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13 juillet 2017

Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères, Moscou, 6 juillet 2017

 

6 juillet 201717:20
sur mid.ru/fr/foreign_policy/news

 

Sur la visite du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en Allemagne

 

Jeudi 13 juillet, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov se rendra en visite à Berlin où il participera à la cérémonie solennelle de clôture de l’Année croisée russo-allemande des échanges de jeunesse 2016-2017 avec le vice-Chancelier et Ministre allemand des Affaires étrangères Sigmar Gabriel.

Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov prononcera également un discours à la Fondation allemande Körber et s’entretiendra avec le vice-Chancelier et Ministre allemand des Affaires étrangères Sigmar Gabriel sur les questions d’actualité bilatérales et internationales.

 

Sur l’évolution de la situation en Syrie

 

Après la signature, le 4 mai à Astana, du Mémorandum sur la mise en place de zones de désescalade et sur le début de sa mise en œuvre afin de renforcer le cessez-le-feu, la situation en Syrie enregistre plusieurs tendances positives.

Ces deux derniers mois les représentants de la Russie, de la Turquie et de l’Iran ont activement travaillé pour définir des zones de désescalade et en élaborer les mécanismes de fonctionnement et de contrôle. Dans ce contexte, la 5e Réunion internationale de haut niveau sur la Syrie qui s’est tenue hier à Astana a permis de faire un pas de plus dans cette direction.

Moscou est satisfait par le déroulement du processus d’Astana. Hormis l’amélioration de la situation sur le terrain, la stabilité du cessez-le-feu, la création des conditions nécessaires pour la normalisation de la situation humanitaire, ainsi que le retour de réfugiés et des déplacés intérieurs, il contribue également à la promotion des consultations intersyriennes à Genève sous l’égide de l’Onu. L’Envoyé spécial de l’Onu pour la Syrie Staffan de Mistura compte réunir le prochain cycle de ces négociations le 10 juillet. Nous espérons que toutes les forces saines de l’opposition, qui aspirent non pas en paroles mais en actes à contribuer au rétablissement de la paix et de l’ordre en Syrie et à son renouvellement, participeront de manière constructive aux négociations avec la délégation du gouvernement syrien. Nous appelons les partenaires régionaux et internationaux à apporter leur soutien aux parties dans la recherche de compromis pour sortir de l’impasse du conflit armé.

Par ailleurs, nous constatons avec regret les tentatives de mauvaise foi des "newsmakers" de ternir les efforts pour régler le conflit en Syrie. C’est ainsi que nous pouvons décrire les tentatives de certains médias se référant au groupe Faylaq al-Rahman affilié à Hayat Tahrir al-Cham (ancien Front al-Nosra) de provoquer un nouveau scandale en accusant les forces gouvernementales syriennes d’une attaque chimique dans la Ghouta orientale le 1er juillet. Nous pouvons seulement suggérer aux médias de ne pas céder à la provocation des extrémistes, d’être plus prudents quant aux sources de tels "scoops" et de mieux vérifier tous les faits.

Dans le même temps, nous voudrions noter que le Ministère syrien des Affaires étrangères a fermement critiqué le rapport de la Mission de l’OIAC chargée d’établir les faits d’usage supposé d’arme chimique en Syrie du 29 juin sur l’enquête de l’"incident du sarin" supposé à Khan Cheikhoun. Dans son communiqué, le Ministère qualifie les conclusions de la Mission de "fruit d’une imagination malsaine". En effet, elles s’appuient sur de faux témoignages. De notre côté, nous notons que les experts internationaux indépendants ne se sont toujours pas rendus sur les lieux de l’attaque chimique supposée à Khan Cheikhoun ni à l’aérodrome militaire syrien de Shayrat, d’où elle aurait été perpétrée.

Le week-end dernier, pour riposter aux bombardements continus contre les quartiers civils des banlieues de la capitale Adra et Jarman, l’armée syrienne a frappé les positions de Hayat Tahrir al-Cham et Faylaq al-Rahman dans la Ghouta orientale et à Jobar, municipalité de la capitale Damas.

Grâce à une opération réussie près de la route Itriya-Rassafa à l’est de Khanasser, les forces gouvernementales ont d’abord entièrement bloqué les djihadistes, puis ont nettoyé le "chaudron de Khanasser" en poussant les terroristes dans une zone déserte ouverte sous les frappes de l’aviation russe et syrienne. Le territoire de la province d’Alep est entièrement débarrassé de Daech. Près de 1.500 km² ont été libérés.

 

Sur la campagne médiatique provocatrice contre la Syrie concernant l’usage prétendu de l’arme chimique

 

Nous avons mis en garde contre les provocations médiatiques qui se préparaient. Nous avons constaté les premières "fuites" et noté qu'il s'agissait d'une campagne de désinformation et de falsification d’information pour faire croire à un nouvel usage de l’arme chimique par Damas. Il nous a été demandé d’être plus détaillés et concrets en cas d’apparition de telles informations. Aujourd’hui je dispose de ces informations, que je voudrais partager.

Selon les informations disponibles les groupes terroristes syriens comptent organiser des provocations avec l’usage de substances chimiques toxiques pour justifier les frappes américaines contre les forces gouvernementales syriennes. Ces actions seront certainement organisées dans une commune inaccessible aux autorités syriennes, dont fait partie l’enclave d’opposition située dans la Ghouta orientale où ont été précédemment livrés des produits chimiques toxiques. En particulier, nous sommes au courant que les djihadistes de Jaych al-Islam et de Faylaq al-Rahman basés dans la Ghouta orientale disposent de plusieurs missiles chimiques d’environ 150 kg chacun dans les villes d’Aïn-Terma et de Sabka.

De telles provocations sont également envisageables au sud du pays dans les zones d’activité des groupes contrôlés par l’Arabie saoudite, la Jordanie et Israël, ainsi qu’à l’est de la Syrie. Selon les informations disponibles, Daech transporte des ateliers et des équipements pour produire des munitions, y compris chimiques, de Raqqa vers les régions contrôlées de la province de Deir ez-Zor. Dans la ville frontalière avec l’Iran, Abou Kamal, ont été acheminés des éléments d’armes chimiques accompagnés par plusieurs experts chimistes. Actuellement ils travaillent à la fabrication de substances toxiques militaires.

Compte tenu des déclarations répétées de la coalition dite anti-Daech menée par les USA selon lesquelles elle aurait entièrement bloqué Raqqa et qu’elle serait "sur le point de prendre la ville entièrement", on se dit que l’évacuation des équipements de telle taille, de facto "sous le nez" de la coalition, témoigne au moins d'une réticence sélective à voir les faits et ce qui se passe du côté des rebelles, voire même avec une grande part de probabilité de complicité avec les rebelles. Nous n’écartons pas que des terroristes pourraient se trouver parmi eux.

