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16 septembre 2008

Ségolène Royal au JT de TF1, le lundi 15.09.08


Segolène Royal - JT de TF1
par socialdemocrate91

Vous trouverez ci-dessous l’intégralité des déclarations de Ségolène Royal sur TF1 hier soir.

       

Après en avoir parlé avec son équipe, Ségolène a pensé indispensable de tenir compte de l’exaspération des Français et des militants socialistes face au spectacle offert par la guerre des égos. C’est aussi la raison pour laquelle elle ne s’est pas exprimée dans les médias depuis quinze jours, se refusant ainsi à entrer dans un jeu de rôles pernicieux, à un moment où les Français attendent la gauche si fortement pour s’opposer et proposer.

Ce n’est pas un changement de stratégie. Elle a toujours privilégié le débat d’idées et elle est plus que jamais déterminée à faire gagner celles qui sont formulées dans la contribution « Combattre et proposer », déjà soutenue par plus de 7 500 signatures

Dire qu’être candidate au poste de Premier secrétaire n’est pas un préalable, c’est dire qu’il faut d’abord convaincre sur des idées : pour la France, et pour le Parti socialiste. Elle l’a d’ailleurs toujours affirmé.   

Amicalement,

       

L'équipe de Ségolène Royal


------

       

Vous pouvez visionner ici l’interview de Ségolène Royal par Laurence Ferrari sur TF1 hier, le 15 septembre 2008

En voici le texte :      

Laurence FERRARI: Bonsoir madame Royal.

Ségolène ROYAL: Bonsoir.   

Laurence FERRARI:   Alors ce n'est pas toujours facile de comprendre ce qui se passe à l'intérieur du PS…      

Ségolène ROYAL: Ca c'est vrai.

Laurence FERRARI:   On va essayer d'être clair si vous le voulez bien. Est-ce que vous êtes toujours candidate au poste de Premier secrétaire     

Ségolène ROYAL:      Je n'en fais plus un préalable. Je crois qu'il faudrait être sourd ou aveugle pour ne pas voir la colère qui monte, l'exaspération, parfois même le dégoût de ceux qui nous disent : « ça va mal dans le pays et où êtes-vous les socialistes ? Que faites-vous ? Pourquoi vous disputez-vous pour des postes ? » Et moi, je veux mettre un coup d'arrêt à cette lente dégradation du niveau du débat au Parti socialiste. Je veux que nous montions d'un cran, et donc ce que je propose, c'est que chacun mette au frigidaire les questions de candidature soit au poste de Premier secrétaire, soit pire à l'élection présidentielle parce qu'il y a là encore quelques années à attendre, parce que je pense que c'est cette façon de faire qui dégrade les choses.

Laurence FERRARI: Donc, vous retirez votre candidature ?       

Ségolène ROYAL:   Ce n'est pas ce que j'ai dit. J'ai dit que je n'en faisais pas un préalable. Et je pense que ce sujet doit disparaître pour l'instant des débats du congrès, je pense que j'ai une responsabilité particulière pour le faire, parce que j'ai été candidate à l'élection présidentielle, que j'ai porté l'espérance, avec les socialistes, mais avec tous ceux aussi qui voulaient autre chose que ce que la France a aujourd'hui, ces 17 millions d'électeurs qui ont espéré d'autres  valeurs. Et pour eux, avec eux, il faut continuer ce qui s'est passé  pendant la campagne présidentielle. Il faut continuer à porter cette espérance et les socialistes doivent être à la hauteur de l'attente qu'ils portent

Laurence FERRARI: Est-ce que les sondages qui vous sont défavorables  et qui vous placent derrière Bertrand Delanoë et Martine Aubry, ne sont pas étrangers à cette décision de reporter votre candidature ?

