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14 octobre 2016

ASSAD - le président syrien a évoqué la crise syriennedepuis cinq ans, le terrorisme, et la position de l’Occident

 

 

Bachar el-Assad : la Syrie connaît déjà l’odeur de la troisième guerre mondiale

© Sana Sana Source: Reuters

Dans une interview accordée au journal russe Komsomolskaïa Pravda, le président syrien a évoqué la crise syrienne qui déchire le pays depuis cinq ans, le terrorisme, et la position de l’Occident à l’égard de Damas.

«L’odeur de la troisième guerre mondiale se fait sentir dans l’air»


Les tensions globales, et surtout en Syrie, dégénèrent en troisième guerre mondiale, selon le président syrien qui considère que les Etats-Unis n’ont jamais mis fin à la guerre froide de leur côté. «Aujourd’hui, nous observons la situation [en Syrie], semblable à une guerre froide en état de développement… Nous voyons l’escalade du conflit, dont le but principal est de maintenir l’hégémonie américaine sur le monde, de ne permettre à personne d’être un partenaire sur la scène politique ou internationale, qu'il s'agisse de la Russie ou même de leurs alliés en Occident. C’est pourquoi l’odeur de la troisième guerre mondiale se fait sentir dans l’air - mais ça n’est pas encore un affrontement militaire direct.»

© Reuters TV Source: Reuters

Lire aussi : Par ses choix, l’Occident s’expose à une «guerre froide» plus risquée encore, pour l’ex-chef du MI6

 

«La guerre en Syrie est à l’origine du conflit entre la Russie et les Etats-Unis»

Bachar el-Asad a reconnu que le conflit syrien avait aggravé les relations russo-américaines. Selon lui, le problème est que Moscou et Washington ont des idéologies et des approches différentes. «La Russie veut lutter contre le terrorisme, pas seulement à cause de la Syrie et de la Russie elle-même. Elle veut lutter pour toute la région, pour toute l’Europe et pour tout le monde… Les Américains sont sûrs, depuis la guerre en Afghanistan dans les années 1980 et jusqu’à présent, que le terrorisme est un atout qu’on peut toujours mettre sur la table», a-t-il expliqué.

Lire aussi : Négociations sur la Syrie : Poutine accuse la France d'avoir cherché à «envenimer la situation»

 

«L’Occident n’a pas besoin de vérité»

«Tous les médias étrangers tirent leurs informations sur la situation en Syrie de l’étrange organisation appelée «Observatoire syrien des droits de l’homme», qui comme je l’ai compris, est constituée d’une personne [qui habite à Londres]», a estimé le président syrien en l’expliquant par le fait que l’Occident «n’a pas besoin de faits réels». «La plupart des gens, en Occident, ont des cerveaux lavés concernant de la Syrie, l’Ukraine et la Russie. L’Occident a réussi à influencer l’opinion publique. Le lavage de cerveaux est un de ses outils», a-t-il ajouté.

 

 

«Daesh est apparu en 2006»

L’Etat islamique existe depuis déjà dix ans, a révélé Bachar el-Assad. «Daesh a été créé en Irak sous surveillance américaine», affirme-t-il. A l’époque le groupe terroriste portait le nom «L’Etat islamique de l’Irak», selon lui.

Le président syrien a également affirmé que l’Armée syrienne libre que l’Occident considère comme des rebelles luttant contre le gouvernement syrien était en réalité un mouvement radical. «Si on regarde sur internet, nous verrons que des gens ont été décapités [par l’Armée syrienne libre] dès les premières semaines… Et, quand le mouvement a commencé à s’élargir et qu'il est devenu impossible de cacher les crimes par décapitation, l’Occident a dû reconnaître l’existence du Front Al-Nosra. Mais dans les faits c’est l’Armée syrienne libre. C’est Daesh», a-t-il révélé.

Un combattant de Daesh© Stringer Source: Reuters
Un combattant de Daesh

Lire aussi : Un commandant du Front Al-Nosra : «Les USA sont de notre côté et nous arment via des pays tiers»

 

«La France a exigé que la Syrie rompe ses relations avec l’Iran»

Avant la crise en Syrie, l'Arabie saoudite et la France avaient demandé Damas de s’éloigner de l’Iran sans donner aucune explication, a divulgué Bachar el-Assad. «Tout simplement parce qu’ils détestent l’Iran», a-t-il expliqué. Et après le début de la guerre syrienne, Riyad a déclaré sans ambages être prêt à fournir de l’aide en cas de rupture des relations avec Téhéran.

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