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30 octobre 2008

LE PS : "Ce n'est plus un parti, c'est une boîte échangiste"

... ou:

Socialistes au bord de la crise de nerfs


(Nb: je souhaite préciser qu'ici, dans ce titre, les "socialistes" qui sont évoqués sont le plus souvent  les grands et vieux élus qui en ce moment se mettent en cercle non pas pour protéger les petits , comme leurs vaillants homologues les éléphants de la brousse  mais ... d'abord leurs acquis...statut, indemnités, et autres fariboles...
C'est du moins la conviction qui m'est venue après plus de deux ans d'observation attentive de leurs efforts pour évincer LA candidate des socialistes (nov. 2006: 60% des voix face à DSK: 20%, et Fabius: 20.%.. et 47% en mai 07, malgré la longue crise de sommeil de nos élus parmi les plus prestigieux...  Merci, Merci)


D'autres (dont moi même) rappellent que les VRAIS SOCIALISTES (les plus désintéressés sans doute!) sont aussi, et d'abord CEUX QUI NE SONT PAS PAYES POUR L'ÊTRE ... en l'occurrence les militants, et même les sympathisants, ceux qui sont partis par dégoût, où n'y sont pas encore entrés de peur de se faire prendre pour de "la chair à voter sur ordre" par les PENSEURS INFAILLIBLES AUTOPROCLAMES (ou soutenus par un "copain qui vient vous dire QUI est en mesure de rénover notre vieux château... et  qui en tiennent les manettes depuis de trop longs mois et années!!!     ICI,   ou ICI , ou encore ICI aussi. Et ICI ça n'est pas mal non plus..

  Mais il n'y en a qu'un petit nombre. Il suffit de suivre les apparitions de ces "socialistes " pour en connaitre le nombre... et leur rage à conserver quelques privilèges..


Courage: les socialistes doivent voter pour les socialistes: ceux qui agissent sur le terrain! Ceux qui ont fait leur preuve avec autre chose que des discours!
STOP à ceux ceux qui ont maintenu le PS dans l'état de procrastination progressivement amplifiée depuis le 17 juin 07 (réunion du bureau national PS) , où ils ont décidé que NON, les militants ne seraient pas consultés pour désigner clairement- reconduire, en fait -  leur leader pour mettre en place une OPPOSITION  et COHERENTE ! )

jocegaly 

 

L'article:

A Paris, les chefs s'étripent ; à la base, les militants désespèrent. En ces temps de crise financière, le PS pourrait croire en la modernité de ses idées. Mais les batailles en vue du congrès le renvoient à ses archaïsmes.

Le PS a beaucoup de choses à dire. Si, si. Quand Jean-Marie Le Clézio a décroché le prix Nobel de littérature, les communiqués se sont succédé. Ségolène Royal a salué un "style puissant et majestueux, semblable aux grands fleuves". Bertrand Delanoë a enchaîné en célébrant une "invitation au voyage". Laurent Fabius s'est joint au concert de louanges, en chantant cette "oeuvre solaire", servant de "kit de survie dans une société de l'avoir". Dans la foulée, le PS s'exprimait aussi sur la crise économique, l'outre-mer, la fiscalité ou la réforme de la Ligue de football. Et pourtant, en dépit de cette avalanche quotidienne de communiqués, le PS reste inaudible, noyé dans la polyphonie des ego.

Depuis quelques semaines, un vent de colère souffle dans les sections du PS contre cet effritement de la parole socialiste. "Ils ne peuvent pas se mettre d'accord là-haut, tous ces dinosaures, au lieu de dire chacun dans son coin la même chose? On est la risée générale." Accoudé contre une affiche de François Mitterrand, Stanislas se tourne, un soir d'octobre, vers ses camarades et ajoute, provocateur: "Face à Sarkozy, on n'entend que Bayrou, on dirait que c'est lui, le chef de la gauche." Remous dans la salle. Une voix s'élève: "Oui, oui, tu as raison."