 

Sur la publication de Scott Ritter concernant l’incident chimique à Khan Cheikhoun

 

Alors qu'une nouvelle campagne médiatique et de provocation a été lancée pour préparer le terrain aux activités militaires sérieuses, sur fond de désinformation pour accuser gratuitement Damas d’usage de l’arme chimique dans la province syrienne d’Idleb, les médias occidentaux publient de plus en plus souvent des articles prétendant à une certaine objectivité, tentant d’analyser ce qui se passe en principe autour du thème de l’arme chimique. Il est question de spécialistes indépendants très compétents. Leurs articles s’appuient sur une tentative d’analyse professionnelle et impartiale de toutes les circonstances de cet incident et d’autres cas retentissants.

A titre d’exemple je peux citer la publication du professeur Theodore Postol de l’université du Massachussetts, du professeur Marcello Ferrada de Noli qui dirige l’Organisation des médecins suédois pour les droits de l’homme, ou encore celui du lauréat du prix Pulitzer Seymour Hersh et de l’expert américain indépendant du désarmement Scott Ritter.

Bien sûr, on ne peut pas affirmer que ces publications sont une vérité de dernière instance, mais au moins elles contiennent une tentative d’analyse complexe des faits. Leur propre base de preuve est une analyse basée sur une approche scientifique, pas un copié-collé des messages sur les réseaux sociaux ou des références à des vidéos anonymes et non vérifiées sur internet.

En particulier Scott Ritter a publié sur le site d’American Conservative un article intitulé "Les accusations de Trump concernant l’usage de sarin s’appuient sur un mensonge". Il propose une analyse très minutieuse et critique de la situation autour de l’enquête sur l’incident chimique à Khan Cheikhoun, ainsi que de diverses spéculations sur la culpabilité supposée du gouvernement de Bachar al-Assad.

Avant tout, l’auteur indique très logiquement que jusqu’à présent personne ne dispose d'un ensemble d’informations fiables sur les événements du 4 avril à Khan Cheikhoun pour identifier les responsables de ce crime. Nous avons attiré plusieurs fois l’attention des médias sur ce fait et notamment des professionnels des organisations compétentes.

Personne n’a fourni de preuves irréfutables pour déterminer qui et comment y a utilisé l’arme chimique, et toutes les "preuves" apportées à ce jour sont indirectes et très douteuses.

De plus, selon Scott Ritter, l’organisation internationale compétente qu'est l’OIAC a conclu de l’usage de sarin à Khan Cheikhoun en s’appuyant essentiellement sur les preuves matérielles et les témoignages obtenus en violation du principe fondamental de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques pour assurer la succession par étapes de la procédure et la préservation des preuves récoltées – ce qu’on appelle "chain of custody" ("chaîne de contrôle").

L’une des principales sources d’information, cette fois encore, provient des fameux Casques blancs. Je pense que cette organisation est devenue en quelque sorte un nom commun aussi bien pour décrire la situation dans la région que le niveau de cynisme jusqu’où peuvent aller les gens qui poursuivent leurs propres intérêts conjoncturels, tout en instrumentalisant les droits de l’homme et en jouant sur le plus important – les émotions et les sentiments des gens envers la population civile mourante, les enfants blessés, etc. C’est une structure odieuse qui a été impliquée plusieurs fois et percée à jour. Elle était impliquée dans les falsifications qui montraient des actions très dangereuses. Les représentants de cette organisation étaient également impliqués dans les manipulations pseudomédicales au cours de différentes mises en scène d’opérations de "sauvetage". Tout cela représentait bien une menace à la santé et à la vie humaines, y compris celle d'enfants en bas âge et même de nourrissons.

Les analyses de nombreux experts respectés que nous avons cités plusieurs fois, qui ont trouvé le courage d’opposer leur avis à la position politique officielle, confirment une fois de plus ce que nous avons déclaré à plusieurs reprises: il est trop tôt pour mettre un point final à la question de savoir qui a utilisé le sarin dans la province d’Idleb et comment. D’autant que personne ne s’est encore rendu sur les lieux – ni la mission de l’OIAC ni le Mécanisme d’enquête conjoint OIAC-Onu. Je souligne qu’à ce jour, en dépit des rapports, des briefings et des déclarations de représentants de différents pays, les experts ne se sont pas rendus sur place. C’est un cas sans précédent. Autrement dit, les organisations internationales qui devaient le faire en premier lieu pour établir la vérité afin d’éviter les spéculations à ce sujet n’ont toujours pas été sur place.

Elles refusent tout aussi obstinément de se rendre sur la base aérienne syrienne de Shayrat que Washington continue d’associer de manière complètement infondée à l’usage de l’arme chimique par l’aviation syrienne même après la frappe américaine du 7 avril en violation de la Charte de l’Onu et des normes du droit international.

La Russie désapprouve évidemment un tel état de fait. Nous continuerons d’exiger une enquête rigoureuse sur le plan professionnel et impartiale sur le plan politique aussi bien sur l’incident chimique de Khan Cheikhoun que sur d’autres provocations "chimiques" incessantes contre les autorités légitimes syriennes.

 

Sur l’évolution de la situation en Irak

 

L’opération pour libérer la ville irakienne de Mossoul, qui dure depuis presque 9 mois, semble toucher à sa fin logique. Le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi a félicité hier les forces armées pour leurs succès dans la lutte contre les terroristes de Daech.

Néanmoins, le dénouement est encore loin. Des affrontements sanglants se poursuivent à Mossoul même. Les terroristes contrôlent encore une partie de la Vieille ville sur une superficie de près d'un kilomètre carré. Près de 50.000 habitants y sont bloqués, retenus en otage par les terroristes pour servir de bouclier humain. Les tentatives de fuir les quartiers assiégés sont violemment réprimées, comme en témoignent les 74 corps de civils, essentiellement des femmes et des enfants, récemment découverts par les militaires irakiens dans les quartiers libérés de la Vieille ville. On rapporte qu’ils ont été exécutés alors qu'ils tentaient de fuir l’enfer de Daech.

La situation dans les quartiers libérés des extrémistes reste fragile en dépit des efforts des autorités irakiennes pour y normaliser la vie. Les terroristes organisent régulièrement des incursions avec la participation de kamikazes qui se font passer pour des réfugiés. Ainsi, deux terroristes kamikazes se sont fait exploser hier près de la mosquée historique al-Nouri détruite à Mossoul. Une autre attaque-suicide d’un kamikaze déguisé en femme a été organisée récemment dans un camp pour déplacés intérieurs à l’ouest de la province d’Anbar, faisant une quinzaine de victimes.

Hormis Mossoul, les forces gouvernementales, en collaboration avec la résistance populaire irakienne, continuent de repousser les terroristes des terres qu’ils contrôlent à l’ouest et au nord-ouest du pays – dans les provinces de Ninive, d’Anbar et de Diyala. Nous soutenons totalement les actions des autorités irakiennes pour éliminer le foyer de terrorisme international en Irak et rétablir la souveraineté sur l’ensemble du territoire.

