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7 novembre 2007

L'état d'avancement ... (2)

SIX MOIS DE PRESIDENCE SARKOZY http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/opinions/3_questions_a/20071106.OBS3311/encore_quelques_mois_avant_de_rendre_des_comptes.html

"Encore quelques mois avant de rendre des comptes"

Interview de Romain Pasquier , chercheur au CNRS et à l'IEP de Rennes

La presse française souligne quasiment à l'unanimité la volonté sans faille du président Sarkozy pendant ses six premiers mois de mandat, mais pointe des résultats qui piétinent. Vous êtes d'accord ?

- Mon sentiment est que Nicolas Sarkozy a transformé la fonction présidentielle. L'hyperprésident a confirmé la présidentialisation du régime, par sa proximité, sa disponibilité, sa réactivité à tous les enjeux intérieurs et extérieurs.
Cependant, la suite des réformes avec le gouvernement va être extrêmement difficile. Vont se télescoper la grogne engendrée par la réforme des régimes spéciaux, la mobilisation des étudiants et la grève des marins-pêcheurs. Le processus des réformes risque de se compliquer dans les prochaines semaines. Nicolas Sarkozy semble ne pas s'en inquiéter. Il n'empêche qu'on a déjà observé un certain nombre de reculs par rapport à ce qu'il avait annoncé, notamment concernant la loi sur l'autonomie des universités, qui n'est plus la grande loi du quinquennat comme prévu pendant la campagne électorale. Par ailleurs, Nicolas Sarkozy risque reculer sur les modalités d'aménagement des régimes spéciaux. Le gouvernement ne souhaite pas un conflit intersectoriel.
Dans son programme, Nicolas Sarkozy est encore dans le registre de l'annonce et les résultats se font attendre.

Sur l'image de Nicolas Sarkozy dans l'opinion publique, comment expliquez-vous qu'il n'ait pas pâti de ce manque de résultats ?

- L'image reste bonne car Nicolas Sarkozy est omniprésent dans les médias. Il excelle dans l'art consommé de la démocratie d'opinion et saisit toutes les opportunités pour mettre en scène la fonction présidentielle et lui-même, comme ce matin au Guilvinec ou lundi au Tchad. L'opinion le suit dans sa capacité à incarner un président proche, réactif, engagé dans l'action. L'état de grâce s'est un peu prolongé. Les citoyens lui donnent encore quelques mois avant de lui demander de rendre des comptes. Six mois, c'est court. Il faut attendre encore six mois pour observer des effets sur sa cote de popularité. Les questions centrales à venir seront celle du pouvoir d'achat et de la croissance économique. S'il bénéficie d'un rebond de la croissance, il aura de nouvelles marges de manœuvre budgétaire et peut espérer deux années relatives de confort. En revanche, si la croissance économique reste molle ou continue de s'affaisser, sa cote de popularité va baisser. Les gens n'auront alors plus qu'à constater le caractère très rhétorique de la rupture qu'il a annoncée.

La rapidité de l'application de certaines de ses promesses, comme la loi sur l'immigration, les peines-planchers ou le mini-traité européen, a-t-elle été facilitée par une opposition désorganisée ?

- La stratégie d'enrôlement d'un certain nombre de dirigeants et de sympathisants socialistes a déstabilisé l'opposition. De même la création du Nouveau Centre a dérouté le Modem de François Bayrou. A part une stratégie de "petites phrases", il n'existe pas de stratégie frontale d'opposition. Les règlements de compte se font en interne dans la chapelle socialiste, et entre Nouveau Centre et Modem pour les centristes. Généralement, dans les mois qui suivent une élection, les comptes son soldés avant de reconstruire une opposition. Il est logique que les socialistes tirent un bilan après trois défaites. Ce n'est pas encore le moment de reconstruire un programme avec des propositions alternatives.

Interview de Romain Pasquier par Justine Charlet
(le mardi 6 novembre 2007)

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Commentaires
J
"Il n'a RIEN fait pour les masses populaires".<br /> .<br /> ... alors le souligner! J'ai le sentiment qu'il y en a quelques uns qui commencent à se rendre compte qu'ils se sont laissés abuser... et enfoncer le clou pour mettre un frein à cette hypnose collective.
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C
Personnellement, j'en ai marre de toujours entendre parler de sarkozy, il faut que les gens ouvrent les yeux ! zut ! Quand vont-ils enfin se réveiller ?<br /> Il n'a RIEN fait pour les masses populaires. Rien.
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