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3 septembre 2016

Marine Le Pen, la rentrée : interview sur CNN et discours de Brachay

 J'ai noté, dans ce discours de Brachay:
40.29  ... c'est l'islamophobie qui sert de bouclier à l'islamisme parfois déguisé en association ou en collectif
57.20  ... éviter que les rigueurs de la loi ne s'imposent qu'aux honnêtes gens
57.45   mettre notre démocratie libérée de l'OTAN en accord avec nos objectifs politiques et militaires
59.00 le redressement de notre pays dans tous les domaines - économique, social, pénal, institutionnel, diplomatique - relève d'une mise en cohérence.... de nos capacités nationales ..scientifiques, industrielles, commerciales . ...

A vous d'choisir. 




***

Quand Marine Le Pen critique Hillary Clinton sur CNN, on croirait entendre Donald Trump

POLITIQUE - "Pour l'intérêt de la France, c’est tout sauf Hillary Clinton". Marine Le Pen n’a pas directement soutenu Donald Trump pendant son intervention sur CNN mercredi 31 août, mais a certainement tenu le même discours que ce dernier pour évoquer la candidate démocrate à l’élection présidentielle américaine.

"Je crois que Hillary Clinton c'est la guerre, Hillary Clinton c'est la dévastation, c'est le déséquilibre du monde, ce sont des choix économiques qui sont ravageurs pour le bien de mon peuple, ce sont des choix sur le plan géostratégique qui vont engager à des conflits mondiaux qui risquent d’être très lourds. Donc tout sauf elle", a-t-elle assuré.

Le candidat républicain accuse lui aussi régulièrement sa concurrente, ancienne Secrétaire d'État, d'être dangereuse sur le plan géopolitique.

"L'Amérique est beaucoup moins sûre, et le monde beaucoup moins stable, depuis qu'Obama a décidé de donner à Hillary Clinton la responsabilité des Affaires étrangères. Après quatre ans de Hillary Clinton? Daech. Voilà ce que nous lègue Hillary Clinton: la mort, la destruction, la faiblesse", avait-il notamment lancé pendant sa convention d'investiture en juillet dernier.

 

 

"Nous ne sommes pas du sérail"

Interrogée sur le fait que certains voyaient, aux États-Unis, le milliardaire comme le "Marine Le Pen américain", la présidente du Front national a estimé: "peut-être le point commun entre nous, c'est que nous ne dépendons de personne, nous n'allons pas prendre nos ordres auprès de telles puissances financières, de tels intérêts de multinationales". Une accusation de corruption récurrente dans la bouche de Donald Trump qui surnomme d'ailleurs sa concurrente "Crooked Hillary" ("Hillary la corrompue", en français) depuis le début de sa campagne.

"Nous ne sommes pas du sérail, nous ne participons pas du système", a aussi jugé Marine Le Pen. Bien qu’il ait plusieurs fois montré son intérêt pour la politique au cours des 25 dernières années, Donald Trump est effectivement un outsider dans cette élection présidentielle. Difficile d’en dire autant pour la fille de Jean-Marie Le Pen qui est adhérente au Front national depuis qu’elle est majeure et dont le premier mandat politique remonte à 1998.

"La classe politique américaine est bousculée par une volonté de liberté. C’est peut-être ça qui a fait le succès de Donald Trump, mais aussi celui de Bernie Sanders", a continué Marine Le Pen avant de revenir sur le mur que le milliardaire veut ériger entre le Mexique et les États-Unis. "Je pense que ce mur est symbolique. Je pense que la volonté de Donald Trump, c'est de maîtriser l'immigration, je ne vais pas lui jeter la pierre".

Interrogée sur sa volonté de faire sortir la France de la zone euro malgré les conséquences du Brexit sur le Royaume-Uni, la présidente du Front national a assuré que "l’économie (du pays) se porte très bien" et que dire le contraire relevait de la "manipulation". "On a dit que cela allait être la catastrophe. Tout ça est faux, c’est un mensonge. La baisse de la valeur de la monnaie a eu des conséquences très positives sur le commerce en Grande-Bretagne", a continué Le Pen qui en début d'entretien était revenue sur la polémique entourant le burkini en dénonçant "la montée en puissance du fondamentalisme islamiste en France".

 

***

 

Marine Le Pen fait sa rentrée à Brachay, dans son costume de candidate à l'élection présidentielle

Publication: 03/09/2016 08h17 CEST Mis à jour: il y a 4 heures
MARINE LE PEN

FRONT NATIONAL - Retour en douceur dans l'atmosphère irrespirable de la campagne présidentielle. Tandis que ses adversaires de droite comme de gauche se déchirent dans des primaires à l'issue imprévisible, la présidente du Front national Marine Le Pen redescend dans l'arène politique à petits pas après un semestre de diète médiatique toute relative.