Dans le contexte des affrontements qui se poursuivent, nous restons sérieusement préoccupés par la situation humanitaire. D’après l’Organisation internationale pour les migrations, plus de 800.000 habitants ont fui Mossoul. 200.000 ont pu retourner dans leur foyer - ou ce qu’il en restait suite aux bombardements non sélectifs de la coalition occidentale anti-Daech menée par les USA. Les organisations internationales humanitaires soulignent que les souffrances des Irakiens sont aggravées par la pénurie de nourriture, de médicaments et du strict nécessaire: l’eau potable. Cela risque de provoquer des épidémies en période estivale chaude.

Par ailleurs, les médias occidentaux, si ingénieux quand ils couvrent d’autres événements, continuent de présenter une image embellie de Mossoul en parlant d’action "sans contact" des forces de la coalition anti-Daech. Cette fois sans détails ou photos d’enfants souffrants, tués ou blessés. Pour une certaine raison, la chaîne CNN ne montre pas les dommages collatéraux. Elle doit avoir ses raisons.

 

Sur la situation du citoyen russe Viktor Agueev

 

Nous avons noté des articles, aussi bien anonymes que signés, contenant différentes citations selon lesquelles la Russie, notamment le Ministère russe des Affaires étrangères, ne s’occuperait prétendument pas du sort du citoyen russe Viktor Agueev arrêté en Ukraine.

Je voudrais souligner une nouvelle fois que toutes ces informations sont fausses. C’est un mensonge absolu. Dans le cadre de ses compétences l’Ambassade de Russie à Kiev travaille activement pour défendre les droits et les intérêts légitimes de Viktor Agueev. Le service consulaire a reçu la directive de suivre de près cette affaire, de rapporter toute évolution et de prendre les mesures nécessaires.

Nous vous informerons dans la mesure du possible. Comme vous comprenez, il n’est pas toujours possible de couvrir totalement de tels sujets, pour la sécurité du citoyen russe.

Le travail est en cours, il ne s’est pas arrêté depuis les premières annonces de l’arrestation de Viktor Agueev. Nous demandons de s’abstenir de propager les spéculations à ce sujet. Nous sommes prêts à fournir des commentaires sur cette situation comme sur toutes les autres à tout moment.

Je répète que toutes les déclarations des personnalités politiques, publiques ou des politologues disant que personne en Russie ne s’occupe du sort du citoyen russe Viktor Agueev sont fausses. On se demande pourquoi cette idée est répandue par certains.

Viktor Agueev a des proches, qui s’inquiètent. Bien sûr, je pense qu’ils sont dans un état émotionnel difficile. C’est pourquoi je demande de ne pas jouer sur les sentiments de la famille, des parents et des proches, et d’utiliser des informations véridiques. Je répète que nous sommes prêts à fournir des commentaires sur cette situation 24h/24 pour éviter de nouvelles provocations médiatiques.

 

Sur les insinuations antirusses aux USA et l’ingérence américaine dans nos affaires intérieures

 

Je voudrais dire quelques mots sur la prétendue ingérence de la Russie dans la vie politique américaine car nous recevons des questions sur ce thème et que ce sujet reste à la une des journaux, des magazines, des sites d'info et des chaînes de télévision aux USA.

A chaque fois que nous commentons cette problématique, nous fournissons des données factuelles. Cependant cette fois, y compris pour l’establishment politique américain, je voudrais citer des données réelles - et non le genre de faits mythiques qu’ils utilisent - concernant l’ingérence des USA dans la vie politique russe ces dernières années pour rappeler comment ils agissent vis-à-vis de notre pays, alors même qu'ils nous accusent de le faire contre le leur.

Il y a trois ans l’ancienne administration de Barack Obama ne cachait même pas ses intentions de provoquer une situation de crise dans l’économie russe, de stimuler la colère sociale et de provoquer un changement de gouvernement en Russie. Consultez simplement le site du Département d’État US, lisez, souvenez-vous de la fameuse déclaration selon laquelle l’économie russe aurait été "en lambeaux". Et après cela, vous osez parler de l’ingérence russe dans la vie politique des autres? C’était un appel à s’ingérer dans la vie politique en Russie pour faire sentir au peuple russe ce qu’on appelle le "niveau d’isolement". C’est ce qu’ils déclaraient ouvertement au printemps-été 2014, quand Washington a initié l’adoption de sanctions contre notre pays. Je rappelle que c’est arrivé quand Washington a soutenu le coup d’État à Kiev et a provoqué le conflit civil en Ukraine.

Encore plus tôt, l’Agence américaine pour le développement international a financé différentes actions politiques visant à déstabiliser la situation intérieure en Russie. Tous les représentants de l’establishment politique américain n’en ont peut-être pas entendu parler. Je rappelle que les bourses versées se retrouvaient souvent entre les mains des bandes organisées du Caucase du Nord, puis, par leur entremise, dans celles des terroristes.

Quand en 2012 cette Agence a été exhortée de quitter la Russie, l'Institut démocratique national et  l'Institut républicain international formellement considérés comme des ONG ont tenté de reprendre sa cause. En réalité, ils sont évidemment financés par le budget américain et ne sont rien d’autre que des instruments de la politique étrangère de Washington.

Je dis tout cela pour que les gens et les personnalités politiques qui recueillent actuellement de nouvelles voix pour soutenir les sanctions contre la Russie, font le lobby politique de cette approche à Washington et tentent d’influencer négativement le développement des relations bilatérales se souviennent de ce qui a été fait vis-à-vis de la Russie de la part du beau monde politique de Washington.

Il y a plus de 20 ans déjà Carl Gershman, président de la pseudo-ONG Fondation nationale pour la démocratie (NED), a reconnu que cette structure, qui avait été obstinément introduite en Russie, était pensée comme une façade pour répartir les moyens de la CIA parmi les milieux d’opposition des pays étrangers. Il n’y a rien à ajouter.

La loi signée en décembre 2014 sur le soutien de la liberté en Ukraine par l’ex-président américain Barack Obama est également très éloquente. Elle contient un appel non voilé à s’ingérer dans nos affaires intérieures. Il est prescrit noir sur blanc au Secrétaire d’État américain de contribuer, directement et par le biais d’ONG et d’organisation internationales, à l’"amélioration de la gouvernance démocratique en Russie", bien évidemment selon la compréhension américaine, notamment par l’abandon d’une politique étrangère autonome, de la défense de ses intérêts nationaux et le suivi du sillage de Washington, qui sait mieux, évidemment, comment nous devons vivre.

On a demandé aux partenaires américains quelle aurait été la réaction des milieux officiels et de la société si quelqu'un, à l’étranger, avait également fixé législativement pour objectif d’"améliorer la gouvernance démocratique" aux USA - ou dans un autre pays occidental - à son propre entendement. Personne n’a pu répondre. Ils ont simplement haussé les épaules en détournant le regard. Il ne leur est pas venu à l’idée que quelqu’un pourrait leur donner des leçons. En revanche, ils peuvent visiblement en donner aux autres.

Je voudrais noter également que cette loi américaine de 2014 mentionne ouvertement l’utilisation d’ONG pour influencer la situation en Russie. A cet effet est prévu un budget de 20 millions de dollars par an jusqu'à 2018. On parle également de "renforcer les organisations politiques en Russie", c’est-à-dire créer ses propres forces politiques orientées vers les USA.

