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4 août 2016

OTAN : retour sur le communiqué de Varsovie (II)

 

Sur ORBISTARRAECONCORDIA

Cout-de-l-otan

Les huit et neuf juillet derniers, se tenait à Varsovie en Pologne la réunion des chefs d’États et de gouvernement des pays membres de l’Organisation du Traité Atlantique Nord. La lecture de ce document édifiant et trop peu commenté appelle de nombreuses réflexions, mais aussi d’innombrables corrections. J’ai ici laissé, sans prétention aucune, celles qui me sont venues en lisant et les ai colorées afin d’en faciliter la lecture.

 

9. Depuis plus de vingt ans, l’OTAN s’emploie à bâtir un partenariat avec la Russie, notamment au travers du mécanisme du Conseil OTAN-Russie. Les activités et les politiques récentes de la Russie ont diminué la stabilité et la sécurité, accru l’imprévisibilité, et modifié l’environnement de sécurité. Alors que l’OTAN respecte ses engagements internationaux, la Russie a violé les valeurs, les principes et les engagements sur lesquels repose la relation OTAN-Russie, énoncés dans le Document de base du Conseil de partenariat euro-atlantique1, de 1997, dans l’Acte fondateur OTAN-Russie2, de 1997, et dans la Déclaration de Rome3, de 2002,elle a rompu la confiance au cœur de notre coopération, et elle a remis en cause les principes fondamentaux de l’architecture de sécurité tant mondiale qu’euro-atlantique. Les décisions que nous avons prises, y compris ici à notre sommet, sont pleinement compatibles avec nos engagements internationaux, et elles ne sauraient en conséquence être considérées par quiconque comme étant en contradiction avec l’Acte fondateur OTAN-Russie.

La faute est unilatérale donc. S’il est certain qu’il faut constater une glaciation des rapports, le sommet de Varsovie rejette l’intégralité des torts sur la Fédération de Russie. À la lecture des ces trois documents, il apparaît effectivement que la Russie ne respecte pas l’intégralité des 36 points de ces accords, particulièrement quant à la «transparence mutuelle dans la formulation et la mise en oeuvre de la politique de défense et des doctrines militaires» et les «possibilités de coopération en matière de défense contre les missiles de théâtre». Je n’ai pas le goût de vous éreinter en détaillant ces nombreux points, mais l’on aurait qu’à se pencher pour cueillir les moments où l’Alliance s’est elle aussi mise en défaut.

Derrière cette rhétorique faussement légaliste se cache l’essentiel : la désignation de l’ennemi. Dans l’intégralité du rapport, nous ne lirons jamais, le début d’un doute ou d’une remise en cause quant aux faits et dits de l’Alliance. Les pages suivantes ne seront qu’une accumulation de récriminations et de condamnations de la Russie, citée plus de cinquante fois et toujours de manière dépréciative.

  1. Parmi les actions et politiques de la Russie qui nuisent à la stabilité figurent :

-l’annexion illégale4 et illégitime de la Crimée, que nous ne reconnaissons et ne reconnaîtrons pas et sur laquelle nous appelons la Russie à revenir ;

S’il ne s’agissait de diabolisation, on pourrait s’étonner de voir désigner le référendum de Crimée, certes tout à fait discutable, d’annexion illégale. Il suffit en l’espèce de lire les spécialistes du droit international (voir lien 4) pour découvrir que la question est bien plus complexe. Résumons :

– Le fait que ce référendum ne respecte pas la constitution ukrainienne n’a rien d’illégal.

– La sécession n’est ni autorisée, ni interdite par le droit international. La sécession est un fait.

– Un peuple, au regard du droit international positif, n’a aucun droit à l’autonomie, en dehors d’un processus de décolonisation ou d’occupation militaire.

– Mais, si la sécession n’est pas autorisée en dehors de ces cas, elle n’est pas non plus prohibée par le droit international.

Voila pour la légalité.

Quand, à la légitimité tout est question d’appréciation. Disons tout de même que nier le fait que la Crimée, à défaut d’être parfaitement indépendante, est davantage russe qu’ukrainienne relève de la gageure. Il suffit d’ailleurs de lire les rapports des instituts américains5, peu suspects de russomanie, rendant compte de la satisfaction présente de la population criméenne pour s’en convaincre.

