Législatives : voici ce qu'offre Macron à Bayrou pour ses élus MoDem
Les législatives ou le nerf de la paix électorale. Comme Benoît Hamon et Yannick Jadot, François Bayrou et Emmanuel Macron partiront groupés aux élections législatives dans un certain nombre de circonscriptions. Selon nos informations, pas moins de 96 investitures sous l'étiquette En Marche ont ainsi été promises aux élus centristes, dont une part devraient être des représentants du Mouvement démocrate.
Dans le détail, la moitié des investitures ont été gelées pour des candidats issus de la société civile. Parmi la moitié restante, Emmanuel Macron a demandé à la commission d'investiture d'En Marche de retenir un tiers d'élus PS, un tiers d'élus Les Républicains ou UDI et... un tiers d'élus centristes, ce qui comprend le MoDem, ainsi que des élus PRG, des édiles proches de Jean-Louis Borloo, voire quelques sans étiquette. Et nous amène à ce chiffre approchant de la centaine.
Pour le petit parti de François Bayrou, cette ouverture est particulièrement opportune. Aujourd'hui, la formation politique aux 14.000 militants revendiqués compte dans ses rangs seulement un député, 51 conseillers régionaux et 48 conseillers départementaux, soit... 100 grands élus nationaux et locaux. Autant dire que chaque élu MoDem pourra espérer son investiture, ou presque.
Ce chiffre constitue par ailleurs un seuil minimal. D'autres militants MoDem pourront être investis sur le contingent "société civile", pour peu qu'"ils ne soient pas élus", selon l'entourage d'Emmanuel Macron. Un proche du candidat à la présidentielle réfute pour autant toute idée de "marchandage" en échange du ralliement de François Bayrou. "On a toujours annoncé qu'il y aurait un tiers des investitures d'élus réservé aux centristes", fait-il valoir.
De son côté, François Bayrou assure à Marianne n'avoir pour l'heure absolument rien négocié en ce sens auprès d'Emmanuel Macron. "J'ai une idée assez nette, mais tout ceci n'est pas fixé", affirme-t-il à propos de la place de ses militants dans l'éventuelle majorité présidentielle.
Si l'ancien ministre de l’Économie devient président de la République, le président du MoDem pourra espérer réaliser l'objectif qu'il s'était assigné en rejoignant Alain Juppé, en 2016 : disposer d'un groupe à l'Assemblée nationale. Ce qui ne lui est plus arrivé depuis 2007.
Contrairement à ce que nous avons indiqué
dans un premier temps, les 96 élus centristes ne seront pas tous étiquetés MoDem : des élus proches de Jean-Louis Borloo ou PRG sont également concernés par ces sièges réservés aux centristes.