Cette information est en accès libre. Ce ne sont pas des inventions, des tweets ou des vidéos: c’est la loi américaine sur la vision de l’establishment américain de l’ingérence dans les affaires intérieures de la Russie. Et après cela les initiateurs de toute cette histoire antirusse disent qu'il est inadmissible de s’ingérer dans les affaires intérieures d’autres États!

On note également une activité plus intense du personnel de l’ambassade et du consulat général des USA en Russie, qui se rend activement dans les régions russes. On voudrait qu’ils étudient le pays d’accueil pour développer les relations bilatérales afin d’établir les liens et les contacts utiles, d’améliorer la coopération russo-américaine. Mais ils ne s’intéressent pas tant aux perspectives de développement des liens bilatéraux qu’à l’emprise de sanctions occidentales sur la situation économique et sociale dans les régions russes. Par exemple ils étudient le niveau de confiance de la population envers autorités locales, le niveau d’influence de l’opposition, les questions problématiques dans les relations entre les sujets de la Russie et le Centre fédéral. De plus, des diplomates américains ont été aperçus plusieurs fois dans différentes manifestations publiques, comme le prouvent les sources ouvertes. Peut-on s’imaginer que des diplomates russes participent à des manifestations à New York ou à Washington?

Les exemples énumérés ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Si les représentants américains qui parlent tous les jours de la Russie, des sanctions et du renforcement de la pression sur Moscou étaient intéressés, nous pourrions fournir des informations plus détaillées à ce sujet. Vous pouvez en faire la demande via vos ambassades ou auprès de nous directement. Nous pouvons expliquer comment ces dernières années on s’ingérait quotidiennement dans la vie intérieure de la Russie. Cela pourrait faire le sujet d’un thriller. La Russie n’a jamais rien fait de tel à l’égard des USA. De tels exemples n’existent pas. Tout ce qui est dit aujourd’hui est infondé, il n’y a aucun fait. Ce sont des déclarations de pseudo-experts et de pseudo-spécialistes de la Russie.

 

Sur l’enquête concernant les massacres de civils afghan par des militaires britanniques

 

Nous avons pris note des articles des médias britanniques informant que la police militaire britannique menait actuellement une enquête sur les crimes de guerre commis en Afghanistan, supposément en 2010-2013, par les unités des forces spéciales britanniques et notamment le fameux SAS.

Les sources proches de l’enquête affirment qu’il existe des preuves tangibles indiquant que pendant les raids nocturnes, les militaires britanniques préféraient tuer au lieu d’arrêter les Afghans désarmés qu’ils considéraient comme des talibans potentiels. Il est mentionné que c’est devenu une pratique répandue à l’étape tardive de la guerre en Afghanistan.

Selon les médias, les Britanniques ont par la suite falsifié leurs rapports sur ces incidents, rejetant la responsabilité des assassinats sur les militaires afghans.

On s’étonne de la réaction du gouvernement britannique à ces monstrueuses révélations. Selon les sources du journal Sunday Times, le commandement militaire considère les faits mentionnés par l’investigation comme "très graves". A cet égard le Ministère britannique de la Défense, cherchant à éviter que l'affaire s'ébruite, tente de "garder la situation sous contrôle" en influençant le déroulement de l’enquête. Et, d’après les sources, c’est fait avec beaucoup de cynisme. On rapporte qu’initialement l'enquête portait sur 695 épisodes de traitement violent envers les Afghans, dont 52 meurtres supposés de civil. L’enquête devait durer jusqu'à 2021. Mais, en octobre 2016, le Ministère a donné l’ordre de terminer l’enquête cet été et au final plus de 90% des affaires ont été closes.

Il est à noter que l’ancien chef du Bureau du procureur général britannique a appelé à mener une enquête indépendante sur une éventuelle ingérence du gouvernement et du commandement militaire dans l’investigation. Il pense que si cette information était confirmée, ce serait un scandale sans précédent. Difficile de ne pas être d’accord.

 

Sur la situation dans la zone du conflit du Haut Karabagh

 

Selon les informations rapportées par les belligérants du conflit du Haut Karabagh, le cessez-le-feu a été enfreint une nouvelle fois dans la soirée du 4 juillet, le long de la ligne de contact des troupes, entraînant des victimes, y compris des civils et des enfants.

Nous présentons nos condoléances aux parents et aux proches des victimes.

Nous trouvons inadmissible la poursuite de l’effusion de sang et appelons les parties à prendre les mesures nécessaires pour stabiliser la situation.

Nous soutenons la déclaration des coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE qui souligne la nécessité de cesser la violence et de relancer les négociations.

 

Sur le rapport du Département d’État américain concernant la présence de prétendus "camps de travail" sur le territoire russe

 

Les affirmations contenues dans le rapport du Département d’État américain sur le trafic d’êtres humains concernant le prétendu "travail forcé" de citoyens nord-coréens dans les prétendus "camps de travail nord-coréens" en Russie sont infondées. Honnêtement, quand les premiers communiqués avec les citations sont apparus, c’était difficile à croire. Nous comprenons que le Département d’État américain éprouve actuellement des problèmes de personnel, qu'il connaît des problèmes de financement et que dans l’ensemble la crise de genre est flagrante au vu de la situation politique intérieure, que nous souhaitons à nos confrères de surmonter. Mais quand même pas à ce point! De telles publications répandues une fois de plus par le Département d’État américain n’ont qu’un seul objectif: instrumentaliser les droits de l’homme pour exercer une pression unilatérale sur la Corée du Nord, créer des obstacles artificiels pour limiter la coopération entre la Russie et la Corée du Nord afin de nuire aux relations bilatérales. C’est intéressant: la Corée du Nord est aujourd’hui à l’ordre du jour aux USA, c’est évident. La réunion du Conseil de sécurité des Nations unies s’est déroulée, des déclarations ont été faites. La représentante des USA au Conseil de sécurité a demandé: "Vous voulez vraiment être amis avec la Corée du Nord?" On utilise maintenant tous les moyens, on appuie sur tous les boutons, on invente tout et n’importe quoi pour alimenter l’opposition à la Corée du Nord. Va pour les camps. Ce n’est pas la dernière histoire, il y en aura d’autres.

Le plus surprenant est que nous devons sérieusement commenter tout cela, nous justifier en quelque sorte. Autrement dit, ils fabriquent et publient des aberrations et nous devons interroger les experts, qui questionnent de leur côté les services compétents chargés de la migration de travail, qui analysent les statistiques, revérifient les faits et nous envoient les réponses. Et à chaque fois nous devons en quelque sorte nous justifier pour un fake inventé et publié, et tout cela est qualifié de rapport sur la situation du trafic d’êtres humains!

Depuis des décennies, la Russie coopère de manière mutuellement bénéfique avec la Corée du Nord pour l’exploitation des ressources de travail conformément aux accords intergouvernementaux, y compris dans le cadre de l’Accord entre les gouvernements des deux pays sur l’activité de travail temporaire d’un État sur le territoire d’un autre État du 31 août 2007. Si nos collègues américains le veulent tant, nous pouvons leur présenter le contenu de ce document. Après tout, cela fait dix ans qu'il a été adopté. Le 31 août marquera le 10e anniversaire de la signature de ce document, nous pouvons inviter les collègues américains à le célébrer, expliquer comment se déroule sa mise en œuvre.

