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17 juillet 2007

Garden party very people.

Se taire ? Allons donc, l’exercice est bien au-dessus de ses forces. Une journée sans tintamarre sarkozyste, ça aurait pourtant été jour de fête. Mais le chef de l’Etat, qui avait promis de la boucler en ce 14 Juillet, a craqué. Toute la journée de samedi, on a vu l’homme le plus microphage de France sauter du matin au soir d’une chaîne de télévision à l’autre, faire des coups (arrêter la parade militaire pour aller saluer la foule sur les Champs-Elysée, dire à Cécilia «comme elle est belle», s’inviter sur une étape du Tour demain.), tâter du Polnareff à pleines mains et distiller une série d’informations-confidences au cours d’une garden-party des plus gratinées 

Chiraquiens éradiqués. Tout devait changer à l’Elysée pour cause de «rupture», mais samedi midi, à l’heure où les invités se pressent autour du palais hypersécurisé, le décor est le même : la pelouse est verte et bien tondue, le soleil brille, les filles sont belles, le champagne est frais, et l’orchestre symphonique de la garde républicaine débite des standards. Non, vraiment rien ne change : le sénateur socialiste Michel Charasse se goinfre autant aux buffets qu’il fréquente depuis plus de vingt-cinq ans.

Pourtant, rien n’est pareil. Jean Sarkozy (un des fils) joue au maître de maison. Des militaires des 27 pays de l’Europe sirotent entre eux après avoir attaqué le stand 1664 pression. Les amis du nouveau pouvoir sont là : Arno Klarsfeld, qui s’échine à parler russe à une diplomate lituanienne vexée ; André Glucksmann ; Nicolas Beytout, patron du Figaro, qui joue des coudes pour approcher les Sarkozy ; Patrick Balkany, rouge homard sous le soleil, ou encore Enrico Macias, qui «aime ce Président». Dans la salle des fêtes, Doc Gynéco pose un regard lascif la tête sur l’épaule des femmes ou sur celle des ­légionnaires qui réclament une photo avec lui. Rachida Dati étincelle dans une robe rouge, le couple Kouchner-Ockrent rigole, Roselyne Bachelot porte un petit haut panthère. Et puis, il y a aussi les chiraquiens qui ont disparu, comme éradiqué.

«Victimes et héros» est le thème de cette garden-party, et le Président a beaucoup brodé sur le «petit Guillaume sanglé dans son fauteuil dont le plus grand rêve était de voir le défilé». L’émotion ou l’arme absolue du sarkozysme. Ministres et invités étrangers (Barroso, Solana.) du Président déjeunent à l’hôtel de Marigny en bordure du palais. Nicolas Sarkozy y est arrivé avec Dominique Strauss-Kahn, son candidat pour le FMI, pour le présenter au Portugais José Sócrates, qui préside l’UE. Ces socialistes qu’il achète les uns après les autres à coup de gratifications, ministères et autres commissions (il installera mardi celle sur les institutions, où siégeront entre autres le socialiste Olivier Duhamel et sans doute Jack Lang) doivent se plier à ses mises en scène. C’est la règle tacite. DSK n’est quand même pas resté déjeuner, mais il a permis à Sarkozy d’en rajouter : le Président a confié vouloir aller cet été au Brésil avec lui pour convaincre Lula de la qualité de sa candidature.

Paparazzi. Ah oui, autre confidence présidentielle : le couple Sarkozy passera quinze jours de vacances en août «à l’étranger avec des amis». Voilà les paparazzi prévenus. L’apparition sur le perron du nouveau héros de la France déclenche un grand silence. Il attrape le micro et fait le beau sur le thème de «la France qui est de retour en Europe». Il dit aussi que François Fillon et lui ne porteront «pas de cravate» au concert du soir (lire ci-contre). Des Petits Chanteurs à la croix de bois l’entourent avec Cécilia et leur fils, Louis. Après travaux, toute la famille s’installera finalement en septembre à l’Elysée, annonce aussi le Président. Franchement, elle est pas belle la vie des Sarkozy ?

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Commentaire: Mais quelle cravate portait DSK? Et la couleur du chemisier de la reine Christine?

JOUR DE FÊTE ?

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Commentaires
G
J'ai lu avec beaucoup d'attention les "Paradis artificiel" de Baudelaire.<br /> <br /> Mais les parades artificielles de Sarkozy me filent la nausée...<br /> <br /> Et voilà comment on commence à parler poésie et on finit comme Sartre !<br /> La preuve qu'avec Sarkozy, tout devient possible.<br /> <br /> Surtout le pire...
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