Le groupe SRC (Socialiste, Radical et Citoyen) installe son "contre gouvernement" à l'Assemblée
(Reuters)
Le groupe socialiste, radical et citoyen (SRC) de l'Assemblée nationale a mis en place ses instances qui constituent une sorte de "contre-gouvernement".
Jean-Marc Ayrault, le président du groupe, "a voulu que des responsables, une quinzaine, soient désignés pour suivre les grands domaines de l'action gouvernementale", a expliqué André Vallini, nommé porte-parole du groupe avec Aurélie Filipetti.
Pour Jean-Marc Ayrault, qui s'exprimait par la suite, "il faut se mettre en ordre de marche".
"Nous ne nous contenterons pas de dire 'non', nous dirons ce que nous proposons comme solutions alternatives pour que le débat ait lieu dans le pays", a ajouté le maire de Nantes.
André Vallini a précisé que "sur chaque texte de loi, sur chaque initiative du gouvernement, ces responsables diront ce que nous en pensons, ce que nous ferions à la place du gouvernement si nous ne sommes pas d'accord avec ce qu'il fait".
"Nous souhaitons vraiment avoir une attitude combative, constructive et prospective", a poursuivi le député de l'Isère. "Nous voulons être combatifs pour combattre les projets de loi et les réformes qui nous paraitront dangereuses, néfastes et constructifs parce qu'il y aura des réformes sans doute, je l'espère, qui iront dans le bons sens".
Le porte-parole du groupe SRC a rejeté les termes de "shadow cabinet", instance qui existe en Grande-Bretagne. "Ce n'est pas un 'shadow cabinet' ou un 'cabinet fantôme'", a-t-il dit.
"Il s'agit de responsables, de députés combatifs qui connaissent bien leurs dossiers, qui ont des idées à défendre", a estimé André Vallini.
(20minutes)
André Vallini, ex-président de la commission Outreau, et Aurélie Filippetti, tous deux proches de Ségolène Royal, avaient été désignés mercredi porte-parole des députés socialistes.
Lesquels avaient décidé, sur proposition de leur président de groupe Jean-Marc Ayrault, de former également un «contre-gouvernement» composé des vice-présidents du groupe. Ils seront chargés de répliquer aux membres du gouvernement Fillon. L'expression «cabinet fantôme» est toutefois réfutée dans les couloirs du Palais-Bourbon par André Vallini pour qui «il s'agit de constituer une opposition constructive».
Jean-Marc Ayrault avait été nommé, lui, coordinateur sur les Affaires étrangères et européennes alors qu'Arnaud Montebourg, ancien porte-parole de Ségolène Royal, est le premier vice-président chargé de la prospective et le fabiusien Philippe Martin le 2ème vice-président chargé du développement durable et de l'agriculture.
Ont été aussi nommés vice-présidents :
Patrick Bloche (Prospective, Culture, communication)
George Pau-Langevin (immigration, co-développement)
Bernard Roman (Institutions)
Pascal Terrasse (Santé)
Gaëtan Gorce (Travail)
Manuel Valls (Lois)
Sandrine Mazetier (Education nationale)
Michèle Delaunay (grand âge)
Jean-Yves le Bouillonnec (Logement, Ville)
François Brottes (Affaires économiques)
Patricia Adam (Défense)
Victorin Lurel (Outre-mer)
Jérôme Cahuzac (Finances)
Marisol Touraine (Protection sociale)
Alain Vidalies (Entreprises)
Martine Lignières-Cassou (Transports)
Alain Clayes (Enseignement supérieur)
Jean-Yves Le Déaut (Recherche)
Geneviève Gaillard (Environnement)