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13 novembre 2016

Stupeur rue d’Ulm : on y vote aussi Marine Le Pen !

 

 

 

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« Tu es normalien et tu soutiens le FN, j’aimerais comprendre »

   M’aurait-on fait cette remarque si j’étais socialiste ? À en croire l’échange que j’ai pu avoir avant-hier soir avec un docte théoricien de la pensée unique : non, car « le PS, malgré les défauts qu’on peut lui trouver, a toujours défendu une vision inclusive de la société ».
Il me semblait pourtant que le communautarisme et le multiculturalisme prônés par les tenants du vivre-ensemble participent d’une vision qui encourage la séparation des groupes ethniques et sociaux, tendant à se replier dans un entre-soi, à rebours de la conception d’une République une et indivisible. Il n’y a rien d’inclusif à souhaiter voir se développer en France des Chinatown, Little Italy, et autres Little Odessa à l’américaine, qui fragmentent la société et ne vont pas dans le sens de la construction d’une réelle cohésion sociale au sein de la seule communauté qui prévaut : la communauté nationale. Mais pour que les Français puissent se sentir membres de cette communauté unique, il est nécessaire de construire un projet autour duquel les rassembler, un projet ambitieux et motivant, ancré dans l’héritage historique et culturel qui fait de la France et des Français ce qu’ils sont.

   Or, il paraît que « lorsqu’on a étudié les philosophes des Lumières […], il est incompréhensible que l’on soutienne un parti politique fondé sur des bases racistes et xénophobes, et qui compte arriver au pouvoir en jouant sur les peurs des Français » (sic).
À lire cela, on pourrait ainsi supposer que toutes les bonnes âmes fustigeant le racisme et la xénophobie prétendus du Front National refuseraient de fouler le territoire d’un pays appliquant les solutions prônées par Marine Le Pen… Et pourtant, à voir sur leurs réseaux sociaux les photographies prises dans un bar branché new-yorkais, au bord d’une piscine à Dubaï, sur les pistes de ski helvètes, en train de flotter sur les eaux salées de la Mer Morte, dégustant une poutine à Montréal, ou faisant étalage de leur année sabbatique en Australie,  l’on se dit que s’ils retiraient leurs œillères idéologiques, ces individus se rendraient peut-être compte que la plupart des pays du monde, y compris ceux dans lesquels ils promettent de s’expatrier si Marine Le Pen devait arriver aux responsabilités, pratiquent les solutions de bon sens invoquées par la candidate patriote.

Il en est ainsi de la protection des frontières, de la priorité aux nationaux dans l’octroi des prestations sociales et dans les processus d’embauche, de la politique ferme d’immigration, de l’application stricte de la loi, du protectionnisme raisonné, de la souveraineté monétaire, etc.
Pire, leurs œillères sont si épaisses qu’ils semblent même se complaire dans des pays où la Charia est à la source du droit, où l’égalité homme-femme, la liberté sexuelle et la liberté d’opinion sont inexistantes.

   Pour ce qui est de jouer sur les peurs, mon sentiment est donc plutôt que ce sont les adversaires du Front National qui excellent en la matière. Combien de livres, combien d’articles, combien de déclarations prédisent l’apocalypse économique, sociale, diplomatique et politique que serait une France bleu marine ? Chaque jour a son lot d’experts politiques, courant les plateaux des chaines d’information en continu pour tenter de démonter point par point le projet de Marine Le Pen… la seule qui en ait véritablement un !
Et peu leur importe que la réalité vienne, sur les mêmes ondes, leur donner tort quelques minutes plus tard : pompiers caillassés ; policiers, professeurs, soignants insultés, agressés physiquement ; revendications communautaristes de plus en plus envahissantes ; ghettoïsation des banlieues ; abandon des Français les plus vulnérables, sacrifiés sur l’autel de l’austérité ; échec lamentable des politiques économiques ; déficit de démocratie ; opacité de la vie publique ; indécence et immoralité de certains élus. Sur quelles peurs jouerait le Front National ? Il ne fait que décrire la réalité, honteusement masquée par les autres, qui en sont comptables.

   La conclusion de ce petit soldat bien-pensant finit tout de même par révéler l’origine de son malaise à voir un jeune diplômé d’une grande école soutenir Marine Le Pen : « il y a assez peu de gens que je connais qui votent FN avec un niveau d’éducation aussi élevé ». Mépris de classe, racisme social, déconnection de la réalité, formatage idéologique et dépendance aux médias dont l’impartialité reconnue s’est traduite lors des élections régionales par des campagnes de presse contre la candidate patriote, ou aux Etats-Unis par un soutien disproportionné (194 médias sur 200) à celle qui finalement perdra l’élection… Voici ce que révèle cette réflexion. L’argument d’un vote canalisé par le mâle blanc, hétérosexuel, ayant quitté les bancs de l’école à 16 ans, vivant dans la précarité, incapable de réfléchir rationnellement, se fait jour après chaque scrutin n’allant pas dans le sens de la doxa bien-pensante.
D’où leur stupeur lorsqu’une personne de couleur, un homosexuel, une femme, ou une personne diplômée du supérieur ne cache pas son engagement patriote. Pourquoi ce besoin de catégoriser ? Quel est l’intérêt de séparer les électeurs par sexe, par orientation sexuelle, par ethnicité ? Ceux-là ne sont-ils pas habituellement opposés aux statistiques catégorielles, notamment ethniques, pour contrer les risques de « stigmatisation » ? Allons ! Si ces chiffres peuvent aller dans le sens de leurs petites affaires, pourquoi s’en priver, me direz-vous…