Enfin, et c’est certainement l’affirmation la plus marquante : l’OTAN ne reconnaîtra pas le rattachement de la Crimée à la Fédération de Russie. Voyez la place laissée au jeu diplomatique…

– la violation, par la force, des frontières d’États souverains ;

États est ici au pluriel. Réfléchissons : il faut certainement compter l’Ukraine,la Géorgie6 et la Moldavie au nombre de ces prétendues violations. Trois situations faisant pour le moins polémique, là où les agressions illégales de l’Afghanistan ou de L’Irak par l’Alliance ne laissent place à aucun doute. Nous ne risquerons à aucune comparaison entre ces situations tant le poids des morts engendrés par les guerres Atlantistes au Moyen-Orient rendrait ce procédé odieux…

N’oublions pas aussi que la Syrie refuse catégoriquement la présence des avions de l’Otan dans son ciel aussi bien que l’aide apportée par des pays membres de l’Alliance à certains rebelles. Le droit international objectif ne peut en l’espèce que reconnaître la violation des frontières d’un État souverain.

Pour ce qui est de la Crimée parler de violation par la force est pour le moins étrange : tout est fait pour faire oublier l’existence de la concession de Sébastopol, la présence militaire russe séculaire et le statut particulier de la péninsule.

-l’action délibérée de déstabilisation de l’est de l’Ukraine ;

Je cherche encore des preuves pour soutenir ces allégations7. Entre photos de blindés datant de 2008, images satellite illisibles, soldats vaguement barbus et six passeports brandis par Poroschenko, on ne peut pas dire que les faits parlent d’eux-mêmes. On aimerait aussi rappeler que de l’aveu même de l’État major de l’armée ukrainienne8, il n’y a jamais eu d’intervention de l’armée régulière russe dans le Donbass, ou peut-être 56 Russes9.

Rappelons, à toutes fins utiles, que la Russie n’a absolument aucun intérêt géostratégique à voir ses voisins immédiats en proie au chaos, contrairement à l’Alliance ; c’est ici l’évidence même au regard des risques engendrés par la situation et des pertes économiques qui en découlent, et ce, tout particulièrement dans le cas de l’Ukraine.

-la tenue d’exercices impromptus de grande envergure, contraires à l’esprit du Document de Vienne10, et les activités militaires provocatrices à proximité des frontières de l’OTAN, notamment dans les régions de la mer Baltique et de la mer Noire et en Méditerranée orientale.

C’est ici une accusation que je crois parfaitement exact. En effet, si des officiers russes ont bel et bien assisté aux manœuvres de l’OTAN, que ce soit dans les pays baltes ou en Pologne, il semblerait que la Fédération de Russie n’ait ni prévenu, ni invité les cadres de l’OTAN à venir observer ses exercices en mer baltique ou dans la région de Kaliningrad. C’est ici une entorse au document de Vienne. Ajoutons cependant que lorsque ces exercices militaires ont pour but de tester la réaction des troupes et des infrastructures, en somme lorsqu’il s’agit de manœuvres «surprise», l’obligation d’inviter des observateurs devient caduque.

-son concept militaire[sic ?], la posture correspondante et ses discours dans le domaine nucléaire11 ,

Je ne vois absolument pas de quoi il s’agit : je n’ai jamais lu de déclaration russe évoquant l’hypothèse d’une première frappe. Par contre, ce scénario a souvent été entendu émanant d’outre-atlantique ou de la Grande-Bretagne, sans oublier le ridicule «ce scénario porte un nom. Il s’appelle la guerre.» de François Hollande.

S’il est ici question des déclarations visant à mettre en garde certains États, comme la Suède, hors bouclier antimissile otanien et qui souhaiteraient le rejoindre, il ne s’agit pas d’une menace : Il s’agit d’un fait indéniable. En cas de conflit, la Russie serait contrainte de frapper ses pays alors qu’elle ne l’était aucunement auparavant.

À moins enfin qu’il ne s’agisse ici uniquement du refus du Kremlin de participer au sommet de Washington ce 30 mars12.

irresponsables et agressifs ;

Quel doigté diplomatique ! Quelles élégances dans les formules ! Ici, l’acrimonie apparaît sans pudeur et tout respect a disparu pour laisser place au mépris et à l’insulte.

