LEGISLATIVES: SEGOLENE ROYAL et les Deux-Sèvres
Royal pourrait se re-présenter aux législatives
…et contredire son engagement sur le non-cumul des mandats. Ségolène Royal pourrait annoncer d'ici samedi qu'elle brigue sa propre succession aux législatives dans la 2ème circonscription des Deux-Sèvres, allant ainsi à l'encontre de son engagement sur le non-cumul des mandats et écartant par la même occasion la candidate investie à sa place.
Ségolène Royal pourrait annoncer d'ici samedi qu'elle brigue sa propre succession aux législatives dans la 2ème circonscription des Deux-Sèvres, dont elle est l'élue depuis 1988. Si son choix se confirme, elle tournera le dos à un engagement pris lors de la primaire interne au Parti socialiste. Le 23 mai 2006 en effet, dans un chat sur lemonde.fr, elle déclarait avoir « décidé de respecter avant l'heure ce principe du non-cumul et de transmettre le flambeau de ma circonscription. » Delphine Batho, une candidate sans attache avec les Deux-Sèvres, a d'ailleurs été investie par le PS. Deux raisons de nature différente pousseraient Ségolène Royal à renoncer à la «cohérence» dont elle se réclamait.
Localement, d'abord, le parachutage de Delphine Batho n'a pas été accepté par Eric Gautier, le suppléant de Ségolène Royal. L'homme du cru est soutenu, depuis le mois de mars, par un collectif anonyme, qui défend sa candidature en tant que titulaire. Après le deuxième tour de la présidentielle, il a fait connaître son intention de présenter sa candidature, éventuellement contre la candidate PS. Dans ce contexte, le retour de Ségolène Royal, explique son entourage, pourrait être la seule solution pour empêcher cette primaire sauvage, qui risque de faire basculer à droite une circonscription ancrée à gauche.
L'autre argument qui plaide en faveur de la candidature de Ségolène Royal dans les Deux-Sèvres est d'ordre national. Cette dernière estime que l'Assemblée nationale sera le lieu essentiel de la bataille contre Nicolas Sarkozy. Or, en gardant son seul mandat de présidente du conseil régional, elle laisserait le leadership au futur président du groupe parlementaire.
En bref, pour asseoir son autorité et parer au risque de basculement de sa circonscription à droite, Ségolène Royal envisage de revenir sur sa parole. Elle n'ignore pas qu'elle serait alors l'objet de critiques de la part de certains de ses camarades, trop heureux de souligner les limites de la « rénovation » qu'elle incarne.
Si Ségolène Royal décidait de se porter candidate, Delphine Batho serait investie dans la 24ème circonscription du Nord, où le député PS ne se représente pas.
Jeudi 10 Mai 2007 Daniel Bernard
Commentaire: Mais il le faut! C'est indispensable!