Le recours à la main-d’œuvre nord-coréenne ne va pas à l’encontre des interdictions et des restrictions décrétées par les résolutions du Conseil de sécurité. Cette information serait également utile à ceux qui s’occupent de la préparation de tels rapports au Département d’État.

Les conditions d’embauche et de séjour des travailleurs nord-coréens dans notre pays correspondent à la loi migratoire et du travail. Les citoyens nord-coréens qui souhaitent travailler en Russie passent une sélection organisée pour confirmer leurs qualifications, leur connaissance du russe au niveau nécessaire, ainsi que leur état de santé. Les travailleurs ont une journée de travail réglementée, des week-ends et un salaire qui n’est pas inférieur au niveau moyen dans la région d’accueil, voire supérieur dans certains cas. Conformément aux normes, une partie de la rémunération est versée à la compagnie de gestion qui paie les visas, le trajet, l’hébergement, la nourriture, les impôts et les frais administratifs. Sachant que chaque ouvrier nord-coréen en Russie assure un niveau de vie décent à sa famille. Aux USA il existe également cette pratique de faire appel à la main d’œuvre de pays voisins. Toutefois, la situation n’y est pas la même ni en ce qui concerne les attestations de santé ni les vérifications. Actuellement, le Président américain Donald Trump tente de régler cette situation. Nous lui souhaitons du succès.

Les services russes compétents exercent le contrôle nécessaire en la matière.

Je répète que les auteurs du rapport du Département d’État devraient d’abord prendre connaissance de la situation réelle de la coopération entre la Russie et la Corée du Nord en matière de migration de travail avant d'avancer de telles affirmations. Il existe une base législative qui réglemente précisément ce secteur, les statistiques et les données qui sont mises à jour chaque année. Aussi ennuyeux que cela puisse parfois paraître, nous fournirons des informations appropriées sur chaque publication de ce genre sur le site du Département d’État.

 

Sur la profanation du Monument à l’Armée soviétique à Sofia

 

Un nouvel acte de profanation a été perpétré dans la nuit du 29 au 30 juin contre le Monument à l’Armée soviétique, à Sofia – un monument qui symbolise la reconnaissance du peuple bulgare envers les guerriers soviétiques pour leur contribution à la libération de l’Europe du fascisme. La méthode utilisée témoigne de la nature criminelle de cet acte, du niveau moral et culturel bas des individus qui l’ont commis. Nous pensons que les divergences politiques intérieures dans ce pays membre de l’UE et de l’Otan doivent tout de même faire l’objet de débats publics, et non d’actes de vandalisme. Je le dis car les inscriptions sur les monuments témoignent d’une certaine lutte ou concurrence politique dans ce pays. Mais qu’est-ce que les monuments ont à voir là-dedans? Si vous voulez défiler avec des affiches, défendre les droits d’un parti et critiquer un autre, il existe des moyens légaux pour cela - mais pas les monuments.

Eu égard à ces événements notre Ambassade à Sofia a envoyé une note au Ministère bulgare des Affaires étrangères pour exiger une enquête minutieuse sur l’incident, traduire en justice les responsables et prendre les mesures nécessaires pour remettre en ordre le monument. Nous espérons que les autorités bulgares prendront des mesures pour empêcher à terme les actes de vandalisme contre des monuments rendant hommage à l’histoire commune de la Russie et de la Bulgarie.

 

Sur l’évolution de la situation autour de l’"affaire du 13 janvier 1991"

 

Fin juin à Vilnius s’est terminée une nouvelle étape du procès qui dure depuis un an et demi sur l’"affaire du 13 janvier 1991". Une interruption des audiences a été annoncée jusqu’à mi-septembre 2017.

A cet égard nous voudrions attirer une nouvelle fois l’attention sur le niveau très politisé et donc la partialité de l’accusation qui s’est clairement manifestée pendant le procès.

Nous sommes sérieusement préoccupés par la situation autour de l’un des figurants de cette "affaire", le citoyen russe Iouri Mel, qui est illégalement détenu depuis plus de trois ans sur de fausses accusations. Nous continuons de suivre de près cette situation. Les diplomates de notre Ambassade en Lituanie rendent régulièrement visite au citoyen russe pour lui apporter l’aide juridique nécessaire et suivent de près son état de santé. Des mesures sont prises pour changer la mesure de coercition à l’encontre de Iouri Mel afin de parvenir à une situation n’impliquant pas la détention.

Nous continuerons notre travail pour défendre les droits de Iouri Mel et d’autres de nos compatriotes faisant l’objet de ce procès en utilisant à cet effet tout l’arsenal de moyens légaux prévus par la loi russe et le droit international.

 

Sur la situation concernant la chaîne CNN

 

Nous nous efforçons d’obtenir une explication de la chaîne américaine CNN depuis que Christiane Amanpour, principale figure et même symbole de ce média, a utilisé à des fins de propagande une photo du garçon syrien Omran Daqneesh durant une interview avec le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. C’était en automne 2016, avant les élections présidentielles aux USA.

A l’époque, le sort du garçon syrien avait préoccupé les journalistes de CNN. Tout le monde se souvient que pendant l’interview avec le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov elle avait "fait appel à la conscience" des autorités russes en tendant au Ministre la photo d’Omran Daqneesh en exigeant d’y prêter attention, tout en disant que ce garçon était "victime des bombardements à Alep". Christiane Amanpour avait de facto accusé l’aviation gouvernementale syrienne de "crimes de guerre" tout en critiquant tous ceux qui soutenaient l’opération antiterroriste à Alep. Cependant, dans l’interprétation de la chaîne américaine, la situation était différente.

Je rappelle que la vérité a tout de même été dévoilée publiquement grâce à une série de reportages des médias. Il s’avère que le garçon en question n’avait pas été touché par des bombardements mais par une explosion, comme l’a raconté son père. Après l’explosion certains individus ont pris en photo l’enfant sans demander l’autorisation des parents, sans songer à lui apporter les premiers soins médicaux. Grâce à l’interview du père d’Omran on a appris que la famille du garçon était devenue un "pion" entre les mains de ceux qui mènent le jeu de propagande et ont présenté ce sujet de manière complètement déformée.

Nous avons donné l'occasion à la chaîne américaine de profiter de ces informations pour montrer la situation réelle. Nous lui avons également proposé de partir en Syrie en utilisant les moyens de la partie russe pour rencontrer la famille d’Omran Daqneesh et pour s’assurer que la situation était complètement différente. Cependant, cette proposition n’a suscité aucune réaction.

Nous avons à nouveau soulevé ce thème en envoyant une lettre à la directrice du bureau moscovite de CNN Elena Berezovskaïa. Malheureusement, la réponse donnée ne contenait que des citations de l’interview que nous connaissions déjà très bien.

