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23 janvier 2008

Un leader au PS?... Plus tard... plus tard... plus tard... disent les mal nommés "reconstructeurs"



LE MONDE | 22.01.08 | 14h03  •  Mis à jour le 22.01.08  

Pendant la campagne des élections municipales et des cantonales, les travaux de rénovation du PS engagés par le rassemblement dit des "reconstructeurs" continuent. Malgré la prise de distance de Benoît Hamon, l'une des figures de la gauche du PS, ce regroupement de strauss-kahniens, fabiusiens, de partisans d'Arnaud Montebourg, de Martine Aubry et de représentants du Nouveau Parti socialiste (NPS), veut être prêt dès la mi-mars pour lancer la bataille du congrès, qui aura lieu avant la fin de l'année.

 
 

 

 

L'objectif n'est pas tant de devenir majoritaire que de faire en sorte que ni Ségolène Royal ni Bertrand Delanoë ne deviennent premier secrétaire du PS. Instiller dès à présent "le poison de la présidentielle" serait "mortifère", assurent les "reconstructeurs". Pour eux, le prochain congrès doit être consacré "à l'orientation, à la rénovation des idées et des pratiques et non à la désignation d'un ou d'une présidentiable".

La démarche engagée par des dirigeants qui, dans le passé, se sont le plus souvent ignorés, voire combattus, n'est pas exempte d'arrière-pensées. Le succès de Ségolène Royal ou de Bertrand Delanoë compromettrait les ambitions de Laurent Fabius, qui a pris du recul pour tenter, une nouvelle fois, de rebondir. Il rendrait tout aussi problématique le retour de Dominique Strauss-Kahn dont l'arrivée surprise, dimanche, lors de la réunion de famille socialiste de la Mutualité, a confirmé qu'il n'a renoncé à rien.

Soucieux de ne pas apparaître comme un "cartel des anti" exclusivement défensif, les nouveaux associés tentent de rapprocher leurs analyses. "A nouvelle époque, nouvelle donne : en créant un espace de confrontation positive, nous prenons un train d'avance dans le débat", assure Jean-Christophe Cambadélis, député strauss-kahnien de Paris.

(…)

"Il n'y a rien qui bloque, nous sommes capables de dépasser certaines de nos différences", se félicite Claude Bartolone, député de Seine-Saint-Denis et bras droit de Laurent Fabius qui, pourtant, admet que le dépôt d'une motion commune au congrès n'est pas encore en vue.

Ce travail de mise à plat n'a pas convaincu Benoît Hamon. "Il est indispensable de disposer d'un lieu de confrontation au sein du parti, mais ces textes ratissent trop large pour dégager des orientations nettes, avec de vraies arêtes", regrette le député européen. Pressenti par les fabiusiens pour être le candidat des "reconstructeurs" au poste de premier secrétaire, M. Hamon préfère décliner la proposition. "Je n'en ai pas envie. Inutile d'ajouter une candidature à une liste déjà longue", indique-t-il, en suggérant que Pierre Moscovici, "même si ce n'est pas (son) premier choix, assume cette tâche".

Pour ceux qui le critiquent - et le redoutent- le rapprochement engagé par trois sensibilités qui sont aussi les courants les plus structurés au sein du PS est voué à l'échec, faute de cohésion. M. Cambadélis, lui, n'est pas découragé. " En 1971, objecte-t-il, la majorité du congrès d'Epinay, composée de François Mitterrand, Pierre Mauroy, Gaston Defferre et Jean-Pierre Chevènement, était hétéroclite. On connaît la suite."

Jean-Michel Normand

Article paru dans l'édition du 23.01.08.