-et ses violations répétées de l’espace aérien de pays de l’Alliance.

-En outre, en Syrie, l’intervention militaire de la Russie, sa présence militaire importante, son soutien au régime, et l’utilisation qu’elle fait de sa présence militaire en mer Noire à des fins de projection de puissance en Méditerranée orientale sont source de risques et défis supplémentaires pour la sécurité des Alliés et d’autres pays.

Nous peinons à comprendre : l’intervention Russe en Syrie mettrait en danger l’OTAN ? De quelle manière ? Nous aimerions entendre les développements de cette assertion.

À ce rythme, il serait plus facile d’admettre que c’est l’existence même de la fédération de Russie et de sa liberté d’action qui pose problème, ce serait plus rapide, et certainement plus honnête. Si l’on veut ne pas faire fi des prétentions impériales des États-Unis d’Amérique, cela ferait sens : tout Empire étant par essence un universalisme, il ne peut souffrir la présence au monde de voix contraires, et encore moins de puissances libres de ne pas répondre favorablement à ses vœux.

Enfin, si le Kremlin avait de l’humour, il ferait remarquer qu’il ne s’agit en aucun cas d’une projection de puissance, mais bien une projection de stabilité !

11. L’OTAN a répondu à ce nouvel environnement de sécurité en renforçant sa posture de dissuasion et de défense, y compris par une présence avancée dans la partie orientale de l’Alliance,

Il ne s’agit pas visiblement là de projection de puissance, ni d’irresponsabilité, ni d’agressivité…

et en suspendant toute coopération civile et militaire pratique entre l’OTAN et la Russie, tout en demeurant ouverte au dialogue avec ce pays. Nous réaffirmons ces décisions.

12. Ainsi que nous l’avons décidé, parler à la Russie nous permet de communiquer clairement nos positions, la crise en Ukraine et alentour étant pour nous, dans les circonstances actuelles, le premier point à l’ordre du jour. Nous restons ouverts à un dialogue périodique, ciblé et substantiel avec une Russie qui soit disposée à mener des échanges au sein du Conseil OTAN-Russie sur la base de la réciprocité, en vue d’éviter les malentendus, les erreurs d’appréciation ou les escalades involontaires, et à accroître la transparence et la prévisibilité. Nous disposons également de lignesde communication militaires. Nous sommes convenus de continuer de nous servir de tous ces canaux pour aborder les questions d’importance critique auxquelles nous sommes confrontés, et nous appelons la Russie à faire bon usage de toutes les lignes de communication.

Voilà bien le fond du problème : la réalité est que la communication existe entre ces deux partis, mais que les réponses russes ne conviennent tout simplement pas. Sans partager pleinement la portée «du niet» russe, le récent article d’Orlov13 rend à mon sens assez bien compte du dialogue de sourd qui s’est installé entre Moscou et Washington .

13. Réciproques, la transparence et la réduction des risques dans le domaine militaire pourraient améliorer la stabilité et la sécurité dans la zone euro-atlantique. Dans ce contexte, nous appelons la Russie à prendre part de façon constructive aux discussions en cours à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) afin de moderniser le Document de Vienne, de manière à aider à combler les failles qui réduisent la transparence militaire.

14. L’ Alliance ne cherche pas la confrontation et ne représente aucune menace pour la Russie.

On se demande alors bien en quoi, en suivant la même logique, la Russie représente une menace pour la sécurité des pays de l’Otan. Et puis, tout de même, il est étrange comme l’ère du temps aime à faire fi du poids de l’Histoire, y compris de l’Histoire la plus récente ! Doit-on dire ici que de la même manière qu’il est possible de comprendre les craintes, légitimes ou non, là n’est pas la question, des pays baltes et de la Pologne face à leur voisin Russe, il est étourdissant de ne pas observer que c’est tout à fait légitimement que la Russie nourrit une certaine méfiance au regard de l’OTAN ?

Mais nous ne pouvons transiger et ne transigerons pas sur les principes sur lesquels reposent notre Alliance et la sécurité de l’Europe et de l’Amérique du Nord. L’OTAN continuera d’être transparente, prévisible et résolue.

