Sarkozy et vacances à Wolféboro
Nicolas Sarkozy, le cow-boy de Wolfeboro
CONGES PAYES Nicolas Sarkozy est parti en vacances en famille jeudi (02/08/07) après-midi et a lancé une nouvelle polémique après celle des infirmières bulgares. Sa destination en est la cause. Fort de Brégançon ? Non. Yacht de Bolloré ? Non. "Sarkozy l'américain" part pour les Etats-Unis, sur la côte Est, près de Boston, à Wolfeboro. Cliquez sur la maison à 30 000 dollars la semaine (près de 22 000 €) pour en (sa)voir plus. |
"Mon hôtel à moi, c'est ici", avait déclaré Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle devant des ouvriers dans une usine. Pourtant, Sarkozy part en vacances dans une villa à 30 000 dollars la semaine située sur les bord d'un grand fleuve, dans la ville très hupée de Wolfeboro. La villa dispose de huit chambres, quatre emplacements pour bateau, un spa, une pièce réservée au cinéma, une « X Box room » - pour les jeux vidéo - et une plage privée. Pour information, le Président est "invité par des amis" (selon l'Elysée). Il est vrai qu'à 6 000 € par mois, le salaire d'un Président de la république française ne permet pas de s'offrir des vacances de milliardaire. > Le résumé du Parisien > La description de la maison sur le site de l'agence qui la loue. Elle est annoncée réservée juqu'a fin 2007. Un émir du Qatar ou un grand chef d'entreprise aurait-il été prié de laisser la place ? VIDEO Petite vidéo d'auto-promo de la ville de Wolfeboro |
Vues du salon, de la cuisine et de deux chambres (qui donnent toute sur le lac) |
VIDEO 2 Pour mémoire, le cowboy de Wolfeboro avait déjà joué au vacher viril en chemise, Ray-Ban et téléphone portable. C'était en Camargue, le 20 avril dernier. Sa dernière sortie en "candidat". |
Du yacht de Bolloré à la villa à 8 chambres offerte par des "amis", il n'y a qu'un océan
à franchir. (DSS s'en était fait l'écho).
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Le député René Dosière s'interroge sur le coût des vacances de Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis
LE MONDE | 04.08.07 | 09h33 • Mis à jour le 04.08.07 | 10h41
Contactée par Le Monde, l'agence immobilière Yankee Pedlar Realtors confirme : "La famille Sarkozy réside dans cette maison que nous avons louée pour deux semaines, au prix de 30 000 dollars [21 790 euros] par semaine." Face aux interrogations montantes sur les conditions de cette villégiature, l'Elysée a diffusé un communiqué dans l'après-midi de vendredi : "Monsieur et Madame Sarkozy sont en vacances, à l'invitation d'amis, dans une maison située au bord d'un lac à deux heures de route de Boston." Et l'Elysée d'ajouter : ils "s'y sont rendus en famille par vol régulier".
Air France confirme également que la famille Sarkozy a bien emprunté un vol de ses lignes, jeudi, entre Paris et Boston. Le président n'était pas invité par la compagnie. Il a donc acquitté le prix des billets d'avions qui se situe, selon la compagnie, entre 5 800 euros pour un vol aller-retour en classe affaires et 13 200 euros pour un vol en première classe.
Le député de l'Aisne René Dosière (app. PS), auteur de L'Argent caché de l'Elysée, avait auparavant demandé vendredi "qui" payait les vacances du président de la République aux Etats-Unis, estimant leur coût supérieur à sa rémunération annuelle.
"Officiellement, la rémunération du président, qu'il fixe lui-même, est en gros de 6 000 euros par mois", a rappelé le député. Une telle dépense "ne peut pas être supportée par le président puisqu'elle représente – si l'on ajoute le transport – la totalité de sa rémunération annuelle", a estimé M. Dosière. "Quel Français peut consacrer à ses vacances la totalité de son salaire annuel?", s'est-il demandé.
M. Sarkozy a déposé après son élection une déclaration qui faisait état d'un patrimoine totalisant 2,04 millions d'euros, principalement en assurance-vie. En janvier 2007, son équipe de campagne avait précisé qu'il avait payé pour la première fois un impôt de solidarité sur la fortune en 2006, pour une base imposable d'environ 1 137 000 euros.
Vendredi soir, l'Elysée soulignait que le couple Sarkozy s'est rendu dans cette maison "à l'invitation d'amis". L'agence immobilière américaine précisait : "La location a été faite par quelqu'un d'autre, pour eux."
Christophe Jakubyszyn
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.Commentaire sur le blog du Héron gris
Je suis allé à Wolfeboro en ayant en moi le souvenir des ouvriers d’Alstom tétanisés par la peur de voir leur entreprise disparaître.
Je suis allé à Wolfeboro en pensant à tous ces ouvriers que j’avais rencontrés, vivant dans la hantise des délocalisations et dont les conditions de travail ne cessent de se dégrader.
Je suis allé à Wolfeboro, révolté par le fait que de plus en plus de travailleurs ne puissent pas faire vivre dignement leur famille avec leur salaire.
J’y suis allé hanté par le désespoir qui s’empare d’une jeunesse condamnée à vivre moins bien que ses parents, dont les diplômes ne valent rien sur le marché du travail, qui est obligée de vivre chez ses parents parce qu’il n’y a pas d’emploi pour elle.
J’y suis allé avec en moi l’indignation que j’ai éprouvée au moment de la canicule devant le drame de toutes ces personnes âgées si enfermées dans leur solitude que personne ne s’était rendu compte qu’elles étaient mortes.
J’y suis allé avec en moi l’indignation devant le sort que l’on fait aux retraités les plus modestes, aux veuves de paysans et d’artisans qui ont travaillé toute leur vie et qui n’ont pas les moyens de vivre.
Et là-bas, à Wolfeboro je me suis demandé pourquoi tous ces gens là n'ont-ils pas comme moi, tout simplement, des amis riches? N.
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