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Commentaires
J
… La rénovation qu'elle a entamée en balayant quelques uns des vieux tabous (il y en a encore) et recevant les coups que tout le monde sait… Ce qui nous assure au passage qu'elle, au moins, sait encaisser sans se renier, ou commettre des "cassettes truquées" ou autres choix discutables.<br /> Il était prometteur ce mouvement, qu'elle seule a su lancer, et qui a indiqué que le PS n'était pas mort! Il suffit pour s'en convaincre de voir la foule qui l'a rejointe, et de constater que dans le même temps de plus en plus d'éléphants et de jeunes ambitieux tentent à tout prix de se propulser pour tenter de se mettre au premier rang, ne s'occupant – même encore maintenant! – que de cela au lieu d'être dans l'opposition (et de le montrer!!!…<br /> Le dégoût qu'a pu susciter l'état de délitement de l'éthique de certains "grands" camarades, b'est pas encore complètement estompé… L'incrédulité est encore là en assistant aux petits jeux "personnels" de quelques petits ambitieux.<br /> Il ne faut pas croire Mél, que cela est déjà oublié, ou que cela le sera vite… <br /> Autre chose, Mél, quand on parle de SOCIALISTES je vois très bien ce que cela veut dire: la foule des militants, et de ceux qui ont rejoint Royal (de 120 000 en septembre 2005 à 320 000 en septembre 2006 je le rappelle). Par compte, j'ai encore tendance à penser que lorsqu'on dit PS on ne parle que des quelques personnes et du secrétaire qui a été élu par 120 000 socialistes en 2005… <br /> J'espère que je pourrai donner une autre réalité à ce sigle, dans quelques mois.
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M
2012, une année dans l'esprit de beaucoup de monde. Mais avant cette échéance majeure pour la France, il y aura 2008 (municipales, cantonales), puis les européennes en 2009, puis les régionales, soit une élection par an ou presque. <br /> Autant dire que, nous militants, nous ne sommes pas près d'être au chômage politique. <br /> Or aujourd'hui, en pleine campagne municipale, pour laquelle l'enjeu local l'emporte sur le national, deux personnalités se lancent dans la bataille du congrès, voir dans celle de 2012. Grave erreur !<br /> Nous sommes au coeur campagne, comme le rappelait notre 1er secrétaire dimanche dernier, le collectif doit dominer sur les ambitions personnelles. <br /> Le risque d'un congrès de Rennes bis est important et nous ne devons pas sous estimer ce risque, à moins que la division soit enfin une chance pour le parti. <br /> Je ne crois pas à l'idée selon laquelle le ou la 1ère secrétaire doit être le présidentiable déjà désigné pour 2012 car cela reviendrait à le mettre en position de faiblesse pour cette même échéance. Il ne fera que concentrer les attaques, sera une cible pendant 5 ans, une campagne avant la campagne, longue et inefficace. Le futur présidentiable ne devrait être élu que, au plus tard, 1 an ou 1 an et demi avant le 1er tour, pour pouvoir réellement ‘être à fond' dans la tâche qui lui sera confiée par les militants. <br /> Le PS a besoin de continuer son travail de rénovation, amorcer lors des 3 forums du même nom. Il doit dégager une idéologie claire, une ligne directrice. Or le 1er secrétaire doit être en mesure de trancher, de prendre les décisions qui fâchent, de prendre les coups, tant des socialistes que de l'opposition. A contrario, un candidat doit faire consensus. On remarque bien là, l'opposition de fait entre ces deux fonctions. <br /> Nous devons, nous les militants, la base, ne pas succomber aux sirènes du congrès avant la fin des élections municipales, nous risquons de nous rendre encore plus inaudibles que nous le sommes déjà. <br /> Courage camarade et que mars 2008 soit une bonne cuvée électorale.
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J
je ne suis pas socialiste (pas pris ma carte). Je m'en suis toujours senti proche. En 2007 j'ai voulu le faire mais voyant les coulisses de certains notables, j'ai vite été dégouté<br /> je suis adhérent désirs d'avenirs, je suis rose clair. Je suis aussi grand admirateur de Miterand mais je ne me considererai jamai "socialiste" si leurs comportements ne changent pas
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J
... je me demande si la classification "fabiusiens/strausskahniens" n'est pas en voie de péremption... Nous sommes au XXIè siècle, déja entamé - avec quelques années d'assoupissement silencieux de ces mêmes courants - et je ne crois pas que ces vieilles chapelles soient en mesure de dicter des lignes à suivre. <br /> .<br /> L'heure est à une refondation... Avec ce qu'apportent, et dans quoi s'engagent les partisans d'une gauche du XXIè siècle... Je parle AUSSI des socialistes! Vous, moi, et les autres!<br /> Nous ne sommes pas là pour laver les abcès de ces pauvres vieilles choses.<br /> .<br /> Bien sûr, le positionnement de nous, socialistes et membres de la GAUCHE devra ménager une certaine tolérance, et retenir D'ABORD les grands axes qui nous sont communs. <br /> . <br /> Pour ceux qui se contenteront de vivre pour protester, en se refusant à prendre la responsabilité "des affaires" , je ne sais pas... A eux de voir en quoi ils peuvent être utiles. J'ai bien dit UTILES, pour ceux qu'ils disent défendre!!!
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J
... et nous sommes si nombreux, citoyen rj, de plus en plus nombreux! Le refus d'anticipation du congrès, s'il a eu pour effet de réduire les rangs des socialistes, a aussi - je le pense - conduit à une exaspération qui se fera entendre! Les socialistes qui se refusent à être "godillots" sauront le faire savoir! <br /> La démolition du PS (par quelques uns de ses chefs) a assez duré!
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