Cette remarque incidente ne doit pas passer inaperçue : elle dit en substance et parfaitement clairement, que l’Otan, qui se targue de ne pas être une menace, prendra pourtant toutes les dispositions nécessaires à l’encontre de la Russie, et ce, à l’aune de ces principes !

Ou comment dire un deux phrases un chose et son parfait contraire ! Mais, non, ceci n’est pas une menace.

15. Ainsi que nous l’avons décidé à notre sommet du pays de Galles14, nous poursuivrons notre débat stratégique concernant la sécurité euro-atlantique et notre approche à l’égard de la Russie. Ainsi que nous l’avons également décidé au pays de Galles, nous continuons de croire qu’un partenariat entre l’OTAN et la Russie, fondé sur le respect du droit international et des engagements internationaux, y compris ceux qui sont énoncés dans l’Acte fondateur OTAN-Russie et la Déclaration de Rome, aurait une valeur stratégique. Nous regrettons que, malgré les appels répétés que les Alliés et la communauté internationale lancent à la Russie depuis 2014 pour qu’elle change de cap, les conditions d’une telle relation ne soient actuellement pas réunies. La nature des relations de l’Alliance avec la Russie et les aspirations au partenariat seront subordonnées à un changement clair et constructif dans les actions de ce pays, démontrant le respect du droit international et de ses obligations et responsabilités internationales. En l’absence d’un tel changement, il ne pourra y avoir de retour à la normale.

16. Une Ukraine indépendante, souveraine et stable, fermement attachée à la démocratie et à l’état de droit, est essentielle à la sécurité euro-atlantique

On voit ici ressortir sans déguisement ni pudeur ce qu’il est désormais convenu s’appeler la doctrine Brezinski15. Franchement, le Portugal serait-il en danger s’il devait y avoir partition de l’Ukraine, comme il y a eu dans l’histoire récente partition de la Yougoslavie ou de la Tchécoslovaquie ? La réalité nue est simplement que l’Europe occidentale n’a rien à craindre d’un éventuelle sécession du Donbass , mais que cela va définitivement à l’encontre des ambitions géostratégiques américaines. Rajoutons enfin, que contrairement à ce que claironnent nos médias occidentaux, les vrais perdants sont bien les intérêts russes : d’une Ukraine entière et amie, ils héritent désormais d’un territoire en voie de désintégration et de faillite où est née une menace véritable incarnée par le nationalisme ukrainien, bandériste, nazi et animé par la haine de la Russie.

Nous restons déterminés dans notre soutien à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues, ainsi qu’à son droit de décider librement, sans ingérence extérieure,

Il ne faut véritablement aucune vergogne pour oser écrire ceci ! Que la Russie soutienne les républiques du Donbass de différentes manières ne fait que peu de doute, mais ne pas craindre d’omettre ses propres ingérences est au-delà du raisonnable ! Passons sur les milliards de dollars investis par les États-unis16 depuis des années pour favoriser un changement de régime, passons sur le rôle avéré d’agents occidentaux lors du Maïdan, passons sur les propos de Mme Nulland17 où elle compose le futur gouvernement ukrainien… Reste encore cependant, l’envoi de blindés18, de soldats19, d’armes20, d’équipement et d’instructeurs militaires21 Américains, Britanniques ou Allemands en totale violation de la lettre et de l’esprit des accords de Minsk2 ! En terme d’ingérence, l’Alliance n’est pas en reste, mais les inversions accusatoires semblent y être devenues des routines de communication.

de son avenir et de l’orientation de sa politique étrangère, principes inscrits dans l’Acte final d’Helsinki22 . Nous condamnons fermement la Russie pour ses actions agressives contre l’Ukraine ainsi que pour le non-respect persistant du droit international et de ses obligations internationales, lesquels ont de graves incidences sur la stabilité et la sécurité de la zone euro-atlantique tout entière.

17. La Russie porte l’entière responsabilité de l’importante dégradation de la situation des droits de l’homme dans la péninsule de Crimée, en particulier de la discrimination dont sont victimes les Tatars de Crimée et d’autres membres de communautés locales. Nous demandons instamment que les autorités de fait russes prennent les mesures nécessaires pour garantir la sécurité, les droits et les libertés de tous les habitants de la péninsule. Il est impératif de permettre aux structures d’observation internationales d’accomplir leur travail, essentiel, en faveur de la protection des droits de l’homme.

