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4 décembre 2017

Médecines douces : celles qui soignent (et les autres)

Sur le FIGARO

Par Martine Betti-Cusso et Léa Sassi Publié le 21/11/2014 à 15h02

De l'acupuncture à la chromothérapie, de l'iridologie à la thérapie par chélation, les médecines complémentaires recouvrent une grande diversité de pratiques. Si certaines sont reconnues ou tolérées par le corps médical, d'autres sont controversées.

 

Celles qui sont reconnues:

Leur efficacité thérapeuthique est validée
L'acupuncture

 Elle se pratique en Chine depuis la nuit des temps. Les praticiens plantent de fines aiguilles stériles à des points spécifiques du corps, afin de rétablir la bonne circulation de l'énergie. La discipline a acquis ses lettres de noblesse dans nombre de pays et beaucoup d'hôpitaux français intègrent des consultations. Son efficacité a été démontrée pour traiter les douleurs chroniques, les migraines et les nausées. Mais, selon les praticiens, l'acupuncture serait efficace dans bien d'autres domaines et notamment dans l'aide à la perte de poids et au sevrage.

● L'ostéopathie

Elle se pratique en Chine depuis la nuit des temps. Les praticiens plantent de fines aiguilles stériles à des points spécifiques du corps, afin de rétablir la bonne circulation de l'énergie. La discipline a acquis ses lettres de noblesse dans nombre de pays et beaucoup d'hôpitaux français intègrent des consultations. Son efficacité a été démontrée pour traiter les douleurs chroniques, les migraines et les nausées. Mais, selon les praticiens, l'acupuncture serait efficace dans bien d'autres domaines et notamment dans l'aide à la perte de poids et au sevrage.

● La chiropractie

Le docteur Maigne pratique l'ostéopathie à l'hôtel Dieu.
Le docteur Maigne pratique l'ostéopathie à l'hôtel Dieu. - Crédits photo : Christophe Lepetit pour Le Figaro Magazine

La thérapie s'appuie sur des manipulations visant à corriger les blocages vertébraux qui empêchent une fonction correcte des nerfs et entraînent certaines pathologies. A la différence de l'ostéopathie, elle se concentre davantage sur le système nerveux. Les praticiens pensent que le corps peut s'autoguérir lorsque les systèmes corporels sont en harmonie. La discipline a fait la preuve de son efficacité pour soigner les douleurs lombaires. C'est la médecine alternative la plus pratiquée en Occident.

● La phytothérapie

L'usage médicinal des plantes remonte à la nuit des temps. Les propriétés thérapeutiques de nombreuses plantes ont été reconnues par la recherche médicale. Ainsi, le millepertuis est efficace sur les états dépressifs, la reine-des-prés sur les problèmes digestifs. Mais gare à un usage inconsidéré, les plantes peuvent être toxiques. Et plus puissante encore est l'aromathérapie qui extrait les huiles essentielles des fleurs, feuilles ou racines… Une goutte d'huile essentielle de verveine équivaut à 75 bols de tisane!

● L'hypnothérapie

La méthode repose sur un détournement de l'attention de la personne hypnotisée et s'impose comme un outil thérapeutique efficace pour soulager la douleur, l'anxiété, réduire le stress et lutter contre les addictions et l'insomnie. L'hypnose est entrée dans les blocs opératoires et les services de réanimation. Son utilisation permet de limiter la consommation d'antalgiques et améliorerait la récupération post-opératoire

 

Celles qui sont tolérées:

Elles n'ont pas fait leurs preuves scientifiques, mais elles font du bien.

 L'auriculothérapie

C'est un médecin français, Paul Nogier, qui, à la fin des années 50, élabora la théorie selon laquelle l'oreille correspond à un fœtus inversé et dispose de points de correspondance avec les différents organes du corps. Il serait donc possible de les soigner en piquant le pavillon de l'oreille à l'aide d'aiguilles, de rayons lasers ou de courants électriques. Pour le Dr Sophie Manuel, qui pratique l'auriculothérapie à l'hôpital européen Georges-Pompidou, la technique est efficace sur les douleurs, les migraines, les nausées, l'arthrose, les troubles de la ménopause, l'eczéma, les addictions.

● L'homéopathie

Elle repose sur la loi de similitude, selon laquelle un produit qui provoquerait certains symptômes chez un sujet sain serait efficace pour soigner un malade présentant les mêmes symptômes. Les substances sont diluées au point de supprimer toute molécule du produit d'origine. C'est pourquoi les détracteurs récusent toute efficacité au remède homéopathique, tandis que les partisans prétendent, eux, qu'il subsiste «des traces électromagnétiques» capables de stimuler l'organisme. Mais les essais cliniques n'ont pas montré une efficacité supérieure à celle d'un effet placebo.

