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26 avril 2007

LES GRANDES MANOEUVRES (suite 3)

"Notre identité jetée par-dessus bord"... ?

Quelques mots, à quelques socialistes (un tout petit, petit, petit nombre) :

Vous semblez oublier qu'avant Ségolène, le PS était une peau de chagrin de 120 000 inscrits (décembre 2006)...Il a plus que doublé depuis janvier 2006 et atteignait en novembre 2006 le nombre de 280 000! Le gâteau serait-il devenu trop beau?

D'autre part, il y en a qui parlent de l'identité du parti comme s'ils détenaient le droit d'édicter leurs lois, de décider de nos choix, comme s'ils étaient habilités à décréter pour tous. Ce petit, petit, tout petit nombre de caciques reste persuadé que tous les socialistes doivent attendre que l'on pense pour eux et d'agir comme on leur commande d'agir! Que même Ségolène Royal devrait plier sous leur férule!!!

Que d'oripeaux à évacuer, encore! Cela confirme l'impression d'un nombre toujours plus grand de socialistes et autres citoyens, que quelques uns, parmi ce petit, petit, petit nombre que trop de transparence affole, souhaitent nous faire perdre ces élections. Penseraient ils se partager ce qui restera du P.S. en cas d'une défaite le 6 mai prochain? Mais voyons, Messieurs, si vous réussissiez à faire perdre Ségolène, il resterait moins de 120 000 socialistes le 7 Mai!!!

Il a fallu à Ségolène Royal quelques mois pour faire exploser de vieux tabous (par ex, plus personne pour pousser des cris d'orfraie  quand elle parle discipline et nation, l'évidence a été enfin admise).

Elle continue à  faire preuve d'une cohérence, d'une intégrité  et d'une sincérité et d'une constance trop rares: c'est sur la base de son PACTE (déjà établi avant le 1er tour) qu'elle estime l'électorat Bayrouiste capable de converger (à l'inverse de Sarko qui hier dans le Monde décrète les vertus de la rénovation institutionnelle pourtant décriée par lui et les siens avant le 1er tour). Peut être est-elle est allée un peu trop loin en proposant des postes de ministres UDF? Mais à l'évidence, sur quelques points, le projet de Bayrou et le Pacte de Ségolène ne sont pas du tout éloignés.

Alors, on lui reprocherait de vouloir gagner l'élection?

Un dernier mot enfin, qui s'adresse plus particulièrement à Bayrou: je cite le mot d'un vieil homme de gauche, ancien communiste, résistant, à l'annonce de l'absence de consigne de vote de Bayrou:

"Si la génération de mes parents avait su prendre parti, il n'y aurait sans doute pas eu 60 millions de morts, je n'aurais pas été un assassin à 15 ans"...

Un dernier commentaire, sous forme d'un souvenir d'enfance, déclamé sur une estrade dans ma petite école il y a une cinquantaine d'années: peut-être y trouverez vous des analogies avec quelques épisodes de ces derniers mois, et qui sait, des années à venir?

LES GRENOUILLES QUI VEULENT UN ROI  Les grenouilles se lassant De l'état démocratique, Par leurs clameurs firent tant Que Jupin les soumit au pouvoir monarchique. Il leur tomba du ciel un roi tout pacifique: Ce roi fit toutefois un tel bruit en tombant, Que la gent marécageuse, Gent fort sotte et fort peureuse, S'alla cacher sous les eaux, Dans les joncs, les roseaux, Dans les trous du marécage, Sans oser de longtemps regarder au visage Celui qu'elles croyaient être un géant nouveau. Or c'était un soliveau, De qui la gravité fit peur à la première Qui, de le voir s'aventurant, Osa bien quitter sa tanière. Elle approcha, mais en tremblant; Une autre la suivit, une autre en fit autant: Il en vint une fourmilière; Et leur troupe à la fin se rendit familière Jusqu'à sauter sur l'épaule du roi. Le bon sire le souffre et se tient toujours coi. Jupin en a bientôt la cervelle rompue: «Donnez-nous, dit ce peuple, un roi qui se remue.» Le monarque des dieux leur envoie une grue, Qui les croque, qui les tue, Qui les gobe à son plaisir; Et grenouilles de se plaindre. Et Jupin de leur dire:« Eh quoi? votre désir A ses lois croit-il nous astreindre? Vous avez dû premièrement Garder votre gouvernement; Mais, ne l'ayant pas fait, il vous devait suffire Que votre premier roi fut débonnaire et doux De celui-ci contentez-vous, De peur d'en rencontrer un pire.»

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