Ceux qui capitalisent sur la débâcle
La crise financière fait aussi des heureux. Politiquement, elle permet à quelques leaders (dont Nicolas Sarkozy) de se mettre en avant et à certains banquiers de faire de bonnes affaires.
ANTOINE GUIRAL
Nicolas Sarkozy tape dans la main de Dominique Strauss-Kahn, président du FMI, samedi à l'Elysée. (REUTERS)
Une crise diplomatico-militaire cet été dans le Caucase, une crise financière internationale à l’automne : Nicolas Sarkozy jubile. De la tribune de l’ONU face à Bush et consorts aux ors de l’Elysée avec les «grands» dirigeants européens, en passant par l’usine Renault de Sandouville où il se rend ce matin voir des ouvriers (lire aussi page 22), il n’y en a que pour lui. Le Président hyperactif et narcissique est partout. Pas un front, pas un écran qui ne lui échappe. Regardez-le, si décontracté en ces temps d’angoisse, taper samedi dans la main de Dominique Strauss-Kahn, comme un basketteur. Voyez-le, un peu plus tard, l’air grave mais en pleine autosatisfaction, lors d’une conférence de presse expliquer que (grâce à lui) «l’Europe existe et présente une réponse unie» face à la crise. Ecoutez enfin ses conseillers qui viennent expliquer que «c’est tout le discours de Toulon qui ressort et qui a été repris au niveau européen».
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