Congrès du PS, et belles professions de foi...
... Extrait d'une tribune signée par M Aubry et P Moscovici dans le Monde ... du 1er octobre 1994.
UN CONSTAT PERTINENT. ET DE BELLES PROMESSES y apparaissent :
... "Beaucoup d'électeurs nous ont quittés. Beaucoup de militants
sont découragés, d'abord, par le spectacle de division que nous offrons. Il
n'est que temps de mettre fin à un mode de fonctionnement qui privilégie trop
la cooptation et à des courants formés sur les enjeux d'hier, qui ont confisqué
la réalité du pouvoir. Au-delà du positionnement politique, bien sûr essentiel,
le PS doit adresser un message de rénovation, de rassemblement et d'éthique
politique collective. Et, pour cela, symboliquement, réduire l'influence de ces
courants, qui ont servi d'instruments à des batailles internes que nous ne
voulons plus.
Le PS doit avoir le courage de se remettre en question, tout en gardant la
diversité qui a toujours fait sa richesse et en retrouvant le sens de la
fraternité qui lui a trop souvent manqué. Les conflits de pouvoir et de
personnes, les fausses querelles, les procès d'intention doivent être proscrits." ...
Il n'est pas superflu de noter également la première phrase: "Il est des moments dans la vie politique dont on ne perçoit l'importance réelle que longtemps après." Eh bien, justement, nous y sommes... Sans rien des changements annoncés!
Encore aujourd'hui, ces deux "camarades" entre autres, nous préparent aujourd'hui une synthèse flasque, aussi flasque que celles que nous avons supportées pendant plus d'une décennie. Opportuniste aussi, peut-être: pas de présidentialisation , donc tout le monde reste sur les rangs et chacun (youpee!) a ses chances, dans le foutoir qu'est devenue la tête du PS... et pour le reste on verra plus tard ...
Voyons ce qu'en dit Marc Vasseur sur son blog:
"Cette année, les prétendants s’appellent
Aubry, Moscovici, Montebourg et Lebranchu. Bien entendu, les
signataires de ce texte se défendent de cette approche
politico-politicienne… eux forcément, c’est naturellement différent…
sauf qu’à vouloir rassembler de Fabius à Delanoë… on est bien dans
cette configuration… ça risque de grincer un peu, mais je compte sur
l’habilité d’un Cambadélis pour mettre l’huile nécessaire à la bonne
marche de ces rouages pour éviter la synthèse informe comme ils disent
si joliment (aucun n’y a d’ailleurs jamais participé).L’une
des idées de base de ce texte… hyper tendance également… c’est de
s’opposer à la présidentialisation du parti. Bien… pourquoi pas…
seulement, la logique serait, il me semble, de dire qu’il faut remettre
les législatives avant les présidentielles or aucun ne semble dire
cela. Sur ce point, je ne suis pas loin de partager le propos de Gaétan
Gorce (l’élection du 1er
secrétaire avant les motions), avec en parallèle la mise en place d’une
méthode et d’outils de gouvernance qui permettent de faire notre débat
interne. C’est le deuxième écueil de cet attelage, ils appellent
également à cette nouvelle gouvernance or j’ai beau avoir fouillé les
contributions des signataires, je n’ai pas trouvé grand-chose sur ce
thème hormis chez Moscovici des conventions thématiques (idée reprise
dans ce texte)… je ne suis pas certain que la méthode Coué du « il faut
se remettre au travail » y suffise d’autant qu’on l’a déjà pratiquée à
de nombreuses reprises depuis 25 ans (ah, pour rappel, il y a quelques
propositions ici...)
C'est en novembre que nous saurons si l'histoire du PS va continuer bégayer et à se réduire comme une peau de chagrin... Nous serons fixés dans peu de temps: 4 mois. Il nous reste 3 mois pour faire le point sur les avancées de la réflexion socialiste, sur la pertinence et la clarté des propositions, sur la qualité des diagnostics proposés et les mesures à prévoir pour y répondre... Sur le dépoussiérage, en mots et EN ACTES, opéré par S. Royal, sur les vieux dogmes et slogans du PS du siècle dernier.
... Je vous recommande la lecture de "SI LA GAUCHE VEUT DES IDEES" (Touraine-Royal)