Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Visiteurs
Depuis la création 1 378 928
Newsletter
27 février 2017

Marine Le Pen accuse les médias de faire « campagne » pour Macron

Marine Le Pen, candidate à l’élection présidentielle française, lors d’une réunion publique à Nantes, hier. Stéphane Mahe/Reuters

France

Selon deux études publiées hier, le candidat centriste talonne désormais avec 25 % des intentions de vote la responsable d'extrême droite, toujours favorite du premier tour avec 27 %.

OLJ
27/02/2017

Candidate de l'extrême droite à la présidentielle française d'avril-mai, Marine Le Pen a pilonné hier les médias, accusés de mener une « campagne hystérique » en faveur de son adversaire centriste Emmanuel Macron qui la talonne désormais dans les sondages.
« Je veux dire aux Français d'être extrêmement attentifs à ne pas se faire voler ces élections », a lancé la présidente du Front national, lors d'un meeting à Nantes devant 3 500 personnes, selon ses équipes. « Dans cette élection, les médias ont choisi leur camp, ils font campagne de manière hystérique pour leur poulain », l'ex-ministre de l'Économie Emmanuel Macron, a accusé Marine Le Pen, avec des accents rappelant les attaques du président américain Donald Trump contre les journalistes. « Ils se parent de morale, prétendent en rester à l'analyse des faits (...) et puis ils pleurnichent d'avoir perdu la confiance du peuple qui se tourne – et c'est légitime – vers internet pour s'informer », a martelé Mme Le Pen.
Elle s'en est notamment prise à l'homme d'affaires Pierre Bergé, personnalité de gauche et l'un des propriétaires du journal Le Monde, qui met selon elle « son journal entièrement au service de M. Macron et en fait une arme de guerre contre la candidature du peuple que j'incarne ». Dans un éditorial samedi, Le Monde relevait que les partisans de Marine Le Pen voyaient un « vaste complot du système politique, judiciaire et médiatique » contre leur candidate. « Elle-même ne se prive pas de jouer sur cette corde pour mieux se poser en victime », soulignait le journal.

« Autoroute migratoire »
Sans épargner son adversaire de droite François Fillon, empêtré dans des soupçons d'emplois fictifs, Marine Le Pen a réservé ses flèches les plus acérées à Emmanuel Macron, en nette progression dans les derniers sondages.
Selon deux études publiées hier, le candidat de 39 ans – qui a reçu mercredi le renfort du centriste François Bayrou – talonne désormais avec 25 % des intentions de vote la responsable d'extrême droite, toujours favorite du premier tour avec 27 %. M. Fillon arrive en troisième position avec 19 % ou 20 % des intentions de vote, selon les études. Jugeant que « les Français n'en peuvent plus de l'immigration massive », Marine Le Pen a vertement critiqué Emmanuel Macron « allé en Allemagne récemment pour dire toute l'admiration qu'il avait pour l'accueil de 1,5 million de migrants outre-Rhin ». Pour elle, M. Macron, candidat des « puissances d'argent », « devient la possibilité pour le système de se survivre, de survivre » et voudrait installer une « autoroute migratoire » entre Alger et Paris.
« On est chez nous ! » ont longuement scandé en retour les militants présents. « Notre projet est en phase avec le monde, il entre en résonance avec le grand mouvement planétaire qui voit le réveil des peuples, le retour des frontières nationales et des fiertés nationales », a encore lancé Marine Le Pen, en référence au Brexit ou à l'élection de Donald Trump. Comme ce dernier, elle préconise une taxe à l'importation qui pourrait monter à 35 % pour les entreprises qui délocalisent puis réimportent leurs produits en France.
Enfin, Marine Le Pen, visée par une enquête sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants au Parlement européen, a appelé les magistrats à « ne pas contrecarrer la volonté du peuple ». « Les magistrats sont là pour appliquer la loi, pas pour l'inventer, pas pour contrecarrer la volonté du peuple, pas pour se substituer au législateur », a-t-elle tancé.
Dans un entretien au Journal du Dimanche, le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas avait estimé auparavant que « rien ne justifierait » une pause des investigations visant des candidats à la présidentielle durant la campagne électorale. « Il n'y a pas une justice pour les anonymes et une justice pour les gens célèbres ! » a-t-il insisté.
(Source : AFP)

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Derniers commentaires
Archives
Publicité