En visite aux chantiers Gamelin, Ségolène Royal exhorte les banques à soutenir les entreprises en difficulté
Le groupe Gamelin sera-t-il recapitalisé, cédé, liquidé ? Le tribunal
de commerce de La Rochelle, qui prononçait début décembre la mise en
redressement judiciaire de ce fleuron charentais de la construction
navale, rouvrira le dossier le 3 février.
« La banque ne joue pas son rôle ». « C'est une démarche de
solidarité à l'égard d'une entreprise qui vit un drame terrible avec le
suicide du chef d'entreprise », a déclaré Ségolène Royal, avant de
critiquer « le gouffre entre les annonces de l'État et la réalité que
vivent les petites entreprises. Il faudrait que Nicolas Sarkozy
redescende sur terre. Lorsqu'il a renfloué les banques, il a dit que
c'était pour aider les entreprises. Gamelin, c'est une entreprise qui a
enrichi les banques pendant vingt ans et, au moment où elle a une
difficulté, la banque ne joue pas son rôle. » La présidente de Région
nomme le Crédit agricole, lequel n'aurait pas accordé ce prêt de 1,3
million. Cette ligne de trésorerie, le Crédit maritime ne peut pas
davantage l'honorer, a expliqué Alain Pochon, arguant que la banque qui
a déjà soutenu la construction de deux autres bateaux, à hauteur de 2,6
millions, ne peut pas prendre davantage de risques, faute de disposer «
des fonds propres nécessaires ». Le salut ? Ce serait un autre
partenaire bancaire. Ségolène Royal a assuré hier que la Région
garantira l'emprunt, ainsi que l'établissement public Oséo : « Les
contribuables français ont renfloué les banques. Maintenant, que les
banques fassent leur travail, qu'elles accordent des prêts ! »