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23 janvier 2017

François Fillon, le candidat favori de Berlin pour la présidentielle française ?

 

 

François Fillon, le candidat favori de Berlin pour la présidentielle française ?

François Fillon, le candidat favori de Berlin pour la présidentielle française ? © Fabrizio Bensch Source: Reuters
Angela Merkel et François Fillon en 2010

L'Allemagne, faiseuse de roi ? Après Emmanuel Macron, et Marine le Pen, c'est au tour du vainqueur de la primaire de la droite de se rendre outre-Rhin. Il doit déjeuner avec Angela Merkel puis rencontrer d'importants ministres allemands.

«La relation franco-allemande est absolument fondamentale. Rien ne se construira en Europe sans son impulsion. Je fais donc le choix de son renforcement, dans un partenariat d'égal à égal», a déclaré François Fillon dans un entretien au Frankfurter Allgemeine Zeitung et au journal Le Monde publié le 23 janvier, jour de son déplacement à Berlin. 

 

Bruno Le Maire, en charge des relations internationales pour la campagne de François Fillon, a en effet arrangé une série d'entretiens entre le candidat des Républicains et des responsables politiques allemands lors d'un déplacement à Berlin destiné à asseoir sa crédibilité et son statut de présidentiable. Au menu : un déjeuner avec Angela Merkel, puis une rencontre avec le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble et la ministre de la Dé­fense, Ursula von der Leyen. 

«Nous allons apporter les garanties que les réformes structurelles promises depuis vingt ans seront faites concernant le marché du travail, les retraites, la dépense publique…», a énuméré Bruno Le Maire au Figaro. «3,5% ou 3,6% en 2017», dit-il en assurant vouloir être «aussi proche que possible de 3% en 2018 avec un objectif de zéro déficit en 2022».

Si la rigueur prônée par François Fillon devrait plaire à la chancellerie, la question russe pourrait elle être un sujet de friction. Berlin s'est en effet fait l'avocat des sanctions économiques visant la Russie sur fond de dossier ukrainien. Or, le député Fillon s'est exprimé en faveur de la levée de ces sanctions lors d'un vote à l'Assemblée nationale l'année dernière. Il est fort probable que le sujet sera abordé et négocié. 

 

Mais Angela Merkel, a déjà fait savoir qu'elle ne ferait aucune déclaration après cette rencontre, tirant peut être ainsi les leçons de son soutien affiché à Nicolas Sarkozy en 2007, qui ne lui avait pas porté chance. Reste que la rencontre avec le candidat semble être une faveur qui n'a pas été accordée à d'autres prétendants français à l'Elysée. 

 

Pas d'audience avec la chancellerie pour Emmanuel Macron 

Le candidat du parti «En Marche !» s'était rendu à Berlin le 10 janvier dernier, où il avait fait sensation en tenant un discours en langue anglaise. Néanmoins, Emmanuel Macron n'avait pas été reçu par la chancelière durant son déplacement, malgré ses commentaires élogieux de la politique migratoire menée par Berlin qu'il avait tenus quelques jours avant son déplacement.

Seul le ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière, connu pour être un proche d'Angela Merkel, lui avait accordé une audience.

 

Le Front national mise sur l'AfD 

Marine le Pen, elle, n'a pas cherché à s'entretenir avec le gouvernement allemand lors de son passage de l'autre côté du Rhin. Présente à Coblence pour un congrès réunissant plusieurs partis eurocritiques, la vision défendue lors de cette réunion semble en effet irréconciliable avec la politique de la chancellerie. 

 

«Il n'y a aucune raison» qu'elles se voient, avait déclaré le porte-parole d'Angela Merkel Steffen Seibert. «Il est clair qu'il n'y a aucun point commun entre la politique défendue par le Front national et celle que défend la chancelière», avait-il ajouté. 

 

«Tous les peuples d'Europe sont soumis à une tyrannie [celle de l'UE], qui passe aussi par une guerre de l'information [...] d'où l'importance de nos rencontres ; enfin les peuples se parlent», a lancé Marine Le Pen durant son intervention devant des délégations du Parti pour la Liberté (Pays-Bas), de l'Alternative pour l'Allemagne et de la Ligue du Nord italienne.

 

 

Lire aussi : Meeting des droites souverainistes en Allemagne : les antifas peinent à mobiliser

 

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