L’absence d’une réponse claire de la chaîne à ce sujet prête à croire que les journalistes de CNN ont intentionnellement déformé les faits. Avant cela, nous pensions que les journalistes de la chaîne, comme c’est souvent le cas, n’étaient pas au courant de la situation sur le terrain. Mais aujourd’hui, vu que la chaîne s’efforce de passer sous silence cette situation, nous soupçonnons que cette situation a évolué différemment. Les journalistes savaient probablement que le garçon n’avait pas été blessé par les bombardements mais par les explosions, qu’il avait été victime des terroristes, et ils connaissaient probablement cette information en automne 2016 déjà.

Il est évident que l’usage de cette photo et la rhétorique de Christiane Amanpour étaient destinées au public américain en prévision de la campagne électorale aux USA. Elle a demandé au Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ce qu’il pouvait dire à ce sujet. Elle racontait ce qui se passait avec ce garçon. Si la chaîne et la journaliste en question s’intéressaient réellement au sort de l’enfant, elles n’auraient pas cessé de suivre sa situation, elles n’auraient pas abandonné cette histoire en cours de route et l’affaire aurait été menée jusqu’au bout. Seulement, dans ce cas, les spectateurs dans le monde entier aurait appris toute la vérité sur ce garçon. Dieu merci, ce garçon est en vie. Aujourd’hui on peut lui parler, ainsi qu’à ses parents. J’ai une question pour la chaîne: pourquoi cachez-vous la vérité? Pourquoi mentez-vous? Car vous mentez. C’est honteux. Vous avez manipulé l’image d’un enfant, vous avez induit en erreur le public mondial, vous avez manipulé l’opinion publique dans votre pays en prévision des élections et aujourd’hui vous faites tout pour oublier cette histoire honteuse. Il y a eu de nombreuses histoires de ce genre dans les médias de masse occidentaux. Que celle-ci soit la dernière. Mais pour cela il faut soit reconnaître son erreur, soit la manipulation intentionnelle de l’opinion publique.

Une fois de plus, nous devons répéter que le journalisme professionnel doit être basé sur des informations véridiques, des faits et des preuves. Si de nouvelles circonstances apparaissent il faut en informer le public, même si cela contredit les informations initiales erronées. Les affirmations de Christiane Amanpour concernant le "bombardement" n’ont pas été réfutées par n’importe qui: elles l'ont été par les personnes qui ont été touchées et auxquelles se référait la chaîne. Contrairement aux correspondants de CNN, elles ont directement participé aux événements. Je répète, Dieu merci, le garçon est en vie, même si ses prétendus sauveteurs n’ont même pas songé à lui apporter les premiers soins et ont commencé à le prendre en photo. Puis ces images seront utilisées par les organisations internationales comme de prétendues preuves. Des preuves de quoi? Que des pseudo-sauveteurs ne lui ont pas apporté leur aide? Que les journalistes occidentaux l’utilisent pour réaliser leurs scénarios, pour ensuite créer une base pour des plans militaires actifs et leur réalisation?

Nous attendons toujours une réaction de la chaîne CNN. Nous appelons les journalistes à reconnaître leur tort et à préparer un reportage-démenti. Croyez-moi, nous ne laisserons pas tomber cette affaire. Je pense qu’il est dans l’intérêt de la chaîne et des journalistes de s’expliquer devant le public. Ils doivent répondre de leurs propos.

 

Sur l’enquête concernant les assassinats de journalistes en Ukraine

 

La guerre civile dure déjà depuis plus de trois ans en Ukraine. Durant toute cette période de nombreux journalistes russes et étrangers ont réalisé des reportages sur le terrain afin d’apporter au monde la vérité sur la tragédie qui se déroule sous nos yeux dans le Donbass. Ils continuent de le faire malgré les efforts des autorités de Kiev pour restreindre l’accès des journalistes à la zone du conflit, y compris par le biais d'intimidations par des groupes armés. Les choses vont même jusqu’à une chasse aux correspondants et à leur assassinat. Ces cas ne sont pas isolés, nous en avons parlé.

La Russie a appelé plusieurs fois ses partenaires étrangers à exercer une influence sur Kiev pour mener une enquête rigoureuse sur tous les cas de mort violente de journalistes en Ukraine, pour traduire en justice les responsables de ces crimes. Malheureusement rien n’a été entrepris dans ce sens. Nous entendons constamment que Moscou est responsable de tout, y compris quand des journalistes sont violemment tués sur le territoire ukrainien. Malheureusement, les journalistes sont hors de tout cadre juridique quand ils couvrent les événements dans le Donbass.

Nous avons noté les communiqués de l’Italie se référant au Parquet de Pavie (Lombardie) sur les soupçons tangibles de la police italienne selon lesquels le photographe italien Andrea Rocchelli et son traducteur, le citoyen russe Andreï Mironov, ont été tués en mai 2014 près de Slaviansk suite à des "tirs ciblés de mortier" avec la participation de l’armée ukrainienne. Le chef de section adjoint de la Garde nationale ukrainienne Vitali Markiv, qui dispose de passeports italien et ukrainien, soupçonné de ce crime, a été interpellé le 30 juin à l’aéroport de Bologne.

On espère que l’enquête sur ce crime retentissant ouvrira la voie à la recherche de coupables d’autres crimes semblables et permettra de faire la lumière sur d’autres terribles pages de la guerre civile en Ukraine qui a provoqué la mort d’innocents, y compris de journalistes russes qui remplissaient honnêtement leur devoir professionnel.

 

Sur la remise à titre posthume de l’Ordre du Drapeau de la République serbe (Bosnie-Herzégovine)

avec une couronne d’argent  à Vitali Tchourkine

 

Le 27 juin, les autorités de la République serbe (Bosnie-Herzégovine) ont organisé au Parlement une cérémonie solennelle en hommage à l’ancien Représentant permanent de la Russie auprès de l’Onu à New York Vitali Tchourkine. Le Président de la République serbe Milorad Dodik a transmis à l’Ambassadeur de Russie en Bosnie-Herzégovine Piotr Ivantsov la plus haute récompense: l’Ordre du Drapeau de la République serbe avec une couronne d’argent, attribué à Vitali Tchourkine à titre posthume.

Nous remercions les autorités de la République serbe pour la haute estime qu'il portent à la contribution de Vitali Tchourkine pour la stabilisation de la situation dans les Balkans pendant le conflit de 1992-1995 en Bosnie-Herzégovine. Nous constatons que le principe du règlement pacifique des situations de crise à travers le dialogue, qu’il défendait continuellement, reste sollicité à part entière pour surmonter les turbulences que traverse aujourd'hui la scène internationale.

 

Réponses aux questions:

Question: Suite à l’escalade du conflit dans le Haut Karabagh, un enfant de moins de deux ans a été tué. Ne pensez-vous pas que cet incident est un signe que le conflit passe au niveau supérieur, à un niveau très dangereux? Peut-être que les coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE devraient fournir davantage d’efforts?

