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24 mai 2008

La France est-elle à la traîne dans la mondialisation ?

(Trouvé sur le site de l'ambassade de France au Danemark)
               

             

      

(mars 2007)

En matière d’économie, la France fait l’objet de nombreux préjugés. Pourtant, cette réputation repose plus sur des clichés que sur une réalité tangible. Ces idées reçues concernent l’ouverture de son économie, sa compétitivité et son attractivité économique, la création d’entreprise ou encore son marché du travail. Dans tous ces domaines, et même si des progrès restent à faire, par exemple en matière de chômage1 ou de déficit du commerce extérieur 2, la France dispose de nombreux atouts à faire valoir et n’a pas à rougir des comparaisons internationales.

1) La France ne serait pas ouverte à l’économie mondiale ? Retour à la table des matières

D’après l’OCDE, la France exporte plus de 20% de sa production en 2005. Elle est pleinement intégrée au processus de mondialisation, grâce à l’ouverture de son économie et à la croissance internationale de ses entreprises. Les Français maîtrisent par ailleurs mieux les langues étrangères qu’autrefois, et notamment l’anglais.

  • Les entreprises françaises sont très présentes à l’international. Selon le magazine américain Forbes, qui publie chaque année les classements des plus grandes entreprises, 32 entreprises françaises font partie des 500 plus grandes entreprises au monde. La France se classe ainsi en 4ème position, derrière les Etats-Unis (194 entreprises), le Japon (59) et la Grande-Bretagne (33).
  • Les entreprises étrangères emploient de nombreux salariés français. 1 salarié français sur 7 travaille pour une des 18 000 entreprises étrangères installées en France, contre 1 sur 10 en Grande-Bretagne et 1 sur 20 aux Etats-Unis (AFII).
  • Les acquisitions d’entreprises par des sociétés étrangères sont un autre indicateur marquant de l’attractivité et de l’ouverture de l’économie française : en 2005, 461 entreprises ont été acquises par des sociétés étrangères, pour un montant de 37 milliards d’euros. Sur 5 ans, ces rachats ont concerné près de 1900 entreprises françaises (AFII).
  • Paris est au cœur des flux financiers mondiaux, 2ème capitalisation boursière d’Europe et 7ème mondiale. Euronext est la première bourse européenne en termes de volume de transactions. En outre, plus de 46% de la capitalisation boursière du CAC40 est détenue par des investisseurs non-nationaux (AFII).
  • Les Français soignent leur profil international : 65% des moins de 30 ans parlent anglais, jusqu’à 90% pour les diplômés de l’enseignement supérieur. 40% des Français déclarent parler au moins une langue étrangère (Baromètre UE, 2005). Actuellement, 99,4% des élèves de l’enseignement secondaire apprennent l’anglais (Eurostat, 2004). De plus, l’apprentissage d’une deuxième langue vivante est obligatoire dans l’enseignement secondaire général en France.
2) L’économie française serait peu compétitive ? Retour à la table des matières

Comptabilisant seulement 1% de la population mondiale, la France dispose pourtant de classements internationaux flatteurs dans de nombreux secteurs économiques. C’est notamment l’un des exportateurs de biens et services les plus performants au monde, grâce à la forte compétitivité de son économie.

  • 6ème économie mondiale en terme de PIB en valeur absolue, avec 2 229 milliards de $ en 2006, derrière les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne, la Chine et la Grande-Bretagne (OCDE).
  • 5ème exportateur mondial de biens, derrière l’Allemagne, les Etats-Unis, la Chine et le Japon (OCDE, 2005).
  • 4ème exportateur mondial de services, derrière les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne (OCDE, 2004).
  • 4ème exportateur mondial d’automobiles, derrière l’Allemagne, le Japon et les Etats-Unis (OCDE, 2004).
  • 3ème exportateur mondial de produits agricoles, derrière les Etats-Unis et les Pays-Bas (OCDE, 2004).
  • 2ème investisseur à l’étranger dans le monde en 2005 (CNUCED), derrière les Pays-Bas.
  • 1er exportateur agroalimentaire mondial (OCDE, 2004)
  • 1er exportateur mondial d’électricité (OCDE, 2004)
  • La France dispose d’entreprises internationales de premier plan. Elles sont présentes dans des secteurs de pointe tels que le transport ferroviaire (TGV), l’industrie automobile (PSA - Renault), l’aéronautique civile et militaire (Dassault), la pharmacie (Sanofi-Aventis, Institut Pasteur), l’industrie agroalimentaire (Danone), le luxe (LVMH). De plus, les entreprises françaises coopèrent au niveau européen dans des secteurs de haute technologie tels que l’aéronautique et l’aérospatiale (Airbus, Eurocopter, Ariane).
3) L’économie française serait peu attractive ? Retour à la table des matières

Lorsque l’on considère sa capacité à attirer les activités nouvelles, les travailleurs et les capitaux, la France est en pointe.

