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13 novembre 2008

Réfugiés afghans: chasse à l'homme, puis un charter pour Kaboul

Goncourt et chasse à l’homme

       

Communiqué LDH et déclaration d’Atiq Rahimi

       

Jeudi 6 novembre 2008 : sur ordre du ministre de l’Identité nationale, le préfet déclenche la chasse aux réfugiés afghans autour de Calais. Hélicoptères munis de projecteurs, battues organisées dans les forêts… Pendant que le gibier est ainsi rabattu, les journalistes prévenus par des militants associatifs sont eux-mêmes encerclés par la police sur le parking de l’hoverport de Calais.

 

Vendredi 7 novembre 2008 : nouvelle traque, retour des hélicoptères, des projecteurs et des chiens policiers pistant l’odeur des Afghans. Le président de l’association Salam est ceinturé, mis torse nu, menotté et placé en garde à vue… pour « outrage », un délit qui submerge décidément les tribunaux ces temps-ci. La chasse a été bonne : 54 Afghans de plus sont placés en rétention à Coquelles.

 

Lundi 10 novembre 2008 : le prix Goncourt est décerné à Atiq Rahimi, écrivain afghan, qui a dû s’exiler au Pakistan en 1984 avant de demander l’asile en France.

 

Mardi 11 novembre 2008 :

la France

et le Royaume-Uni font avancer l’Europe de l’expulsion en affrétant un charter pour Kaboul. Destination : un pays dont les familles de soldats français savent à quel point, comme le soutient Monsieur Hortefeux, il est un « pays sûr ». Parmi les derniers Afghans reconduits à Kaboul par l’Australie, certains ont été mutilés puis décapités.

 

La Ligue

des droits de l’Homme salue le choix des jurés du prix Goncourt qui honore et la littérature et

la France. Elle

considère que l’envol du charter prévu aujourd’hui pour Kaboul déshonorerait notre pays.

 

Paris, le 11 novembre 2008

Lire l'article sur le site de la LIGUE DES DROITS DE L'HOMME



Informé de l’arrestation dans la région de Calais de dizaines de jeunes Afghans qui
tentent de passer en Grande-Bretagne, de leur placement en rétention au CRA de
Coquelle et des menaces d’expulsion par charter qui pèsent sur eux, l’écrivain
franco-afghan Atiq Rahimi, prix Goncourt 2008 fait la déclaration suivante :

La présence en France de ces 54 jeunes afghans témoigne de la situation que
connaît actuellement l'Afghanistan.
Les renvoyer dans leur pays c'est les condamner à un avenir incertain, c'est prendre
le risque de les laisser aux mains des fondamentalistes qui détournent le désespoir
de cette jeunesse à des fins religieuses extrémistes.
Pour combattre l'obscurantisme , les armes à notre disposition sont multiples; mais
la plus sûre et la plus efficace est l'éducation. En offrant l'asile à ces jeunes, comme
elle le fit pour moi en 1985, la France les aidera à poursuivre leurs études et à ne
pas tomber dans l'abîme de l'ignorance.

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