Tous les projecteurs étaient braqués sur Donald Trump. À dix jours de sa prise de fonction à la tête de la première puissance mondiale, l’homme d’affaires de 70 ans tenait sa première conférence de presse depuis son élection, il y a deux mois.

Le rendez-vous, très attendu, était fixé à 11 heures (17 heures HB) dans la Trump Tower, au cœur de Manhattan. Cette conférence de presse intervenait dans un contexte explosif : plusieurs médias américains ont fait état mardi soir d’un document de 35 pages contenant des informations compromettantes qui accréditent l’hypothèse de liens entre l’entourage de Donald Trump et le pouvoir russe.

1. Le rapport sur la Russie

Donald Trump a redit à plusieurs reprises que ces informations étaient «  absolument infondées  ». «  Des informations infondées ont été diffusées – peut-être – par les renseignements  ». Il ajoute à l’adresse de certains médias : «  Ces choses-là n’auraient jamais dû être écrites  ». «  Ces infos sont bidons !  »

 

 

Donald Trump a assuré que les notes de renseignement faisant état de dossiers russes le compromettant étaient une «  chose inventée  » par ses adversaires. Si le président Poutine m’apprécie «  c’est un atout  », a-t-il aussi affirmé, tout en admettant pour la première fois que la Russie était à l’origine du piratage du Parti démocrate pendant la campagne de l’élection présidentielle.

 

2. « Je vais créer de l’emploi »

Avant les questions des journalistes, le président élu avait vanté son action future et l’actuelle période de transition : «  L’esprit qui s’installe est formidable, estime M. Trump. Je vais créer de l’emploi, le plus grand créateur d’emplois que Dieu ait jamais créé.  »

 

 

Il s’en est pris à l’industrie pharmaceutique américaine, accusée d’être un «  désastre  » en vendant aux États-Unis des médicaments fabriqués à l’étranger et en s’en sortant «  indemnes  ». «  Ils s’en vont de tous les côtés. Ils nous fournissent des médicaments mais ils ne les produisent pas ici, en grande partie  », a-t-il ajouté, précisant que ce secteur avait «  beaucoup de lobbyistes et de pouvoir  ».


3. Son empire transféré à ses fils

Questionné sur de potentiels conflits d’intérêts en raison de ses affaires, Donald Trump a déclaré qu’il «  pourrai[t] continuer à diriger [s]es affaires mais [qu’il] ne voulait pas le faire  ». Donald Trump affirme avoir cédé son empire à ses deux fils Eric et Donald Jr. Sur une table, installée près de son pupitre, étaient déposés des kilos de papiers que le président élu a assuré être les documents transférant son empire à ses fils.

© EPA.
© EPA.

En outre, M. Trump dit avoir rejeté ce week-end une offre de 2 milliards de dollars pour un projet à Dubaï.

 

 

 

4. Obamacare, mur à la frontière mexicaine…

Il ne recule pas. Donald Trump a profité de sa conférence de presse pour maintenir deux promesses de campagne. Sur le mur à la frontière sud du pays : «  On ne va pas attendre un an et demi et le Mexique va nous rembourser le coût de l’érection du mur, via une taxe, un prélèvement, on verra  ». Sur l’Obamacare, qui est selon lui un «  désastre  » : M. Trump ne peut admettre les dépenses (en subsidiation) qui sont utilisées pour financer ce système. Il laisse donc entendre qu’il va faire marche arrière, définir un plan, et libéraliser le système de santé mis en place par Barack Obama.

 

 

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