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8 janvier 2018

FN: Marine Le Pen veut donner une nouvelle «appellation» au Front national

 

PARTIS La présidente du FN a plaidé pour une refondation du parti d'extrême-droite lors d'un rassemblement dans l'Orne ce dimanche...

20 Minutes avec AFP

Publié le 07/01/18 à 21h07 — Mis à jour le 08/01/18 à 09h18

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Marine Le Pen à Carpentras le 8 octobre 2017.

Marine Le Pen à Carpentras le 8 octobre 2017. — Alain ROBERT/SIPA

  • La présidente du FN a estimé ce dimanche que son parti doit changer de nom pour être perçu comme un « parti de gouvernement ».
  • Les militants frontistes sont consultés sur un éventuel changement d’appellation.

Un pas de plus vers l’abandon du nom Front national ?  Marine Le Pen a plaidé ce dimanche dans l’Orne, terre de conquête pour sa formation, en faveur d’un changement de nom du FN qui incarnerait sa refondation. Selon la présidente du parti, une majorité de militants y est favorable. Mais quitter l’appellation historique ne fait pas l’unanimité chez les frontistes.

 

« Il ne faut pas hésiter à se donner les moyens de la victoire »

« Si nous changeons le Front national, alors il faut aussi changer l’appellation » portée par le parti depuis sa création en 1972, a défendu Marine Le Pen lors d’une conférence de presse à Alençon, puis devant quelques centaines de militants réunis à Essay.

« Si un nom contient une charge qui puisse susciter des craintes, ou (a) une charge émotionnelle qui soit trop forte, et il semblerait que ce soit quand même le cas du Front national, alors il ne faut pas hésiter à se donner les moyens de la victoire », a plaidé la fille de Jean-Marie Le Pen, qui a œuvré depuis son arrivée à la tête du FN en 2011 pour une dédiabolisation d’un parti à l’image et à l’histoire sulfureuses.

>> A lire aussi : Quel est le problème entre le FN, Marine Le Pen et les banques?

 

Un nouveau nom pour mieux incarner un parti « de gouvernement »

A la huitième étape de sa tournée de 12 rencontres avec les militants, l’ancienne candidate, en quête de rebond depuis son échec face à Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle, a plaidé que le FN devait se rebaptiser pour mieux incarner un parti « de gouvernement », citant en exemple les partis d’extrême droite arrivés au pouvoir en Pologne, Hongrie ou Autriche. Une nouvelle appellation donnerait aussi une capacité accrue de nouer des alliances, comme lors de la présidentielle avec Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), a-t-elle défendu.

>> A lire aussi : Assistants d'eurodéputés FN: Louis Aliot à son tour mis en examen pour «abus de confiance»

Le changement de nom fait partie du questionnaire envoyé aux 51.000 adhérents à jour de cotisation et la tendance à ce stade du dépouillement serait favorable au « oui », selon elle. Le 4 janvier dernier, RTL publiait un article affirmant le contraire : une « fake news », selon Marine Le Pen.

Si les militants s’opposaient à un changement de nom, ce serait « une motion de défiance » pour la présidente du FN, affirme le politologue Jean-Yves Camus, spécialiste de l’extrême droite. Si le « oui » se confirme, Marine Le Pen a plusieurs noms à proposer, sur lesquels les militants au Congrès des 10 et 11 mars voteraient.

Des élus et des militants refusent de change le nom du FN

Mais pour Elizabeth Lalanne, conseillère régionale FN en Normandie et adhérente depuis la création du parti, pas question de changer d’appellation. « Je ne peux pas dire autre chose, ça ne sortirait pas de ma bouche », dit-elle à l’AFP, montrant fièrement le pin’s de la flamme tricolore, logo du parti, accroché à sa veste. Jean-Michel Haye, auto-entrepreneur dans les espaces verts et militant dans la Manche, est « contre » car le nom actuel incarne pour lui « des valeurs, des combats pour la France ».

Son fils Florent, 17 ans, n’est pas d’accord. « Le Front national, ça fait trop penser à Jean-Marie » Le Pen, cofondateur du parti exclu par sa fille à la suite de nouveaux propos polémiques sur la Shoah. Guillaume, militant à Ménival en Seine-Maritime, admet que la question divise les générations mais veut une nouvelle appellation parce qu'« le FN a évolué ». « On est arrivés au second tour. C’est un pas en avant », fait-il valoir. Olivier Lemetteil, employé dans la logistique au Havre, estime lui que « c’est une question secondaire, c’est le combat pour gagner des mairies et des régions qui importe ».

>> A lire aussi : Marine Le Pen assure qu'elle «n'arrête pas la politique»

 

L'« implantation locale », priorité de Marine Le Pen

La présidente du FN a d’ailleurs souligné que la refondation passait « en priorité » par « l’implantation locale ». « Nos maires ont montré que nous avions toutes les capacités pour gouverner », a argumenté la députée du Pas-de-Calais.

L’Orne, département rural marqué par la désertification où le vote FN a décollé, est une « terre de mission » pour le parti, explique Jean-Yves Camus. Dans certains chefs-lieux de canton, Marine Le Pen est arrivée devant Emmanuel Macron au second tour. « La difficulté pour le FN maintenant est de faire émerger des cadres locaux qui vont transformer le capital de la présidentielle en score crédible aux municipales de 2020 », selon le chercheur. Avant, l’objectif sera de transformer l’essai de la présidentielle - où Marine Le Pen a engrangé un nombre record de voix, près de 11 millions - aux européennes en 2019. Une « élection fondatrice », a souligné ce dimanche Marine Le Pen.

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