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15 avril 2007

Vu de Belgique: la campagne présidentielle en France

Interview - Joëlle Meskens, correspondante du Soir à Paris, explique à LCI.fr le point de vue belge sur la campagne.

LCI.fr : Vous demande-t-on régulièrement des articles autour de notre élection ?
Joëlle Meskens, correspondante du Soir  à Paris : Oui, nous couvrons la campagne de manière quasi-quotidienne avec parfois jusqu'à trois articles par jour. Ce n'est néanmoins pas plus que celle de 2002. Il y a en fait une vraie continuité. C'est logique puisque la Belgique est très proche de la France, pas seulement au niveau géographique, mais aussi au niveau culturel et linguistique. Les Belges sont donc vraiment très attentifs aux événements qui se déroulent en France.

Sur le fond, nous évitons de traiter tout ce qui concerne les affaires -la polémique de l'ISF du couple Royal-Hollande n'a fait qu'une brève- pour nous consacrer à des sujets plus intéressants : le centrisme, la nouveauté Ségolène Royal, le renouvellement des générations, l'état de la France...

LCI.fr : Pour l'instant, comment jugez-vous la campagne ?
J.M. : Je suis frappée de voir les commentaires qui parlent d'une campagne au "ras des pâquerettes". Evidemment, il y a les inévitables "boules puantes" inhérentes à toute élection dont on ne fera pas l'économie. En revanche, par rapport à 2002, il y a un vrai débat de fond avec deux projets de société bien distincts : l'un marqué à droite, l'autre à gauche.

Surtout, alors qu'il semblait que la campagne serait ronronnante, l'irruption de Bayrou change la donne. Au début, on pouvait penser qu'il se dégonflerait comme Chevènement en 2002. Désormais, avec 20% dans les sondages, sa montée est réellement marquante et significative. Plus qu'à une percée du centrisme, je pense qu'elle correspond surtout à une lassitude de l'opposition droite-gauche et des alternances systématiques depuis 1981. Je ne trouve d'ailleurs pas que cela soit totalement surprenant : malgré ses défauts, les Français ne désapprouvaient pas la cohabitation, qui les rassurait. La volonté de Bayrou de gouverner avec la droite et la gauche correspond ainsi à leur opinion, sûrement naïve, de placer le meilleur au meilleur poste, quelle que soit son étiquette.

"Ce n'est pas du folklore"

LCI.fr : La Belgique est gouvernée par une coalition. Peut-elle servir d'exemple à Bayrou pour appuyer sa position ?
J.M. : Le PS et l'UMP évacuent l'éventualité de cette coalition centriste avec des prétextes simplistes tels que "cela ne marchera pas", "ce n'est pas notre culture politique" ou encore "les expériences étrangères ne sont pas satisfaisantes". Or en Belgique, nous avons un gouvernement que l'on pourrait qualifier de "gauche-droite plurielle", qui allie également des Flamands néerlandophones et des Wallons francophones. Et cela fonctionne et prouve de fait que ce n'est pas du folklore.

LCI.fr : La Belgique s'est invitée sans le vouloir dans la campagne avec la polémique sur la demande de nationalité belge de Johnny Hallyday pour des raisons fiscales.
J.M. : Au-delà de l'anecdote, cela révèle le problème de la fiscalité et de la fuite réelle des classes sociales supérieures à l'étranger pour payer moins d'impôts. A titre personnel, je trouve que votre ISF est une vraie originalité en Europe et que vous devriez le conserver. Même s'il l'a fait involontairement, Johnny Hallyday aura au moins eu le mérite d'ouvrir le débat sur le sujet, qui me semble être plus civique qu'économique.

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Commentaires
J
J'y ai trouvé une petite faiblesse dans l'argumentation...
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C
sa chauffe sur http://www.tgy.new.fr a suivre
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A
lorsqu'il était Ministre du budget, la dette est passée en deux ans de 41 % à 51 % du P.I.B.<br /> <br /> PAS DE QUOI PAVOISER !<br /> <br /> Pour mémoire, la France est actuellement classée 18ème au palmarès mondial du P.I.B par habitant<br /> <br /> PAS DE QUOI PAVOISER !<br /> <br /> La dette nationale s'illustre par un chef d'entreprise qui serait pendu au téléphone pour obtenir de ses banquiers 2000 EUROS CHAQUE SECONDE ... pour "faire les échéances" ... sans parler de l'accumulation du capital restant dû <br /> <br /> PAS DE QUOI PAVOISER NI FAIRE LE BEAU !
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A
excusez d'avoir trempé ma plume dans le mauvais encrier ... la note MATHEMATIQUES ET DEMOCRATIE se trouve en fait en tête de liste ce 19 AVRIL sous le titre ATTENTION ... DANGER
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A
le titre de la note est "ATTENTION ... DANGER"<br /> bonnes lectures
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