Ségolène ROYAL:   Vous savez, le vote n'est qu'en novembre. D'ailleurs c'est un interminable calendrier aussi qui n'est pas très propice à la sérénité des débats, mais c'est comme cela. Non, je crois que ce qui m'a motivé c'est le gouffre entre les préoccupations concrètes des citoyens et ce qui se passe au Parti socialiste. Je vais vous raconter deux petites histoires récentes. J'étais récemment  dans l'Ardèche et une charmante petite grand-mère est venue vers moi, et m'a dit : "Voilà, j'ai une petite retraite et cette année pour la première fois je n'ai pas pu aider mes petits enfants à partir en vacances." Un Français sur deux n'est pas parti en vacances. Et puis, vendredi, j'étais à la manifestation des salariés de la Macif qui liquide 500 emplois, et une salariée m'a dit : "J'ai été punie parce qu'un jour j'ai mis un bâton de rouge à lèvres dans ma poche." Et les dirigeants qui ont mis l'entreprise dans cet état eux sont partis eux avec des salaires mirobolants mais aussi avec des indemnités de départ. Moi, je ne veux pas cela pour mon pays. Et ce que je sais avec beaucoup de fermeté - c'est ce que je dirai très clairement au cours de ce congrès - en quoi je pense que nous devons poursuivre ce qui a été dit et fait les idées neuves de la campagne présidentielle. Mais surtout ce que je veux et ce que je ne veux pas pour la France – et ça je le dirais le 27 septembre au Zénith au grand concert de la fraternité – et je dirais dans le congrès ce que je veux et ce que je ne veux pas pour le Parti socialiste. Et les militants voteront, ils voteront en toute sérénité et je pense que …        :   

Laurence FERRARI:  Et à partir de là  vous vous déciderez     

Ségolène ROYAL: Et à partir de là je me déciderai. Nous nous déciderons d'ailleurs collectivement dans le cadre de l'équipe que je présenterai aux militants.

Laurence FERRARI: Qui pensez-vous réunir autour de votre nom justement puisqu'on sait que Bertrand Delanoë, Martine Aubry se sont déclarés plus ou moins officiellement.        

Ségolène ROYAL: Vous savez je pense que ce qui est important c'est … Ce qui m'intéresse c'est de pousser en avant une nouvelle génération, alliée bien évidemment à des élus de terrain expérimentés. Mais c'est surtout pousser en avant une nouvelle génération et construire un Parti socialiste qui soit meilleur que la société qu'il prétend réformer. Si le Parti socialiste n'est pas plus fraternel, plus solidaire, plus imaginatif, plus créatif que la société que les socialistes veulent construire, alors nous ne sommes pas crédibles. Mais si nous sommes capables de faire cela, alors nous serons crédibles.        

Laurence FERRARI: Justement Bertrand Delanoë et François Hollande sont en meeting commun demain soir. Quel message avez-vous à leur adresser ?       

Ségolène ROYAL: Je pense que c'est très bien de faire des réunions. J'aurais préféré que le Premier secrétaire se tienne au-dessus des débats, qu'il soit simplement le garant du bon déroulement du congrès, qu'il ne prenne parti pour personne. Mais je pense que c'est ce qu'il finira par faire.        

Laurence FERRARI: Mais ce n'est pas le cas pour l'instant ?        

Ségolène ROYAL: Mais nous verrons, vous savez nous encore quelques semaines

Laurence FERRARI: Et si vous dites non au poste de Premier secrétaire, est-ce que vous direz non au poste  en tout cas à la candidature pour 2012, c'est-à-dire la prochaine présidentielle, Ségolène Royal ?

Ségolène ROYAL: Vous savez ce que je viens de dire, je vais me l'appliquer dès maintenant, c'est-à-dire que cette question là je ne l'aborde plus, je la mets au frigidaire, et je n'ai pas de conseil à donner aux autres, mais je crois que ce serait bien que tout le monde en face autant, et parle aujourd'hui des vraies questions. Vous avez vu la faillite des banques, moi je propose par exemple qu'il y est une banque nationale pour les petites et moyennes entreprises. Je propose  aussi que l'on interdise aux banques de faire de l'argent sur le dos des familles surendettées. Quand on est en déficit bancaire, on paye 18 % d'intérêt. Quand on est en excédent bancaire on n'est pas rémunéré. Donc moi, je propose que les banques ne puissent pas  prendre de pénalité sur les familles dès lors que, sur la durée d'une année par exemple, les excédents et les déficits s'équilibrent.

Laurence FERRARI: Merci beaucoup, Ségolène Royal, d'être venue sur le plateau de TF1, pour nous dire, donc, que vous prendrez votre décision après le 23 septembre, si j'ai bien compris.

Ségolène ROYAL: Non, après le vote des militants sur les projets politiques.        

Laurence FERRARI:   Merci beaucoup.

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