Après la déconvenue des élections régionales, où le FN arrivé en tête au premier tour n'était pas parvenu à arracher la moindre présidence la fille de Jean-Marie Le Pen s'était résolue à prendre du champ avec le microcosme politico-médiatique. Objectif assumé: abandonner son statut de cheffe de parti afin de pleinement endosser son costume de candidate à l'élection présidentielle dans la plus pure tradition de la Ve République.

De "la France des oubliés" à "la France apaisée"

Pendant ces quelques mois, l'eurodéputée s'est faite rare dans les médias traditionnels, préférant s'investir sur les réseaux sociaux pour nouer une relation directe avec ses électeurs tout en multipliant les communiqués pour ne pas totalement déconnecter de l'actualité. Outre ses entretiens sur sa page Facebook (où la patronne incontestée de l'extrême droite réunit désormais plus de 1,1 million de fans), Marine Le Pen s'est beaucoup investie dans son nouveau blog, plus personnel et très éloigné de la charte graphique habituelle du front. Ces "carnets d'espérances", où la candidate distille sur le ton de la confidence ses réflexions et ses analyses entre deux photos de chats, visent à l'évidence à redessiner le portrait d'une responsable politique moins anxiogène et plus fédératrice.

C'est dans le même état d'esprit que Marine Le Pen aborde sa rentrée politique. Après des vacances discrètes, la candidate frontiste a choisi de refaire surface une semaine après la plupart des ténors des Républicains et du Parti socialiste pour ne pas se mêler à la cohue. Sa seule interview du mois d'août a été accordée à la chaîne américaine CNN, gage de la dimension internationale que Marine Le Pen cherche à acquérir.

Ce samedi 3 septembre, elle est attendue à Brachay (Haute-Marne), un petit village où le FN additionne les scores records pour un nouveau discours sur "la France des oubliés". Pas question pour la candidate de "la France apaisée" de reprendre le flambeau du Front national. Centré sur la France, son discours, qui sera diffusé sur sa page Facebook, visera une fois encore à élargir son socle électoral afin d'éviter le scénario d'une défaite annoncée au second tour de l'élection présidentielle.

Se maintenir dans le flot des primaires

Alors que la totalité des sondages de cette année lui assurent (au minimum) la seconde place au premier tour de l'élection présidentielle, la candidate d'extrême droite est donnée perdante dans la plupart des cas au second tour. Et ce alors que le contexte politique n'a jamais été aussi favorable pour le Front national. La crise des migrants a imposé durablement le dossier de l'immigration à l'agenda présidentiel, les polémiques successives sur l'islam sont alimentées par ses adversaires, le Brexit fragilise chaque jour un peu plus une Europe neurasthénique, la menace terroriste nourrit une anxiété croissante à l'égard du fondamentalisme islamiste que dénonce le Front depuis 2012. Les surenchères sécuritaires et identitaires d'une partie de la droite lui ont même permis de s'ériger (sans sourciller) en garante de l'état de droit.

Mais ces gages d'apaisement n'ont pas eu d'effet notable sur la courbe de popularité de l'eurodéputée, inlassablement renvoyée à son statut de cheffe de file de l'extrême droite française. Voilà tout le paradoxe de la situation politique. Tandis que ses deux principaux adversaires s'engagent dans des primaires à haut risque, Marine Le Pen est contrainte de s'élever au-dessus d'un parti en ordre de marche et dont les idées s'imposent chaque jour un peu plus.

C'est pourquoi la rentrée politique de Marine Le Pen connaîtra un autre temps fort les 17 et 18 septembre prochains avec l'université d'été du FN à Fréjus (Var) qui sera rebaptisée pour l'occasion "Les Estivales de Marine Le Pen". Pendant l'automne, tandis que les primaires (et les règlements de compte qui vont avec) satureront l'espace médiatique, le Front national opposera une image de sérieux en organisant huit conventions thématiques (animaux, développement durable, entrepreneurs, France dans le monde, vieillissement et la santé publique, bien-être au travail, "République apaisée").

À moins que Jean-Marie Le Pen, toujours en disgrâce au Front national, ne déterre à nouveau la hache de guerre.

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DISCOURS DE BRACHAY : Diffusion en direct de Marine 2017
https://www.youtube.com/watch?v=kM5GHI7vL1I 

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