Bienvenue dans le local du PS de la rue Jean-Jaurès à Armentières (Nord), dans la lointaine banlieue lilloise. Ici, sur ces terres ouvrières, le socialisme est une tradition, une histoire de famille, une fierté. Une fierté aujourd'hui mal en point. Dans leur boîte aux lettres, les adhérents ont reçu un pavé de 160 pages jargonneuses. Ce sont les six "motions" du congrès, autrement dit les orientations stratégiques du parti, soumises au vote le 6 novembre. Ces textes ont été rédigés avant la crise financière. Ils fourmillent de principes très généraux en matière économique. Le décalage est frappant avec l'actualité. "Réformer l'Etat, c'est bien beau, mais on en parle depuis vingt ans, s'agace au deuxième rang Eric. Revoir la fiscalité, c'est très bien, mais qui est contre?"

Partout, le même constat. "La plupart des motions sont proches sur l'essentiel et ne se distinguent que sur la question des alliances et de la conception du PS", commente au micro Christian, qui anime une présentation des motions, à Saint-Martin-Boulogne, dans la puissante fédération socialiste du Pas-de-Calais. A ses côtés, les représentants de chacune des motions lisent sans entrain leurs argumentaires face à la salle. La scénographie, poussiéreuse, en dit long. "Le parti s'adresse à lui-même, c'est encore plus net en période de congrès", regrette le député de la Nièvre Gaëtan Gorce, auteur de Choisir, lettre ouverte à ceux qui veulent encore espérer de la gauche (éd. Lignes de repères).


"Ce n'est plus un parti, c'est une boîte échangiste"

A l'heure où l'intervention de l'Etat, tant vantée par le PS, est glorifiée par les libéraux, au moment où le démocrate Barack Obama marque des points, où même le travailliste Gordon Brown trouve un second souffle grâce à son plan de sauvetage bancaire, le PS ne profite pas du boulevard qui s'offre à lui. A l'Assemblée nationale, le 14 octobre, les députés PS se sont défaussés, en s'abstenant sur le plan d'urgence du gouvernement. "Alors que nous aurions voté ce texte si nous avions été aux responsabilités, poursuit Gorce. Il ne se trouve dans ce parti aucun leader capable de se placer à la hauteur des circonstances et des enjeux". Quelques jours auparavant, le PS s'était également abstenu sur le revenu de solidarité active, mesure figurant pourtant dans son programme présidentiel.

Retour dans le Pas-de-Calais. Les divisions qui avaient émaillé la campagne pour le référendum sur l'Europe ou les primaires présidentielles sont mises en sourdine. Les partisans de Delanoë, nombreux dans la salle, applaudissent les interventions des autres sensibilités. L'heure est à l'armistice. "Je salue ceux qui vont faire un autre choix que le mien", affirme Maurice, après avoir lu un bout de la motion de Ségolène Royal. Si le débat est calme, c'est aussi parce qu'il est dépassionné, atone et démotivant. "Personne n'est prêt à se faire des ennemis pour un quelconque texte, ni pour une personnalité", décrypte une parlementaire.

Les militants savent bien que, si les responsables nationaux retiennent actuellement leurs coups, ce n'est pas seulement pour faire plaisir à la base ou pour appliquer le "aimez-vous les uns les autres" cher à Ségolène Royal. La raison est aussi tactique: aucune sensibilité n'est en mesure de dégager seule une majorité avant le congrès. Il faudra envisager des combinaisons acrobatiques. Inutile de se brouiller avec un partenaire potentiel.

Déjà, les regroupements les plus inattendus ont eu lieu: Martine Aubry et Laurent Fabius; François Hollande et Bertrand Delanoë ; Jean-Luc Mélenchon et Henri Emmanuelli. "Ce n'est plus un parti, c'est une boîte échangiste", s'amuse Jean Guérard, premier secrétaire fédéral du Lot-et-Garonne, proche de Ségolène Royal. Les alliances stratégiques ne font que commencer. Au congrès, tout est possible. "Attendez-vous à des trahisons de la part des grosses fédérations, pronostique Benoît Hamon. Elles feront tout pour décrocher de leur motion et rejoindre la future majorité".

