lundi 30 janvier 2017
Pour les optimistes, cela pourrait représenter un bienvenu coup de barre à gauche, une façon de prendre une distance avec la politique menée par le gouvernement depuis cinq ans. En somme, un moment Sanders ou Corbyn. Mais ce rejet plus que mérité des années Hollande n’est-il pas finalement bien trop limité, et fait principalement de postures tout aussi néfastes, si ce n’est plus ?
La victoire de l’apparatchik libertaire tendance Terra Nova
Comme pour les primaires des Républicains, c’est donc le troisième homme qui l’a emporté, sur une ligne décomplexée. Cette victoire des frondeurs a une vraie logique devant les reniements et les résultats de ce gouvernement, qui n’a pas tenu ses promesses, quand il n’a pas fait l’inverse de ce qu’il disait vouloir faire, quand on pense au discours du Bourget notamment. Les électeurs des primaires pouvaient-ils seulement choisir Manuel Valls comme candidat, comme un blanc-seing de cinq années extrêmement décevantes ? Il y a une logique à ce résultat, mais j’en viens à me demander si ce choix n’est pas finalement pire que celui de Valls, pour la France, la campagne, et même la gauche et le PS.En effet, cette victoire posthume des frondeurs est-elle réjouissante tant ces frondeurs étaient d’opérette ? Bien sûr, ils ont marqué des différences avec lesquelles je pouvais être d’accord, sur l’austérité, le pacte dit de responsabilité ou la loi travail. Mais finalement, ces frondeurs, qui ne remettent pas vraiment en cause le cadre qui impose largement ces politiques, ne sont-ils pas le symbole de tout ce qui ne va pas au PS : des promesses totalement impossibles à tenir, si ce n’est avec une belle gueule de bois ensuite, une petite musique alternative qui n’est que cela, une petite musique, des postures plus destinées à se faire élire, qu’à être mises en place, comme ce revenu universel revu à la baisse.
Au final, n’aurait-il pa