Ségolène, à l'assaut!... Détermination et "think tank" moderne
«Si je suis capable de rassembler...»
Pour être à nouveau candidate en 2012, elle veut devenir premier secrétaire du PS. Histoire secrète d'une accélération improvisée qui a laissé pantois ses plus proches amis...
Du Ségo pur jus ! Pour se lancer à l'assaut du PS, à l'aube de l'année 2008, l'ancienne candidate à la présidence de la République n'a changé ni de style ni de méthode. Détermination totale. Improvisation absolue. L'affaire s'est jouée en quelques jours entre le 3 1 décembre au soir et le 3 janvier au matin. Avant de partir en vacances, Ségolène Royal avait pourtant averti ses proches que sa rentrée politique se ferait sur le seul mode de l'anti-sarkozysme. Pas question de commencer la nouvelle année en alimentant une fois encore la triste chronique des guéguerres socialistes. C'est au chef de l'Etat et à lui seul qu'elle comptait bien répondre, et l'occasion de ce mano a mano était bien entendu les voeux présidentiels du soir du réveillon.
Rendez-vous
avait été pris avec RTL. Ce soir-là, c'est par un simple texto que
Ségolène Royal a annulé la prestation attendue. Deux jours plus tard,
elle a accepté au débotté l'invitation de la matinale de France 2. Et
c'est sans crier gare et sans que son interviewer ait besoin un seul
instant de la pousser dans ses retranchements qu'elle a lâché la phrase
qui signe le vrai départ de sa nouvelle campagne : «Je sens qu'il y
a de plus en plus d'hommes et de femmes qui se tournent vers moi. (...)
Si je suis capable de rassembler les socialistes sur une offre
politique, à ce moment-là j'irai jusqu'au bout de cette démarche.»
Traduction immédiate en langage AFP : «Ségolène n'exclut plus d'être candidate à la tête du PS.»
Dans l'esprit, c'est sans doute vrai. A la lettre, ça l'est un peu
moins. Mais qu'importe. En politique, on tombe toujours là où l'on
penche. Les ségolénistes du premier cercle savaient depuis belle
lurette les intentions réelles de leur patronne. Les anti-ségolénistes
ne pensaient pas qu'elle irait aussi vite en besogne.Ce sont pourtant les premiers qui le 3 janvier au matin, selon l'expression de l'un d'entre eux, sont «tombés de l'armoire» (...)
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Elle les appelle son «groupe de trentenaires». Ils sont apparus cet été dans la galaxie ségoléniste. Sept «copains»
venus d'horizons divers (un diplomate, un magistrat, un inspecteur des
Finances, un ingénieur, une journaliste, un sociologue, un économiste).
Tous socialistes, tous royalistes et bien décidés à «redonner à la gauche son assurance et sa fierté pour la faire gagner».
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Le blog d'émergence(s):Comprendre http://www.emergence-s.org/?q=comprendre
Si elle veut gagner à nouveau, la gauche doit se mettre à l’écoute des
aspirations et des craintes de chacun. Il y va de sa capacité à comprendre la
majorité des Français. Durant la campagne présidentielle de 2007, la démocratie
participative répondait à ce constat. La méthode inspire d’ailleurs aujourd’hui
ceux qui la dénonçait hier.
Pour rompre avec une offre politique venue exclusivement d’en haut, un
dialogue entre les valeurs de la gauche, ses propositions et ce qu’attendent
les électeurs est nécessaire. La morale politique du Parti socialiste doit être
fondée sur la conviction que les Français ont des choses à lui apprendre.
Pour amorcer ce dialogue, Émergence(s) s’appuie sur tous les matériaux –
sondages, analyses sociologiques, blogs, etc. – permettant de
comprendre à nouveau cette majorité trop souvent oubliée ou mal entendue.
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