Réponse: Vous venez de citer littéralement mon commentaire d’aujourd’hui. J’ai parlé des actions des coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE et du fait que l’escalade du conflit était inadmissible. J’ai déclaré exactement la même chose.

Question: La Russie avancera-t-elle de nouvelles propositions pour le règlement du conflit dans le Haut Karabagh au cours de la prochaine réunion informelle du Conseil des ministres des Affaires étrangères (CMAE) de l’OSCE?

Réponse: La Russie suit de près ce thème. Tout est fait pour faire revenir le processus sur la voie du règlement en cas d’aggravation de la situation. C’est ainsi que la Russie continuera d’agir à l'avenir.

Question: Prévoit-on un entretien du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec ses homologues azerbaïdjanais et arménien en marge de la réunion informelle du CMAE de l’OSCE?

Réponse: Le calendrier du Ministre est en train d'être préparé. Dès qu’il sera élaboré nous vous annoncerons les rencontres prévues.

Question: Un nouveau cycle de négociations sur la Syrie vient de s’achever à Astana, mais il n’a pas été possible de parvenir à un accord sur les zones de désescalade à cause du travail de la délégation turque.

Réponse: Cette réunion n’était pas la dernière dans le cadre du processus d’Astana. Il y en aura d’autres. On fera tout pour réaliser les projets en cours afin que la situation sur le terrain ne se dégrade pas mais, au contraire, s’améliore.

Question: En marge du sommet du G20 de Hambourg se tiendra la première rencontre entre les dirigeants de deux grandes puissances, la Russie et les USA. Qu’attend la Russie de cette rencontre? S’attend-on à une amélioration de la coopération sur le Moyen-Orient et l’Ukraine?

Réponse: Par tradition les commentaires sur les sommets impliquant la participation du Président russe Vladimir Poutine sont émis par l’Administration du Président russe et son service de presse. Ces commentaires ont déjà été faits. Je pense qu’en prévision du G20 et des entretiens bilatéraux prévus du Président russe Vladimir Poutine des commentaires supplémentaires seront apportés par l’Administration du Président russe. Nous respectons une séparation des tâches.

Question: La Turquie a annoncé une nouvelle opération militaire contre les Kurdes près de la ville d’Afrin au nord de la Syrie. Quelle est la position de la Russie concernant l’éventuel lancement, par Ankara, d’une opération militaire contre les troupes kurdes d’autodéfense?

Réponse: Nous avons déclaré plusieurs fois que les unités kurdes qui combattaient les forces terroristes en Syrie devaient être impliquées aussi bien dans la lutte antiterroriste que dans le processus de paix. Vous connaissez notre position de principe. Nous ne saluons aucune démarche allant à l’encontre de la loi syrienne ou sapant la souveraineté et l’intégrité territoriale de ce pays. Tout ce qui se passe actuellement doit être bénéfique pour le peuple syrien qui est multiethnique et multiconfessionnel. Vous connaissez notre position concernant l’avenir de la Syrie qui doit être déterminé par les Syriens eux-mêmes par l'élaboration d' une nouvelle Constitution et du cadre de leur future vie. Comme vous le savez, nous prônons un pays laïque, intègre, uni et évidemment souverain où les représentants de toutes les nationalités et confessions se sentent libres. Tout ce qui se passe actuellement autour de la Syrie et sur son territoire doit, de notre point de vue, poursuivre ces objectifs précis.

Question: Que pouvez-vous dire au sujet de la réunion extraordinaire du Conseil de sécurité des Nations unies hier? Le représentant russe a souligné que les nouvelles sanctions menaient les problèmes de la péninsule coréenne dans une impasse. Il a appelé à chercher sans attendre des solutions avec une perspective de règlement politique de la situation. Est-ce que cela signifie que la Russie pourrait bloquer l’adoption de nouvelles sanctions au Conseil de sécurité?

Réponse: Notre position a été exprimée par le représentant russe durant la réunion. Sa déclaration était claire. La même position avait été exprimée la veille par le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov durant sa conférence de presse avec le Secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit à l’issue de leur entretien. Je voudrais rappeler la Déclaration conjointe de la Russie et de la Chine sur le problème de la péninsule coréenne. Au cours des deux-trois derniers jours plusieurs documents, discours et déclarations ont été publiés pour confirmer les approches de la Russie concernant ce problème. Elles s’appuient toutes sur notre principe selon lequel il est nécessaire de régler pacifiquement cette situation. Il y a des nuances. Nous prônons uniquement un progrès constructif et un éventuel recours à différents mécanismes. Le règlement pacifique est une section globale sous laquelle il faut travailler. Le format de ce travail peut être différent mais la nécessité d’un règlement pacifique reste primordiale. C’est notre position immuable.

En ce qui concerne le vote sur la résolution, il n’y en a pas encore eu. Les représentants américains promettaient de présenter un projet. Nous en parlerons quand il y en aura un. Ce n'est pas le cas pour l’instant.

Question: Que pouvez-vous dire au sujet de la visite du Président américain Donald Trump en Pologne aujourd’hui et de sa participation au sommet de l’Initiative des trois mers? D’après les experts, le Président américain veut promouvoir la vente de gaz américain dans cette région, notamment en Pologne, pour la rendre plus indépendante du gaz russe sur le plan politique et la rattacher à l’Amérique.

Réponse: En ce qui concerne les visites des présidents d’autres pays dans d’autres pays, vous savez parfaitement que nous respectons tous nos partenaires, voisins et pays non frontaliers, ainsi que leur droit de mener leur propre politique étrangère, de développer les relations bilatérales avec qui ils veulent.

En ce qui concerne nos relations avec la Pologne et les USA, nous pensons que nous pouvons parfaitement les développer dans différents formats et sur une base bilatérale. Nous ne voyons pas la nécessité de les développer en nous retournant contre quelqu’un d’autre. Des problèmes existent également. Je suis prête à commenter les relations avec la Pologne et les relations bilatérales avec les États-Unis. Mais ce n’est pas à moi de commenter les relations bilatérales entre la Pologne et les USA.

La dépendance envers la Russie dans le secteur énergétique est un cliché. Regardons le fond de la "dépendance envers la Russie" sur le plan énergétique. Rappelez-moi: à quand remonte la dernière fois que l’Europe a connu des problèmes avec la Russie sur le plan énergétique? Quand l’Europe occidentale a connu des problèmes avec l’URSS? Quand le continent européen a connu des problèmes avec la Russie? Quand la Russie a refusé de livrer quoi que ce soit? Quand la Russie a-t-elle placé la politique au-dessus de la coopération énergétique? Quand la Russie n'a-t-elle pas tenu ses engagements?  Citez-moi un exemple.

Peut-être même est-ce une très bonne chose d’être dépendant d’une coopération équitable, intègre et mutuellement bénéfique? Peut-être est-ce une bonne chose de faire partie d’un partenariat qui a non seulement passé l’épreuve du temps, mais également les troubles et les épreuves géopolitiques très graves? Les pays ont changé, se sont effondrés, se sont réunifiés, mais la coopération énergétique russo-européenne est restée inchangée. Le changement du système politique en Russie, en URSS, la chute de l’Union soviétique, les élections présidentielles, de partis, l’arrivée des forces politiques plus libérales ou conservatrices n’ont jamais remis en question les engagements de notre pays dans le cadre de la coopération énergétique. Quand on propose à quelqu’un de quitter une coopération qui a duré des décennies, il faut se demander ce qu’il perd en la quittant – les avantages et les inconvénients.

