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28 juin 2008

COMBATTRE ET PROPOSER

Ségolène Royal détaille son projet et montre sa force

AP | 28.06.2008 | 17:17

Ségolène Royal montre ses forces. Présentant la contribution sur laquelle elle compte s'appuyer pour emporter le poste de premier secrétaire lors du congrès socialiste de novembre, l'ancienne candidate à la présidentielle a voulu démontrer qu'elle était toujours entourée et soutenue, et qu'elle pouvait encore bousculer son parti sur le terrain des idées.

C'est devant des centaines de militants survoltés et accompagnée d'une large équipe de dirigeants socialistes que Ségolène Royal a présenté à la Maison de la Chimie de Paris ses ambitions pour le Parti socialiste, résumées en deux mots: "combattre et proposer".

Mettant en application ce programme en deux volets, la présidente de la région Poitou-Charentes a longuement attaqué la politique de Nicolas Sarkozy et la "déchirure" qui a, selon elle, remplacé la "rupture" promise.

Puis elle a décliné ses propositions, dont une bonne part sont issues des positions-phares de l'ancienne candidate à la présidentielle, comme la "révolution démocratique" (VIe République avec introduction d'une dose de proportionnelle pour les législatives), "l'ordre juste" pour lutter contre la violence, la représentation des salariés dans les conseils d'administration des entreprises, l'accent mis sur l'éducation ou l'ambition écologique. Ségolène Royal renouvelle aussi sa volonté d'ouverture à une collaboration avec le centre. "L'idée c'est de fédérer la gauche sans renoncer à attirer tous les démocrates", a-t-elle redit.

La nouveauté était à chercher dans la notion d'"Etat préventif" avancée par la candidate à la tête du PS, un Etat "qui attaque les inégalités à la racine" et fait de la prévention une priorité. Mme Royal entend aussi "repenser sans tabou" la Sécurité sociale, en particulier en instaurant un nouveau système de retraite par points. Les salariés accumuleraient les cotisations tout au long de leur vie, notamment en fonction de la pénibilité de leur métier, et connaîtraient en permanence le montant de la pension à laquelle ils auront droit. Elle propose encore une "révolution fiscale" basée sur un impôt sur le revenu prélevé à la source et la suppression "de l'essentiel des niches fiscales".

"Nous sommes résolument pour le changement", parce que c'est lui "qui protège" quand "l'inertie affaiblit", proclame la contribution. Cependant, Ségolène Royal a abandonné en route certaines des idées susceptibles de créer la polémique au PS qu'elle avance dans son livre "Si la gauche veut des idées", à paraître le 8 juillet (Ed. Grasset). La réduction de la dette présentée comme une "obligation" et l'ouverture "sans tabou la question de l'activité après 60 ans" ne se retrouvent ni dans sa contribution, ni dans son discours.

Pour le député européen Vincent Peillon, les 42 pages de la contribution doivent permettre au PS de "sortir de toutes les hypocrisies" et de clore "les débats non tranchés". Le texte est "profondément différent des autres" contributions, a salué le député des Alpes-de-Haute-Provence Jean-Louis Bianco. Ségolène a, elle, invité ses partisans à ne pas s'occuper de "ce que font les autres" ténors socialistes.

"Ils seront les bienvenus le moment venu. Je les appelle à nous rejoindre et à se rassembler", a-t-elle invité, sans citer le nom d'aucun de ses rivaux, à qui ce grand meeting avait pour but de rappeler que l'ancienne candidate peut toujours peser dans le parti, et pas uniquement grâce à l'appui des militants de base.

"Vous voyez que ce qui fait ma force, ma volonté, ma sérénité, ma stabilité, c'est précisement d'être bien entourée", a-t-elle lancé, mettant en avant les nombreuses personnalités socialistes qui l'accompagnaient, de sa jeune garde rapprochée (Najat Vallaud-Belkacem, Aurélie Filippetti) aux cadres du parti (le maire de Dijon François Rebsamen, le sénateur Louis Mermaz...). Dix-neuf premiers secrétaires fédéraux ont également signé sa contribution.

Et si l'heure est à la prise de parti, les militants présents ne se sont pas trompés sur les ambitions de leur championne: à l'heure de conclure, c'est aux cris de "Ségolène, présidente!" qu'ils l'ont longuement saluée. AP


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