Notre propos ne sera en aucun cas de tergiverser sur la condition des tatars de Crimée. Nous nous limiterons à souligner deux faits d’importance :

– Le premier consiste à souligner l’intention juridique cachée derrière cette préoccupation si noble d’apparence pour les droits des minorités. Le droit international prévoit en effet clairement que si un pays s’est proclamé par référendum pour son indépendance et que certaines minorités y sont dès lors persécutées, l’indépendance actée dans un premier temps est alors nulle et non avenue. Notons aussi que le traitement réservé aux communistes en Ukraine23 suffirait à rendre illégale la révolution du Maïdan selon les mêmes critères.

– Le second point pourra surprendre, mais il est si évident et si peu entendu qu’il en est devenu presque insolite : nous avons ici à faire avec un cas flagrant d’ingérence dans les affaires intérieures d’un pays souverain. Imaginez-vous la Fédération de Russie formuler des exigences sur le sort des afro-américains des ghettos de Los Angeles ou de Baltimore ? Sur le statut des sans-papiers Français ? Ou encore le Bien sûr que non, et si elle le faisait, elle se verrait évidemment répondre de se mêler de ses affaires ! Ici, des années d’habituation aux discours interventionnistes et faussement humanitaires nous ont fait oublier jusqu’à leur illégalité la plus fondamentale.

Nous condamnons le renforcement généralisé du dispositif militaire russe en cours en Crimée, et nous sommes préoccupés par la volonté qu’affiche la Russie de renforcer encore son dispositif militaire dans la région de la mer Noire ainsi que par les efforts qu’elle déploie en ce sens.

Une nouvelle fois, l’Alliance oublie que la Russie est ici dans son plein droit : elle aurait tout à fait pu se renforcer en Crimée, même avant l’EuroMaïdan, et ce via la base de Sébastopol. Enfin, nous comprenons que l’Alliance n’apprécie pas que la Russie renforce son arsenal militaire en mer Noire, mais tout de même, il s’agit là de ses propres côtes et frontières !

18. Nous sommes attachés à la recherche d’une solution pacifique au conflit dans l’est de l’Ukraine, qui a entraîné la mort de 10 000 personnes, ainsi qu’à la réintégration des zones contrôlées par les rebelles que soutient la Russie dans les régions de Donetsk et de Loughansk.

Mais dans quel monde vivent-ils pour écrire ceci ? Pensez-vous possible, en l’état, la réintégration de ces Oblasts au sein d’un État qui les bombarde quotidiennement et dont le président s’est réjoui de laisser crever leur enfants dans des caves ! Ont-ils seulement mesuré, le poids du sang déjà versé24 ?

Cela passera par la pleine application des accords de Minsk, sur la base d’un cessez-le-feu général et d’un retrait des armes vérifié à l’échelon international. Nous exhortons tous les signataires à se conformer pleinement aux engagements auxquels ils ont souscrit.

On croit rêver ! La mauvaise foi et le mensonge atteignent ici leur comble ! Sur les 13 points des accords de Minsk2, deux seulement sont transgressés conjointement par les Républiques de Donestk et de Loughansk et par Kiev : le cessez-le-feu et le retrait des armes lourdes. Les onze autres mesures ne le sont que par Kiev, voilà d’ailleurs pourquoi, je pense, elles ne sont pas mentionnées ici ! Vous pouvez lire ici25 le détail des ces treize points et voir pourquoi leur violation par Kiev est si grave et empêche durablement la fin du conflit.


 

3http://www.nato.int/docu/comm/2002/0205-rome/rome-fra.pdf


15«Sans l’Ukraine, la Russie cesse d’être un empire en Eurasie. L’ Ukraine constitue un enjeu essentiel. Si l’occident devait choisir entre une Ukraine démocratique et une Ukraine indépendante opposée à la Russie, ce sont des intérêts stratégiques et non des considérations démocratiques qui devraient déterminer notre position.» Z. Brzezinski, 1998.

 

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