Lettre ouverte de scientifiques sur les risques de l'expérimentation ITER
Sur NOTRE-PLANETE.INFO
30 octobre 2011, 12 h 21
Jusqu'à ce jour, l'opposition à l'expérimentation de fusion nucléaire ITER, "le soleil terrestre", se focalisait principalement sur les risques environnementaux. Or, des scientifiques de haut niveau, dont des physiciens des plasmas, s'inquiétant sur les failles scientifiques et techniques de cette expérimentation, ont adressé une "lettre ouverte internationale des scientifiques sur le projet thermonucléaire ITER" aux scientifiques d'ITER ORGANIZATION. Cette lettre, pourtant révélatrice des dangers que représentent une telle entreprise, est restée lettre morte...
ITER, c'est la promesse du "Soleil en éprouvette" : la maîtrise de la fusion nucléaire qui a lieu sur notre Soleil dans une enceinte sécurisée, sur le site de Cadarache(1), Bouches-du-Rhône, en France. Cette expérimentation internationale, qui est en cours de construction promet de régler le problème de la pénurie énergétique de l'humanité en disposant d'une énergie illimitée et "propre". Une température de 150 millions de degrés (15 millions de degrés sur le Soleil) sera maintenue dans le réacteur ITER. Ses défenseurs soulignent que cette forme d'énergie est bien moins dangereuse que l'énergie atomique. En effet, elle exclut les menaces d'explosions et de fuites radioactives, car il s'agit non pas de la fission, mais de la fusion des éléments (sans réaction en chaîne).
Pourtant, le Réseau Sortir du Nucléaire relaie une lettre (de 32 pages), rédigée par des scientifiques de haut rang, qui pose un certain nombre de questions essentielles sur cette expérimentation de 15 milliards d'euros. Ces interrogations, qui portent principalement sur les failles scientifiques et techniques du projet mériteraient des réponses. En effet, ITER "n'a jamais fait l'objet d'un débat au sein de la communauté scientifique internationale".
En l'état actuel des connaissances portées au public, ITER présenterait des risques sérieux (résistance des matériaux, fragilité de l'aimant supraconducteur, dangerosité des composés utilisés en cas d'incendie...)... Aucune réponse sur ces éléments d'inquiétude n'a été fournie par ITER Organization.(...)