En France, il y a un an, la loi sur les ondes était adoptée. Un progrès ? Peut-être. Reste que les décrets d’application n’ont toujours pas été publiés !
Pourquoi cette frilosité ? Concernant l’implantation d’antennes-relais soumise à de nouvelles règles, force est de constater que les autorités se hâtent avec lenteur. Ont-elles encore à l’esprit l’étude de André Aurengo, publiée en 2009 ?
Ce membre de l’Académie nationale de Médecine affirmait que réduire l’exposition aux ondes des antennes-relais n’était pas justifié scientifiquement.
Le rapport précisait, entre autres, que les champs électromagnétiques utilisés en téléphonie » n’ont pas d’effet cancérogène ou co-cancérogène, qu’ils n’ont pas d’effet délétère sur les cellules du système immunitaire » et que « les travaux conduits depuis 2005 convergent vers une absence d’effet sur la barrière hémato-encéphalique pour des niveaux d’exposition (DAS) allant jusqu’à 6 W/kg. «
Rappelons que l’indice DAS est mesuré en Watts par kilo et, selon le décret du 8 octobre 2003, tous les téléphones portables commercialisés en France doivent avoir un indice inférieur à 2 W/kg sur 10 g de tissus .
L’encyclopédie en ligne
Wikipédia précise : « L’absorption de champs électromagnétiques entraîne une élévation de température des tissus (effet thermique). Donc, plus le DAS d’un appareil radioélectrique est faible, moins cet appareil a le potentiel d’être dangereux pour la santé car les tissus de l’utilisateur reçoivent moins d’énergie »
L’étude précitée est rassurante mais elle date, rappelons-le, de 2009 !
Aujourd’hui, n’en déplaise aux opérateurs de téléphonie mobile qui ont investi plusieurs milliards d’investissement dans la 4G, – et ont augmenté, au passage, notre exposition aux ondes de près de 50 %,- cet impact sanitaire ne relève pas de préoccupations babas-écolos-bobos-réacs.
Ni portable ni wi-fi pour les femmes enceintes
Le professeur Belpomme, cancérologue et membre de l’Association de recherche thérapeutique anti-cancéreuse (Artac) précisait en septembre 2015 : « Il est très important que pendant la grossesse, les femmes n’utilisent pas de téléphone portable, sauf cas d’urgence, et se mettent à l’abri du wifi. Avec les jeunes enfants, il faut éviter de les laisser devant un écran allumé, ne pas utiliser de portable en leur présence et les éloigner des sources wifi. Pour se préserver, on ne téléphone pas non plus dans les transports. »
Clair et précis.
Car il s’agit bien d’ un problème de santé publique.
2 % à 10 % de la population européenne serait concernée par l’électrosensibilité, cette maladie où le patient souffre de symptômes (maux de tête, vertiges…) qui sont causés et aggravés par des champs ou des ondes électromagnétiques. Et le lien est désormais établi entre tumeur cérébrale et usage intensif du téléphone portable.
Et cela fait quelque temps déjà que les autorités sanitaires ont les cartes en main pour prendre les mesures qui s’imposent.