● La naturopathie

Une mauvaise hygiène de vie perturbe l'équilibre du corps estiment les naturopathes qui préconisent une alimentation saine, de l'exercice physique, un mode de vie sans stress... En complément de ce précepte, la naturopathie utilise des thérapies (homéopathie, phytothérapie, hydrothérapie, massages…) pour «régénérer le corps». Une démarche censée et bénéfique pour la santé, à condition toutefois que la naturopathie ne soit pas considérée comme une alternative à la médecine conventionnelle, en cas de maladie.

La réflexothérapie 

Il s'agit ici de masser les pieds, qui seraient une zone «miroir» du corps. Une pression exercée sur l'une de ses 7 200 terminaisons nerveuses agirait sur la partie de l'organisme correspondant. La réflexothérapie est employée pour les troubles liés au stress, les céphalées, les insomnies… Si son efficacité thérapeutique n'est pas démontrée, le corps médical la considère comme inoffensive et lui reconnaît un effet relaxant.

● La magnétothérapie

La médecine officielle se sert d'appareils électriques pour générer des champs électromagnétiques (CEM) puissants afin de traiter, notamment, les fractures osseuses. En médecine douce, les praticiens utilisent des aimants à faibles CEM pour soulager les douleurs chroniques, lombaires ou cervicales qui n'auraient, selon les études cliniques, qu'un effet placebo.

 

Celles qui ne servent à rien

Elles sont inefficaces mais inoffensives.

● La chromothérapie

- Crédits photo : Christophe Lepetit pour Le Figaro Magazine

Cette discipline travaille sur les vertus des rayonnements colorés projetés sur la peau. Les praticiens sont convaincus que les vibrations émises par les ondes lumineuses agissent sur les cellules et organes de notre corps et peuvent traiter, entre autres, la fatigue et le stress. De façon générale il est reconnu que les couleurs peuvent affecter notre humeur. Certaines seraient apaisantes (le bleu, le vert), d'autres stimulantes (le rouge, le jaune). Mais, les médecins leur contestent tout effet thérapeutique, aucune preuve scientifique n'ayant établi une quelconque efficacité.

● Les remèdes floraux de Bach

Le Dr Edward Bach, médecin homéopathe anglais de la fin du XIXe siècle, était persuadé du pouvoir des fleurs sur les problèmes émotionnels. S'inspirant des principes de l'homéopathie, il a créé 38 remèdes floraux à l'aide d'infusions de plantes très diluées, chacun destiné à traiter un trouble émotionnel comme par exemple la dépression, la peur, l'hypersensibilité ou encore l'égocentrisme. Ces remèdes floraux agiraient par le biais de transfert «d'énergie». Le corps médical n'y voit que poudre de perlimpinpin, d'autant que les analyses chimiques de ces traitements ont montré qu'ils n'étaient composés que d'eau de source et d'alcool.

Celles qu'il faut éviter

Elles sont inutiles, voire dangereuses.
● L'iridologie

Cette technique de diagnostic détermine les problèmes de santé passés, présents ou futurs en fonction des spécificités de l'iris qui renfermerait, selon les adeptes, des terminaisons nerveuses liées aux différents organes et tissus du corps humain. Les praticiens l'examinent en prenant des photos ou en pratiquant, «un fond d'œil». Mais gardons les yeux ouverts: l'iridologie a été testée lors d'essais cliniques sans montrer de résultats probants. Et les médecins estiment que la méthode n'est pas fiable et peut conduire à un diagnostic erroné.
● La thérapie par chélation
Elle a été utilisée la première fois dans les années 40 par la marine américaine pour traiter le saturnisme ou les intoxications chroniques par le plomb. La thérapie consiste à débarrasser l'organisme des métaux lourds et autres toxines au moyen d'un agent chélateur - une forme synthétique d'acide éthylène diamine tétra acétique (EDTA) - visant à rendre solubles et non toxiques les métaux lourds. En médecine alternative, elle est employée pour traiter l'artériosclérose, par décomposition des dépôts calciques des parois artérielles. Le procédé est très controversé car jugé inefficace et dangereux selon des essais cliniques.
● L'hydrothérapie du côlon

Elle consiste à utiliser des lavements afin de «nettoyer le corps» de déchets toxiques accumulés dans l'intestin. Parfois, il est possible d'ajouter à cette eau injectée via le rectum des extraits de plantes, d'enzymes ou de café. L'hydrothérapie est présentée comme étant un traitement pouvant soigner des troubles gastro-intestinaux,des allergies, l'obésité ou encore les migraines. Pour le corps médical, ce procédé est non seulement désagréable mais également inefficace et dangereux avec pour risque une perforation du côlon.

 

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