Ce que Besnehard dit de Ségolène Royal
« Le PS ne la mérite pas ! » Phttp://www.leparisien.fr/home/info/faitjour/article.htm?articleid=276125127
=http://www.leparisien.fr/home/info/faitjour/article.htm?articleid=276125127276125127ueillis par Henri Vernet
DOMINIQUE BESNEHARD, producteur de cinéma et soutien de Royal
Ex-agent de stars devenu producteur de cinéma, Dominique Besnehard a rassemblé nombre d'artistes autour de Ségolène Royal durant sa campagne.
Seriez-vous le dernier soutien de Ségolène Royal ?
Dominique Besnehard. Je suis le chef de file de son fan-club ! Mais je ne suis pas seul : elle a encore beaucoup d'amis dans le milieu du spectacle. J'ai fait sa connaissance il y a quelques années. Je la voyais souvent au cinéma, au théâtre, chez des amis metteurs en scène. Mais c'est au Festival de cinéma de La Rochelle (NDLR : auquel elle vient de participer en tant que présidente de la région Poitou-Charentes) que je l'ai vraiment découverte. J'ai été frappé par sa curiosité pour ce cinéma pointu d'art et essai. Elle assistait sans broncher à des films iraniens de trois heures.
« Ses rivaux sont pathétiques »
Cette fois, qu'a-t-elle vu ?
Elle a inauguré le festival avec le film roumain Palme d'or à Cannes (NDLR : « 4 Mois, 3 Semaines et 2 Jours ») . Un film sur l'avortement, un sujet grave. Elle a adoré le film et a été très touchée. Elle a aussi vu « les Mariés de l'An II » dans la rétrospective Rappeneau et « les Raisins de la colère » de John Ford.
Comment l'avez-vous trouvée ?
Elle a un appétit de voir des gens, de faire des rencontres. Elle ne va pas s'arrêter là. Ses enfants l'accompagnaient, et je n'ai absolument pas eu l'impression de voir quelqu'un de cassé moralement. Nous n'avons pas abordé ses problèmes de couple : elle est très pudique. Je l'ai trouvée dans un état d'esprit semblable au soir du deuxième tour, où elle déclarait qu'elle allait continuer son combat.
Vous l'avez vue souvent depuis sa défaite à la présidentielle ?
On a partagé quelques dîners avec des gens très différents. Des écrivains comme Philippe Besson ou Emmanuel Carrère, le chanteur Bénabar. Franchement je ne la sens pas atteinte. Elle a envie de se ressourcer, de se retrouver parmi les siens, dans sa région.
Que pensez-vous de ceux qui la critiquent au PS ?
Je les trouve dépassés par les événements. L'avenir du PS, c'est elle. Elle est à l'écoute, elle n'est pas prisonnière des dogmes. Le PS ne la mérite pas !
Pourquoi ?
Ils ne sont pas du tout ouverts. Elle a quand même rassemblé 17 millions de personnes. Alors, voir au soir du 6 mai les déclarations de Fabius et Strauss-Kahn sur les plateaux de télé, c'était lamentable. Du coup, moi qui n'étais pas au PS, j'ai pris ma carte le lendemain pour soutenir Ségolène Royal. Il n'y a qu'elle qui puisse aller vers une social-démocratie, vers le modernisme. Les autres sont pathétiques.
Vous ne comprenez pas ceux qui se détournent, troublés par son jeu « perso » ?
Elle n'est pas perso, elle est simplement en avance.
Que lui conseillez-vous de faire ?
De voyager, de réfléchir, de prendre le temps de respirer et de se préparer. En tout cas, moi, je ferai tout pour qu'elle soit candidate en 2012. En tant qu'agent, je me suis occupé de beaucoup de carrières. J'essaie de mettre mon intuition à son service. Et ça ne fait que commencer.