BAYROU DENONCE LES PRESSIONS DE SARKOZY

Bayrou dénonce les pressions de Sarkozy

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RTL 27/04/2007 19h01
 

Ce sont des accusations sanglantes que François Bayrou a lancé contre Nicolas Sarkozy vendredi matin sur RTL. Au lendemain de l'annulation du débat envisagé par Canal+ entre Ségolène Royal et lui-même, le leader centriste a affirmé avoir la certitude que le candidat UMP avait exercé des pressions pour que ce rendez-vous n'ait pas lieu. Il a dénoncé un verrouillage de l'information. Démenti du PDG de la chaîne cryptée, toujours sur RTL.

"Accusation certaine"


Sa dernière venue rue Bayard, c'était le 18 avril. Le leader centriste avait alors inauguré la série des trois interviews menées à 7h50 par Jean-Michel Aphatie, et diffusées en simultané sur notre site Internet (Revoir les vidéos). Il a de nouveau occupé ce siège vendredi (27 avril) matin, toujours devant le micro et les caméras de RTL2007 (Lire la chronique).

Il a bien sûr été question de l'imbroglio autour du débat entre Ségolène Royal et lui-même. La rencontre prévue samedi en fin de matinée a finalement été annulée, comme avait été annulée plus tôt le projet de débat devant la presse quotidienne régionale. La rencontre qui devrait finalement avoir lieu samedi sur une chaîne de la TNT.

Face à cette situation, le leader centriste n'a pas mâché ses mots contre le candidat de l'UMP (Ecoutez l'interview ci-contre). "Lorsque j'ai tenu une conférence de presse mercredi, j'ai parlé de la part de Nicolas Sarkozy d'intimidation et de menace. C'est exactement là qu'on en est", a affirmé le député béarnais. Le CSA met en avant des règles de temps de parole ? "C'est abolument faux", rétorque-t-il. Quand on lui demande si cette annulation est le fait de pressions de la part du candidat UMP, il insiste : "Je n'en ai pas la preuve mais j'en ai la certitude".


"Verrouillages"


Le candidat centriste, qui a obtenu 18,57% des voix le 22 avril, a dénoncé "la propension" de l'ancien ministre de l'Intérieur à "verrouiller" l'information, mais assuré que ce débat aura lieu. "Par toute une série de réseaux, qui rapprochent de très grandes puissances financières et médiatiques autour de Nicolas Sarkozy, les interventions directes sont faites auprès des rédactions, auprès des chaînes de manière que l'information se trouve verrouillée", a-t-il dit.

"On est en train de choisir le chemin d'une immense régression qui met en cause le droit élémentaire des Français à être informé. Songez que Nicolas Sarkozy n'est pas encore élu. Qu'en sera-t-il s'il est élu ?", a-t-il poursuivi. Ce n'est pas la première fois que François Bayrou accuse solennellement Nicolas Sarkozy d'intimidations et de menaces sur les rédactions. Mais c'est peut-être la première fois qu'il tente d'en apporter la preuve. 

François Bayrou a réaffirmé qu'il n'était "pas là pour donner une intention de vote". "J'ai dit que je le ferais si je dois le faire plus tard", a-t-il souligné, observant que "nous avons sous les yeux, là aujourd'hui, la preuve, que cette propension ou ce choix de Nicolas Sarkozy de verrouiller l'information et le débat est nuisible pour la France. Je ne laisserai pas faire ce genre de choses".(...)




L.Farge