Vieilles rancunes et petites phrases assassines

De toute façon, ces haines recuites sont trop ancrées dans le parti pour disparaître comme par enchantement. Exemple dans l'Hérault, une fédération verrouillée par l'appareil local. "J'obtiens les dates des débats dans les sections après les réunions", se plaint ainsi André Vézinhet, président du conseil général, en guerre avec le patron de la "fédé", Robert Navarro. Les deux hommes se sont heurtés lors des sénatoriales. Ici comme ailleurs, la bataille pour les postes est souvent reformulée en divergences idéologiques. L'un se retrouve aujourd'hui avec Delanoë, le second avec Royal.

Au sommet du PS, c'est pire. Les conversations privées tiennent de la cour d'école. "Aubry dit de toi que tu es trop égoïste, que tu ne penses qu'à toi", rapporte un élu à Bertrand Delanoë, lors d'un trajet en train. On imagine le sourire crispé de l'intéressé. Même des figures respectables comme Pierre Mauroy se lâchent. A La Rochelle, il se lamentait auprès d'un élu: "ça y est, la cheftaine Aubry s'est lancée pour succéder à François Hollande. Elle n'a aucun sens politique !" Ce qui n'empêche pas l'ancien Premier ministre de la soutenir pour le congrès.

De son côté, le maire de Lyon, Gérard Collomb, garde une dent contre Bertrand Delanoë pour un rapt d'idées. "Un jour, Bertrand m'a appelé pour savoir si je l'autorisais à utiliser la marque Autolib', autrement dit le système de voitures en libre-service qui marche fort ici et qu'il voulait implanter dans la capitale. J'ai répondu oui. Le lendemain, il organisait une conférence de presse, où il feignait d'en être l'inventeur. Il a fait la même chose avec le Vélib', en nous piquant le concept." Derniers persiflages en date: le Zénith de Royal a suscité des sarcasmes en cascade chez les éléphants. Dans son entourage, François Rebsamen préfère en rire: "Au PS, s'il fallait imprimer toutes les méchancetés qui vous visent, la mémoire n'y suffirait pas."

Lire l'article


Mon commentaire: une véritable REFONDATION? ça ne vous intéresserait pas? Ecoutons Vincent PEILLON:

A l'occasion de la présentation de la motion E à Lyon, Vincent Peillon a accordé une petite interview au quotidien régional, le PROGRES.

Q : La motion Royal-Collomb semble remonter. Est-ce un revirement ?
R : Nous continuons dans la même démarche sans se soucier de ce qu'on dit de nous. Nous avons fait un travail de conviction sans attaquer personne. Nous essayons de convaincre que le PS doit changer. Nous n'avons pas toutes les clés, mais quelques-unes.

Q : Que se passera-t-il si le congrès de Reims se passe mal ?
R : Il faut réussir Reims. Les gens de gauche ne nous pardonneraient pas un échec, et ils auraient raison. Il est impératif de redevenir un parti de rassemblement autour d'une nouvelle donne.

Q : Le rassemblement de tous les socialistes est-il encore possible ?
R : D'une forte majorité respectueuse des minorités, oui.

Q : Si ça n'est pas Rennes, ce peut cependant être un congrès de simple transition ?
R : Non, ce ne sera ni l'un ni l'autre. Nous y veillerons. Nous devons avoir un congrès dont on se souviendra, style Epinay, un congrès de refondation du comportement politique. On ne fera pas cela en 2011 qui sera le congrès de désignation du candidat à la présidentielle.

Q : Les débats internes sont-ils à la hauteur de l'enjeu ?
R : Cela avait mal commencé et puis les échanges ont gagné en épaisseur et en pertinence, preuve que nous voulons un PS fort, en phase avec la société.
(Propos recueillis par Michel-Rivet Paturel)



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