançant aux gendarmes un «Vous devriez avoir honte!».

Les images de son arrestation déchaînent ses partisans sur les réseaux sociaux. Joint par l'AFP, le service communication de l'armée de terre «n'a pas souhaité faire de commentaire» sur l'interpellation du général. La préfecture n'était pas en mesure de préciser si le militaire faisait partie des dix gardés à vue.

«Une honte» pour Gilbert Collard

Samedi à Calais.

Samedi à Calais. Crédits photo :

La manifestation «se fera dans l'ordre, le calme et la discipline des ‘vieilles troupes'» avait pourtant annoncé le général dans un communiqué où il annonçait sa venue en dépit de l'interdiction. «Malgré cette mesure arbitraire et abusive, et en raison notamment du nombre important de participants prévus ainsi que des moyens matériels qu'ils ont engagés, nous maintenons notre participation (...) j'y serai présent physiquement.»

«Il y aura dans nos rangs des personnes vulnérables et il n'est donc pas question, à aucun moment, de se confronter aux forces de l'ordre autrement qu'amicalement: des consignes précises ont été données et un personnel de sécurité veillera à leur application», ajoutait-il.

Son interpellation a été largement commentée samedi après-midi sur les réseaux sociaux, d'aucuns pointant le «deux-poids, deux mesures» et établissant une comparaison avec les manifestations antifascistes des No Borders ayant dégénéré il y a quelques semaines. Selon Mme Bouchart, maire de Calais, à l'issue de la manifestation, «un individu apparenté ‘antifa' (anti fasciste, ndlr) a été interpellé à la statue du Général de Gaulle, alors qu'il était en train d'y apposer un drapeau d'extrême gauche». Le 23 janvier, lors d'une manifestation pro-migrants, la statue du fondateur de la Ve République avait été taguée d'un «Nik la France» (sic), une inscription qui avait profondément choqué les Nordistes -De Gaulle est né à Lille et s'est marié à Calais-.

Le mot-dièse «#Piquemal» a été en tête des tendances Twitter en milieu d'après-midi.

Une page Facebook «Soutien au général Piquemal» totalisait près de 9000 likes samedi soir.

Des responsables du Front national ont fait part de leur indignation face à une arrestation jugée arbitraire. Le maire du 7e arrondissement de Marseille Stéphane Ravier a qualifié sur Twitter cette interpellation d' «injure du pouvoir à l'héroïsme français». «Une honte» a pour sa part commenté le député (RBM) Gilbert Collard.

Une manifestation similaire - islamophobe et anti-migrants - a réuni 200 personnes samedi à Montpellier à l'appel d'une dizaine d'organisations suivant le mouvement d'extrême droite allemand Pegida. Les manifestants se sont rassemblés devant la préfecture de l'Hérault, derrière des bannières tricolores mais aussi occitanes et catalanes, et des slogans tels que «Ils ne sont pas réfugiés, ils sont illégaux», «Non au grand remplacement, Non au changement de peuple, Nous sommes le peuple».

Samedi à Calais.

Samedi à Calais. Crédits photo :


Des milliers de partisans de Pegida manifestent à Dresde

Des milliers de partisans du mouvement islamophobe allemand Pegida étaient rassemblés samedi après-midi à Dresde (est de l'Allemagne), dans le cadre d'une journée européenne anti-migrants organisée dans une dizaine de villes sous le mot d'ordre «Forteresse Europe». Les sympathisants de Pegida s'étaient donnés rendez-vous à partir de 14h00 sur les bords de l'Elbe, le fleuve traversant la capitale de Saxe, pour protester contre «l'immigration de masse et l'islamisation».

Lutz Bachmann, fondateur de ce mouvement créé à l'automne 2014, n'a pas participé au rassemblement pour cause de maladie, ont annoncé ses organisateurs. La police, qui a déployé plus de 1000 membres des forces de l'ordre dans la ville et plusieurs canons à eau pour assurer la sécurité, avait annoncé jeudi attendre quelque 15.000 manifestants pro-Pegida. Selon une journaliste de l'AFP, ils étaient quelques milliers vers 15h00 , réunis dans le calme, agitant de très nombreux drapeaux et brandissant des pancartes hostiles à la chancelière allemande Angela Merkel, au centre des critiques pour sa politique de main tendue envers les migrants



 

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