Des résistances à la refondation du PS?

Les ex-ministres stars de Lionel Jospin se revoient.

Sur le blog: "profession politique"

.

Les ex-ministres stars de Lionel Jospin se revoient. Tous déplorent l’état du PS. Nostalgie ou ambition ?

Il y a une atmosphère de retrouvailles qui règne dans les coulisses du PS. Les ex-ministres de la “dream team” de Lionel Jospin, qui composaient l’ossature de son gouvernement en 1997, se revoient de plus en plus fréquemment. Martine Aubry, Élisabeth Guigou, mais aussi Dominique Strauss-Kahn et quelques autres ont repris contact. Lionel Jospin lui-même n’est pas de ces entrevues, mais il se tient au courant en appelant les uns ou les autres. Tous se lamentent de ce que le PS est devenu. Plus de ligne, plus de fond, plus d’autorité : le parti prend l’eau de toutes parts et nul n’aperçoit de terre à l’horizon. Remontés à bloc, autant contre François Hollande que contre Ségolène Royal, qu’ils accusent d’avoir mené la gauche au désastre, ils assurent vouloir remettre le parti en ordre de marche, et se disent prêts à délaisser leurs ambitions pour mieux se pencher sur les propositions et le projet de la gauche à venir. Ils portent l’idée en gestation de mettre en place une direction collégiale lors du prochain congrès, dans un an, et de porter à la tête du parti une personnalité consensuelle, suffisamment charismatique pour ramener de l’ordre et, surtout, dépourvue de toute ambition présidentielle susceptible de polluer cette phase de rénovation. Le problème, c’est que personne ne croit vraiment qu’une telle personnalité existe au sein du PS, chaque dirigeant qui sort du rang étant aussitôt soupçonné par ses pairs de se rêver un destin élyséen...