LA SARKAFRIQUE (2)

Sarkozy se veut "l'ami des Africains", mais "vole leur matière grise" selon le PS

TV5   PARIS (AFP) - 27/07/2007 12h42

Le Parti socialiste (PS) a accusé vendredi le président Nicolas Sarkozy d'être "malhonnête" en donnant "des leçons de développement aux Africains" tout en voulant "voler la matière grise de l'Afrique en pratiquant l'immigration choisie".

"Quand Sarkozy est à Dakar, il devient l'ami des Africains, quand il est à Paris, il les stigmatise et les expulse. Il promet l'Eurafrique, mais il veut en réalité transformer l'Europe en forteresse de pays riches", a déclaré à l'AFP, Faouzi Lamdaoui, secrétaire national du PS.

"Ses annonces ne seront suivies d'aucun effet car la droite ne veut pas mettre les moyens sur le codéveloppement", a déclaré le secrétaire national chargé de l'égalité, de la diversité et de la promotion sociale.

"Pour nous, il ne s'agit pas de sélectionner artificiellement les meilleurs, comme le prévoit l'immigration choisie qu'il est parti vendre aux Africains, confortant encore une fois la fuite des cerveaux", a-t-il déclaré, rejetant la "mauvaise idée des quotas et de l'immigration choisie".

"La méthode opaque et la diplomatie parallèle utilisées par Sarkozy avec (le dirigeant libyen Mouammar) Kadhafi montre qu'il n'est pas prêt à rompre avec les pratiques obscures de ses prédécesseurs", a-t-il ajouté.

"Un demi-siècle est passé depuis les indépendances sans que la situation des pays africains ne s'arrange, elle empire d'une année sur l'autre. C'est encore plus indécent de déclarer que les pays africains ont une part de responsabilité dans leur malheur, c'est une façon de tirer un trait sur les conséquences de la colonisation", a-t-il conclu.

QU'A DIT SEGOLENE ROYAL sur l'immigration et le co-développement:

EXTRAITS. (pour l'intégralité des propositions: clic ICI 

« La question de l'immigration ne peut pas être déconnectée de la question du co-développement »

« La question de l'immigration ne peut pas être déconnectée de la question du co-développement. C'est par le droit des familles à vivre dignement dans leur pays d'origine que l'on mettra fin à l'immigration clandestine. Pour cela, il  faut réussir le développement des pays pauvres. »
Forum mondial des droits de l'Homme, Nantes, 10/13 juillet 2006

(…)

Une utopie réalisable : mettre fin à l’émigration de la misère et de la pauvreté

« Je crois beaucoup aux actions de proximité. Nous le faisons avec nos régions, nous avons des partenariats en direct et nous savons où va l’argent. Parce qu’un des gros problèmes aujourd'hui de la politique de coopération, c’est le gaspillage, c’est le détournement de fonds, c’est la corruption, et c’est l’impossibilité pour les pays donateurs de contrôler l’efficacité des actions dans les pays pauvres. Nous devons réussir à faire émerger les pays pauvres, et je pense en particulier qu’aujourd'hui les pays les plus pauvres qui sont sous les latitudes les plus chaudes ont un atout, c’est l’énergie solaire gratuite, et donc nous devons appuyer les modes de développement dans ces pays sur le potentiel dont ils disposent. Je crois que c’est une utopie réalisable. En tout cas nous devons mener de front ces deux questions là. La question planétaire de la réduction des écarts entre pays pauvres et pays riches pour mettre fin à l’émigration de la misère et de la pauvreté et la question du dialogue et de la régularisation de l’immigration pour que nous puissions au cas par cas et dans un flux continu régulariser ceux qui sont sur notre sol et dont notre économie a besoin. »
Radiocom, France Inter, 27 août 2006

(…)

C’est au niveau européen qu’il faut s’attacher à maîtriser les flux migratoires : 

« Il faut lier à la fois la réglementation, la fermeté indispensable de cette règlementation pour maîtriser les flux migratoires : qu'elle soit cohérente dans nos pays méditerranéens, et en même temps changer de façon très, très forte les politiques de co-développement. »
Madrid, 17 septembre 2006