   Aussi, suite à la victoire du Leave au Royaume-Uni, à l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis, et en prévision de la possible victoire de Marine Le Pen en 2017, seule contre tous, il est de bon ton de ségréguer le Blanc et le non-Blanc, les jeunes et les anciens, les hommes et les femmes, les diplômés et les non-diplômés, les riches et les pauvres, en somme les bons et les mauvais.
Quelle vision inclusive de la société le camp du Bien soutient-il donc ?
Est-ce inclusif de diviser ainsi la société de manière manichéenne ?

   Que l’on ne me dise pas que c’est l’objectif du Front National de monter les Français les uns contre les autres, bien au contraire. Le Front National prône une République du respect, de la cohabitation en bonne intelligence de tous les Français, rassemblés autour d’un projet commun, sans considération de sexe, d’âge, de richesse, de statut social, de religion, d’orientation sexuelle ou de couleur de peau.
Ce qui n’empêche pas Manuel Valls de prédire une guerre civile qui pourrait détruire notre pays en cas de victoire du camp patriote en 2017.
J’invite qui le souhaite à consulter l’actualité récente. La violence est partout : terrorisme islamiste, manifestations contre la loi El Khomri émaillées d’incidents graves (tentative de meurtre de policiers), Nuit Debout (caillassage des forces de l’ordre), situation des quartiers sensibles (insécurité, trafics, abandon de la force publique) … Les scènes de guérilla urbaine se suivent et se ressemblent dans la France de François Hollande, la France orange mécanique.

   La précarisation du travail, la déconnection des élites, le démantèlement des services publics, la montée des tensions communautaires exacerbent le rejet de la classe politique en place et du système sur lequel elle repose. Les Français cherchent une alternative au statu quo et à la stratégie du pourrissement adoptée par les gouvernements se succédant depuis des décennies, et ce schéma se produit en ce moment-même dans de nombreux pays.

De la démocratie en Amérique, et chez nous…

   Les sachants répètent désormais à qui veut l’entendre que « l’élection de Trump ouvre une période d’incertitude ». N’est-ce pas le cas à chaque changement de dirigeant ?
Par ailleurs, quelles certitudes peut-on encore décemment avoir dans un monde en perpétuelle mutation plus sujet aux fluctuations des marchés qu’à la volonté politique ? On ne compte plus, en effet, le nombre d’articles qui prédisaient le chaos boursier en cas de victoire de Trump, comme cela avait été le cas avant le référendum sur le Brexit.
Si les marchés ont bien accusé une légère baisse quelques jours avant l’élection américaine – ainsi qu’à plusieurs reprises durant la campagne lorsque l’actualité était défavorable à Hillary Clinton – le Dow Jones atteint aujourd’hui des sommets jamais connus depuis sa création…

   La passation pacifique des pouvoirs étant une chose sacrée aux Etats-Unis, on aurait pu s’attendre à ce que Barack Obama soit cohérent avec ses propos prononcés il y a quelques semaines, qualifiant Donald Trump de menace pour la République – rappelant les propos de nombre de dirigeants français au sujet de Marine Le Pen. Au contraire, aucune rupture de tradition pour un événement quasi-unanimement décrit par la caste comme un bouleversement exceptionnel dans la marche du monde : Clinton et Sanders ont proposé à Trump de travailler à ses côtés, le premier ministre canadien Trudeau s’est dit impatient de collaborer avec son partenaire américain, Obama a qualifié d’excellente sa conversation avec le président élu…

   Le respect des institutions et de la démocratie étant résolument passés de mode, on a vu à nouveau quelques manifestations anti-Trump, aux slogans grossiers, aux pancartes taxant le président élu de fascisme et d’extrémisme, et dénonçant le fait qu’il soit élu alors qu’il est légèrement derrière Clinton dans le vote populaire. On retrouve ces critiques du système électoral américain – qui par ailleurs n’auraient pas eu cours dans le cas d’une victoire de Clinton – jusqu’en France, où sur les réseaux sociaux tous les joyeux lurons de l’antifascisme déplorent cette situation, alors même que la plupart d’entre eux ne remettraient jamais en question les résultats des élections régionales de 2015, ou ceux des législatives de 2012 en France.

