Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Visiteurs
Depuis la création 1 378 963
Newsletter
10 juin 2008

Ségolène Royal: Une charte laïque dans les services publics

(...) Elle [Ségolène Royal] a notamment évoqué des situations "inadmissibles" dans les hôpitaux, où certains hommes refusent que leurs épouses soient soignées par des hommes, invoquant des motifs religieux, ou encore dans les piscines municipales où des horaires sont aménagés pour éviter la mixité.
"Quand il y a des horaires aménagés dans les piscines, ça ne doit jamais être pour des critères religieux", a-t-elle martelé en dénonçant les municipalités, "y compris socialistes, qui ont cédé".
Mme Royal est également revenue sur les propos sur la religion tenus par Nicolas Sarkozy ces derniers mois et qui ont fait polémique.
"Le chef de l'Etat réécrit à sa manière l'histoire de notre laïcité. Ce ne sont pas des écarts de langage: ces propos expriment une conception révisionniste de la laïcité qui n'est pas acceptable", a-t-elle estimé.(...)

Le débat public, qui a rassemblé lundi soir plus de 600 personnes, était organisé par Marianne dans le prolongement de l'appel "Pour une vigilance républicaine", lancé par l'hebdomadaire le 14 février et signé notamment par Mme Royal.

Lire ...

.

.

Lire aussi, de Citoyen rj sur le post:

Ségolène Royal reprend le flambeau de la laïcité en proposant une "charte laïque dans les services publics"

 

      Par Citoyen r j             , le 10/06/2008    

                                

Où?

Ségolène Royal participait le 9 juin à un débat organisé à Rennes par l'hebdomadaire Marianne autour du thème "La laïcité à la française est-elle en danger?". 600 personnes étaient présentes lors de ce débat public qui faisait suite à l'appel lancé par Marianne, le 14 février dernier, et signé par l'ex-candidate à l'élection présidentielle: "Pour une vigilance républicaine".

Nicolas Sarkozy, Dieu et la "laïcité ouverte": "une conception révisionniste de la laïcité"

Ségolène Royal est revenue sur le contexte de fragilisation de la laïcité crée par Nicolas Sarkozy, suite à ses déclaration répétées, à Saint-Jean de Latran ou en Arabie Saoudite, sur l'importance de Dieu, la différence entre l'instituteur et le curé ou le pasteur ou encore l'apport des croyants à la République et la nécessité de favoriser l'action des religieux dans les banlieues.

"Le chef de l'Etat réécrit à sa manière l'histoire de notre laïcité. Ce ne sont pas des écarts de langage: ces propos expriment une conception révisionniste de la laïcité qui n'est pas acceptable", a-t-elle estimé.

Le débat sur la laïcité réouvert: Ségolène favorable à une "charte laïque dans les services publics"

La récente annulation d'un mariage par le Tribunal de Lille, pour cause de non-virginité de l'épouse, a relancé le débat sur la laïcité et inquiété notamment les organisations féministes.

Ségolène Royal "a estimé qu'"une charte laïque dans la fonction publique serait très utile afin de ne pas laisser les agents démunis, sans règles applicables partout de façon homogène".

Le danger du communautarisme dans les hôpitaux, à l'école et dans les piscines municipales

"Elle a notamment évoqué des situations "inadmissibles" dans les hôpitaux, où certains hommes refusent que leurs épouses soient soignées par des hommes, invoquant des motifs religieux, ou encore dans les piscines municipales où des horaires sont aménagés pour éviter la mixité."

"Quand il y a des horaires aménagés dans les piscines, ça ne doit jamais être pour des critères religieux", a-t-elle martelé en dénonçant les municipalités, "y compris socialistes, qui ont cédé".
On se rappelera d'ailleurs que Martine Aubry avait elle-même défendu en 2003 l'instauration de ces horaires réservées aux femmes musulmanes à la piscine de Lille-Sud...

(Source: AFP)
(Photo: Ségolène Royal lors d' un «atelier citoyen», vendredi à Paris. Bouchon/Lefigaro)

Lire aussi: "Quand Martine Aubry jetait "les principes républicains à l'eau de la piscine de Lille-Sud"

Nicolas Sarkozy fait l'éloge d'une "laïcité positive"

.


Lire aussi:

Remettre en cause la laïcité, une insulte

Plus de 600 personnes avaient pris place dans l'auditorium du Triangle, à Rennes, pour participer au débat sur la laïcité. Les organisateurs ont dû refuser l'entrée à de nombreuses personnes. : Philippe Chérel

La laïcité passionne les républicains. La salle du Triangle, hier soir à Rennes, était trop petite pour débattre avec Ségolène Royal et Jean-François Kahn.

 

Les récentes déclarations de Nicolas Sarkozy sur la laïcité auront au moins eu un mérite : revigorer l'appétit du débat public. Le président de la République ne peut pas, en revanche, se targuer de faire l'unanimité. Dès le 14 février, l'hebdomadaire Marianne avait lancé « un appel à la vigilance républicaine », signé par de nombreuses personnalités, de droite et de gauche. Et c'est bien la force de ces débats, organisés par l'hebdomadaire, de réunir toutes les opinions de l'échiquier politique pour défendre la loi de 1905, assurant la séparation des églises et de l'État.

Hier soir, près de 600 personnes avaient rempli l'auditorium du Triangle à Rennes. Ségolène Royal, en campagne pour prendre les rênes du Parti socialiste, a ouvert le feu : « Nous vivons une situation inédite et inquiétante. Celui qui devrait être le pilier de la laïcité à la française ne remplit pas correctement sa charge. »

Dans la ligne de mire de la présidente du Poitou-Charentes, les propos de Nicolas Sarkozy « qui élève le pasteur comme le curé au-dessus de la dignité d'instituteur parce qu'il manquera toujours à ce dernier la radicalité du sacrifice de la vie ». Dans la salle, un homme réagit : « Pour le chrétien que je suis, la remise en cause de la laïcité est une insulte. » La salle applaudit.

« L'intolérance, contraire à la laïcité »

Et c'est bien là que les participants ont voulu situer le débat. Jean-François Kahn défend « une laïcité qui permet la liberté de croyance et de non-croyance, une laïcité qui ne coupe pas la France et l'Europe de leurs racines chrétiennes mais qui permet de les surpasser ». Le cofondateur de Marianne a aussi voulu dénoncer les menaces qui pèsent sur la laïcité, « seule manière républicaine de vivre ensemble. Il faut aussi défendre la liberté de la presse et l'indépendance des médias. »

Mais, à gauche, n'y a-t-il pas des extrémistes, anticléricaux ou autres, qui, selon Jean-François Kahn, portent « aussi atteinte à cette laïcité » ? « Non, je ne pense pas, a répondu la responsable socialiste. Cet esprit d'intolérance, contraire à la laïcité, n'existe plus, même si un clivage existe encore entre certains. »

Une charte devra être rédigée pour préserver les services publics. Les atteintes à la laïcité, ce sont aussi ces hommes qui exigent une femme pour soigner leur épouse. Ces familles qui militent pour le port d'un signe religieux à l'école. Ou encore ces citoyens qui refusent la mixité à la piscine. « Je ne suis pas de gauche mais, face aux menaces sur la laïcité, il faut lutter ensemble, a lancé Jean-François Kahn. Il faut se battre, celui qui ne croit pas au ciel et celui qui y croit. Il faut réconcilier le curé et l'instituteur. »

Serge LE LUYER.

 

 

 

  Ouest-France


Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Vu au MACROSCOPE
Derniers commentaires
Archives
Publicité