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8 décembre 2016

Décret du 5/12/2O16- «Dictateur fou» : réactions indignées après le décret de Valls sur la Cour de cassation

Manuel Valls à la Cour de cassation en janvier 2015© Kenzo Tribouillard Source: AFP
Manuel Valls à la Cour de cassation en janvier 2015

Le dernier décret de Manuel Valls a enflammé les réseaux sociaux. De nombreux responsables politiques craignent la fin de l'indépendance de la justice et certains n'ont pas hésité à qualifier l'ancien Premier ministre de «dictateur».

L'arrêté signé en grande discrétion par Manuel Valls le lundi 5 décembre, quelques heures avant sa démission de Matignon, a confié le contrôle de la Cour de cassation à l'Inspection générale des services judiciaires, une autorité placée sous les ordres du gouvernement.

Le 7 décembre, le Premier président de la Cour, Bertrand Louvel, et son procureur général, Jean-Claude Marin, ont rendu public un courrier envoyé le 6 décembre au nouveau Premier ministre Bernard Cazeneuve. Les deux plus hauts magistrats de France réclament des explications sur le décret qui place selon eux la Cour de cassation «sous le contrôle direct du gouvernement».

Tandis que des avocats ont dénoncé une décision «sidérante», de nombreuses personnalités politiques ainsi que des élus ont rapidement fait état de leur stupeur et de leur colère. 

Si la gauche s'est montrée discrète à réagir, les hommes et femmes politiques de droite et du Front national tirent à boulets rouges contre Manuel Valls. Certains d'entre eux n'hésitent pas à comparer le décret à une décision dictatoriale.

Scandalisée par la «mise sous tutelle de la justice», Dominique Bilde, eurodéputée du Front national, a qualifié l'ancien Premier ministre de «dictateur fou».

Nicolas Bay, secrétaire général du Front national et également eurodéputé, a pour sa part traité Manuel Valls «d'apprenti-dictateur jusqu'au bout». 

Sans aller jusqu'à qualifier Manuel Valls de dictateur en puissance, Gilbert Collard, avocat et député du Front national a déploré un acte «jamais vu en démocratie».

Pour Robert Ménard, maire de Béziers et ancien président de l'association Reporters sans frontières, la décision de Manuel Valls rompt avec la «séparation des pouvoirs» de l'exécutif et du judiciaire.

Philippe Houillon, le député-maire Les Républicains de la ville de Pontoise s'est également insurgé contre l'ancien Premier ministre et a parlé d'un «ahurissant décret».

D'autres personnalités ont également réagi à la mise sous contrôle de la Cour

L'ancienne ministre de l'Environnement et par ailleurs avocate et présidente du Rassemblement citoyen s'est écriée : «Vive l'indépendance de la justice», en se désolant de ce «mauvais coup» institutionnel. 

«Sommes-nous encore en République ?», s'est interrogé Eric Anceau, un des responsables de Debout la France, le parti de Nicolas Dupont-Aignan. Eric Anceau a dénoncé un Manuel Valls «dangereux» et «une mise sous tutelle de la Cour de cassation par le gouvernement socialiste». 

Le président de l'Union populaire républicaine, François Asselineau, s'est inquiété pour sa part de ce que pourrait cacher cette «attaque sans vergogne» contre «l'indépendance de la justice». 

«Que fait la justice ?», s'est interrogé avec ironie l'humoriste médiatique Dieudonné en rajoutant le hashtag #FautRigoler? à son tweet.

Avant de partir, Valls met la Cour de cassation sous tutelle du gouvernement. Mais Que fait la JUSTICE ? #FautRigoler? @manuelvallspic.twitter.com/7mXvf1y79f

— Dieudonné Officiel (@MbalaDieudo) 7 décembre 2016

 

 

 

Lire aussi:

Le président de la Cour de cassation Bertrand Louvel Indépendance de la Cour de cassation : la séparation des pouvoirs est «mise en défaut»

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