Il peut être utile de rappeler que les 6 421 426 électeurs de Marine Le Pen à l’élection présidentielle de 2012 sont représentés par 2 députés à l’Assemblée nationale, tandis que les 828 345 électeurs écologistes sont représentés par un groupe de 18 députés.

   Les défenseurs d’une démocratie à géométrie variable mènent un combat contre-productif, puisque priver de manière assumée près de 30% du corps électoral d’une représentation nationale ne fait qu’accentuer le sentiment d’abandon du peuple par la classe politique, renforce les convictions antisystèmes et confirme le déclin de notre démocratie. Seule une représentation proportionnelle avec une prime à la majorité permettra de rétablir le lien entre le peuple et ses représentants. Le pluralisme politique est une richesse, pas un défaut.

Or, la démocratie française se trouve aujourd’hui engluée dans un faux bipartisme institutionnel (LR-PS) qui ne correspond pas à la réalité du clivage politique de notre pays, opposant le Front National d’un côté et ses opposants de l’autre, c’est-à-dire les patriotes qui croient en la Nation et les mondialistes. Certains avouent même que l’heure n’est plus à l’élaboration d’un projet pour la France, elle est à la lutte effrénée et irrationnelle contre le Front National, donc contre la démocratie.

Les heures les plus sombres de notre histoire

   La France est à l’heure du choix, comme l’ont été récemment le Royaume-Uni et les Etats-Unis. L’élection présidentielle autrichienne arrive à grand pas, ainsi que le référendum constitutionnel italien ; l’issue de ces deux scrutins devrait, selon les prévisions, infliger une nouvelle raclée au système en place. Ceux qui nous prédisent le retour des heures les plus sombres de notre histoire sont en retard.

   Le retour des années 1930 n’est pas incarné par le Front National, mais par ses opposants. On assiste aujourd’hui à la diffusion d’une pensée unique, une propagande omniprésente de l’école aux médias, stigmatisant une partie considérable de la population, les qualifiant d’extrémistes, faisant un parallèle insupportable entre les électeurs frontistes et le fascisme, voire le nazisme ; on assiste à la modification des institutions et des comportements politiques dans le seul et unique but de contrer un parti et ses électeurs ; on assiste à une véritable chasse aux sorcières dans certaines entreprises contre les salariés soutenant ouvertement le Front National.
Combien d’amis, y compris de longue date, ai-je perdus lorsque j’ai décidé d’assumer publiquement mon soutien à Marine Le Pen ? Sous quel prétexte ? Je soutiendrais un projet raciste, xénophobe, isolationniste, prônant le moins-disant économique et social. Je serais réactionnaire, irréfléchi, impulsif, inculte. Je cèderais à mes peurs, et je me laisserais manipuler par une propagande fasciste bien rôdée.

   Si je suis un monstre si horrible, pourquoi ne s’en sont-ils pas rendus compte plus tôt dans ce cas ? Sans doute parce que la caricature de l’électeur frontiste qui est véhiculée ne se base sur rien. En fait si… elle est savamment construite sur la base des traits rejetés par la majorité des êtres humains.
La caricature de l’électeur frontiste, diffusée de toute part, depuis des décennies, est en fait un épouvantail, un portrait-robot de l’ami que l’on ne désire pas avoir.
Manipulation digne des années 1930.
Il semble toutefois que les Français y soient de moins en moins sensibles. Côtoyez des frontistes et vous verrez qu’ils ne sont pas ce que l’on vous dit : en réalité, vous les fréquentez déjà. Des brebis galeuses et des moutons noirs sont présents dans tous les partis politiques, or les pourfendeurs de l’amalgame sont toujours très prompts à généraliser les quelques rares cas isolés à la totalité des membres du parti lorsqu’il s’agit du Front National. Quid de l’incendie d’une épicerie roumaine par des employés municipaux de Denain, sur ordre selon eux du directeur de cabinet de la député-maire socialiste ? Va-t-on en tenir grief au candidat socialiste à l’élection présidentielle ? Que nenni ! Un feu de paille, lorsqu’il s’agit des autres…

  Nous sommes des hommes et des femmes, de tous les âges, de toutes les religions, de toutes les couleurs de peau, de toutes les orientations sexuelles, issus de toutes les couches sociales, exerçant tous les métiers possibles et imaginables, du médecin au professeur, en passant par l’ouvrier, l’artisan ou le chômeur.
Nous sommes vos maris et vos épouses, vos enfants, vos collègues, vos patrons et vos employés.
Nous sommes des hommes et des femmes opposés à la mainmise de technocrates non élus, opposés à la mondialisation sauvage, opposés à la dilution de notre identité et notre souveraineté.
Nous sommes des hommes et des femmes en faveur du redressement de la France, du rassemblement des Français en une unique communauté nationale, de la libération de la France du carcan européen, de la coopération intelligente des nations libres et souveraines.

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