  • 1ère destination touristique au monde avec 78 millions de visiteurs en 2006 devant l’Espagne, les Etats-Unis et la Chine. Le tourisme a engendré cette année-là plus de 42 milliards de dollars de recettes (INSEE).
  • 3ème terre d’accueil des investissements directs étrangers en 2005, 1ère dans la zone euro (OCDE). Ces fonds ont créé 33 296 emplois en 2005, surtout dans les régions très dynamiques d’Ile-de-France et de Rhône-Alpes (AFII).
  • Un vaste marché intérieur : 63 millions de consommateurs à haut pouvoir d’achat et une population estimée à 70 millions d’habitants en 2025. Le taux de fécondité français est le plus élevé de l’Union Européenne avec 2 enfants par femme (INSEE, 2006).
  • Des infrastructures de qualité : 1er réseau européen de trains à grande vitesse ; réseau d’autoroutes de plus de 10 300 kilomètres, trois fois plus important que celui du Royaume-Uni par exemple (OCDE). Les Aéroports de Paris sont au 6ème rang mondial pour le nombre de passagers.
  • Un système éducatif performant : les dépenses d’éducation représentent, en 2003, 5,9% du PIB et 11% du total des dépenses publiques (OCDE). La France est aussi le 2ème pays européen pour la part des 20-29 ans diplômés en sciences et technologies (Eurostat, 2003).
  • Une qualité de vie exceptionnelle : selon le magazine britannique International Living, la France est en 2006 en 1ère position au monde pour sa qualité de vie, le Royaume-Uni prend par exemple la 37ème place. 2% du PIB sont par ailleurs investis dans la protection de l’environnement (Invest in France).
  • Un pays d’innovation : 2,13% du PIB en dépenses de R&D en 2005 (Eurostat). On dénombre 193 000 emplois de chercheurs en 2003 (INSEE).
  • La France est connectée au réseau mondial : avec des tarifs parmi les plus bas, il y a 5 millions d’abonnés au haut débit en 2004, soit le 2ème rang européen. 96% du territoire est couvert en haut débit. Onze millions de foyers sont équipés en micro-ordinateurs au premier trimestre 2004, alors qu’un Français sur deux se déclare internaute (Eurostat). En outre, l’OCDE classe la France en 3ème position en matière d’administration électronique, avec 90% des formulaires en ligne.
4) La création d’entreprises serait plus ardue en France ? Retour à la table des matières
  • Délai record de 8 jours pour enregistrer une entreprise en France (2ème rang dans l’Union Européenne). Il en faut 18 au Royaume-Uni, 24 en Allemagne. 316 500 entreprises ont ainsi été créées ou reprises en 2005 (AFII, Banque Mondiale).
  • La création d’entreprise a été simplifiée avec la mise en place des Centres de formalités des entreprises (CFE), "guichets uniques" auprès desquels sont déposées les demandes d’immatriculation, de modification ou de cessation d’activité des entreprises.
5) Trop de contraintes pèseraient sur le travail ? Retour à la table des matières
  • Une gestion flexible du temps de travail. Le recours au temps partiel concerne 10,4% de l’emploi total, soit légèrement plus que la moyenne de l’UE à 9,1%, et davantage que l’Espagne (5,3%) ou l’Italie (7,2%) (INSEE).
  • Un coût horaire du travail modéré : France : 25,14 euros, Allemagne : 26,5 euros et Royaume-Uni : 37,4 euros (INSEE).
  • Les conflits du travail sont rares : 16 jours annuels non travaillés pour 1000 habitants sur la période 2002-2004, contre par exemple 34,7 pour le Royaume-Uni (FedEE). Les mouvements de grève, même s’ils restent visibles (Réseaux de transport), sont par ailleurs en diminution constante depuis 1985 (AFII).
  • Un droit du travail assoupli : la procédure de licenciement est par exemple simplifiée pendant 2 ans pour les entreprises de moins de 20 salariés3.
  • Un taux de productivité horaire parmi les plus élevés des pays de l’OCDE. La France est en 4ème position en terme de PIB par heure travaillée, derrière la Norvège, le Luxembourg et la Belgique, avec 46,3 dollars par heure (OCDE, 2005).
  • Une durée hebdomadaire du travail dans la moyenne européenne : si la semaine légale de travail est fixée à 35 heures, la durée effective du travail en France s’élève en moyenne à 37,4 heures, ce qui la place devant les pays scandinaves (Danemark : 36 ; Norvège : 35,8) ou le Royaume-Uni (36,5) (FedEE et Eurostat).

1 : 8,6% au 1er février 2006, au sens du BIT (INSEE)
2 : 29,2 milliards d’euros en 2006 (INSEE)
3 : Loi du 26/07/2005 instituant le « Contrat Nouvelle Embauche »

  INDEX DES SOURCES UTILISEES  Retour à la table des matières
  • Organismes institutionnels :

- Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) : www.oecd.org

- Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) : www.insee.fr

- Baromètre de l’Union Européenne : http://europa.eu

- EUROSTAT : http://europa.eu.int/comm/eurostat

- Agence Française pour les Investissements Internationaux (AFII) : www.afii.fr

- Banque Mondiale : www.worldbank.org

- Fédération des Employeurs Européens (FedEE) : www.fedee.com

  • Revues spécialisées :

- Forbes : www.forbes.com

- International Living : www.internationalliving.com

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