Rappelez-moi, ou encore mieux rappelez-vous, quand la Russie n’a pas tenu ses engagements et surtout quand elle les a fait dépendre d’une conjoncture politique? Cela n’est jamais arrivé. Je ne vais pas citer des dossiers préparés par les experts, mais les propos d’hommes d’affaires européens qui l’ont ouvertement déclaré pendant la réunion traditionnelle de Sergueï Lavrov avec des représentants de l’Association des affaires européennes (le 25 octobre 2016). Un homme d’affaires français ou italien (l’enregistrement est consultable sur le site du Ministère russe des Affaires étrangères) a déclaré que jamais depuis des décennies le pays qui s’appelait URSS et s’appelle aujourd’hui Fédération de Russie n’avait fait défaut à l’Europe dans le secteur énergétique. Cela ne signifie pas du tout que la Pologne n’a pas la possibilité de développer sa coopération énergétique avec d’autres pays. Pourquoi pas? Mais il ne faut pas croire une nouvelle fausse analyse indiquant qu’il s’agit d’une dépendance ou d’un partenariat illégitime. Il y a des faits: des décennies de coopération dans le secteur énergétique.

Vous savez mieux que moi que nous avons connu des années très difficiles de coopération avec la Pologne. Est-ce que la coopération énergétique a été remise en question pendant la phase la plus grave des relations bilatérales, provoquée par telle ou telle force politique? On pourrait également formuler la question autrement: les nombreuses crises politiques provoquées, entre autres, par les pays qui ne se trouvent pas sur le continent européen (c’est une certitude) n’étaient-elles pas une épreuve pour la coopération énergétique, une provocation pour pousser à fermer le robinet à quelques pays? Même dans ces situations cette question n’a jamais été soulevée dans notre pays.

Tirez vous-mêmes vos conclusions, pas en fonction de ce que certains vous disent d’après leur agenda, mais en s’appuyant sur les faits. Vous devez en avoir plus que suffisamment.

Question: La Russie a une nouvelle fois appelé hier à relancer les négociations à Six sur le problème de la péninsule coréenne, dont Washington fait partie. De toute évidence, actuellement la Russie et les USA ne parviennent pas à coordonner efficacement leurs efforts pour régler le problème coréen. Dans une déclaration conjointe les ministères des Affaires étrangères de la Russie et de la Chine ont exprimé leur position ferme concernant les actions des USA et de la Corée du Sud. Quelles sont les raisons qui empêchent la Russie et les USA d’unir leurs efforts?

Réponse: Rien ne nous en empêche.

Question: Alors pourquoi n’y parvient-on pas?

Réponse: Pourquoi vous le demandez à nous? Demandez aux USA. Rien ne nous en empêche. Le plus intéressant est que la Chine non plus. La Russie et la Chine y parviennent très bien: elles échangent leurs informations, des estimations, font des déclarations conjointes, organisent des consultations. Quelque chose empêche nos collègues de Washington de s’asseoir à la table des négociations, de reprendre les négociations, peut-être proposer leurs formats – cette question s’adresse à eux, pas à nous. Rien n’en empêche la Russie.

Vous savez bien comment nos collègues occidentaux lancent des campagnes médiatiques – quand on proclame une "croisade" dans une région, il est difficile de l’arrêter. Il existe des lois du genre politique, malheureusement, il pourrait simplement s’agir d’une conjoncture politique. Vous savez qu’en ce sens des actions actives sont entreprises.

Question: Le Président chinois Xi Jinping s’est rendu en visite en Russie. De nombreux médias russes disent que les relations entre les deux pays se trouvent à leur apogée et que Pékin et Moscou ont convenu de leur position et stratégie en prévision du sommet du G20. En quoi cela consiste-t-il? Sur quelles questions les positions de la Russie et de la Chine sont-elles proches?

Réponse: C’est un long sujet, je suis prête à vous fournir des informations complémentaires, notamment en les publiant sur le site du Ministère russe des Affaires étrangères. De nombreuses informations seront également publiées sur le site du Président russe.

Nous venons d’évoquer l’un des exemples de mise au point des approches de la Russie et de la Chine – sur le règlement du problème de la Corée du Nord. Et les exemples sont nombreux.

En répondant à la question sur le G20 je voudrais attirer votre attention sur le déroulement, le 10 juillet au Centre de presse du Ministère russe des Affaires étrangères, de la conférence de presse de la Représentante du Président russe Svetlana Loukach, sherpa au G20, sur le Bilan du sommet du G20 de Hambourg.

Question: Récemment le citoyen russe Iouri Martychev, soupçonné de fraude cybernétique, a été extradé de Lettonie aux USA. L’Ambassade de Russie à Washington a déjà qualifié cet acte de nouveau kidnapping, et non d’extradition. Pouvez-vous dire si on peut considérer cet acte comme un kidnapping et pourquoi?

Réponse: Malheureusement, ce n’est pas la première - ni visiblement la dernière - action de ce genre. Dans la rubrique du site prévu pour les citoyens russes partant à l’étranger se trouve une publication, dont nous demandons de tenir compte, qui stipule qu’il existe une telle probabilité. Ces derniers temps il existe plusieurs exemples de la manière dont cela est mis en œuvre mais, malheureusement, nous suspectons que l’affaire ne s’arrêtera pas là.

Il existe certaines procédures juridiques selon lesquelles doit vivre tout le monde civilisé, quand une personne qui a commis un délit et qui est ressortissante d'un pays est demandée par un autre pays. Il s’agit de procédures juridiques, et en l’occurrence la politique ne doit pas prévaloir sur la loi, sur le droit international et sur les accords bilatéraux en vigueur. Le droit doit primer sur le reste.

Question: Les médias, se référant à la commission de la Douma, ont rapporté que l’Ambassadeur de Russie en Azerbaïdjan allait être remplacé. Est-ce vrai?

Réponse: Je voudrais répéter et attirer votre attention sur le fait que la rotation de notre Ambassadeur en Azerbaïdjan, tout comme des ambassadeurs russes aux USA et dans d’autres pays, se déroule de manière planifiée. Il n’y a rien d’extraordinaire ou d’imprévu. De tels cas se produisent et s’expliquent. En l’occurrence et à l’étape actuelle il n’y a aucune rotation imprévue, elle se déroule selon le plan. Le Président russe prend une décision sur l’envoi d’un nouvel ambassadeur, par conséquent on rappelle l’ambassadeur qui travaille dans le pays. C’est une prérogative du Président russe. Avant cela on organise toujours des consultations interministérielles. Selon la loi et conformément aux dispositions en vigueur en Russie, nous ne commentons pas ce processus. L’annonce sera faite immédiatement après la publication des décrets appropriés du Président.

 

 

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