Guillon-DSK ou le symptôme du PC à la française
sur Marianne2.fr
Dominique
Strauss-Kahn a tristement déploré mardi matin la chronique de Stéphane
Guillon dont il a été l’objet, chronique qui m’a bien fait rire mais
dont je vous laisse juge en déposant ci-dessous la vidéo. Franchement,
l’humoriste aurait plaisanté sur un handicap ou sur une maladie
contractée par le directeur du FMI que ce dernier n’aurait pas réagi
différemment1.
Ainsi, neuf ans après avoir ouvert la porte de ce nouveau millénaire,
un homme qu’on aurait encore considéré avec envie et admiration il y a
vingt ans à peine2,
est devenu un dangereux obsédé, un malade passible de séances de
rééducation anti-addiction sexuelle dont nos amis d’outre-atlantique
ont été les inventeurs.
Il y a vingt ans, DSK aurait sans
doute commencé son intervention avec un large sourire après avoir
remercié Guillon d’une tape virile dans le dos pour toutes les
prochaines conquêtes que cette chronique ne manquerait pas
d’encourager. Je ne sais pas si DSK était réellement sincère lors de sa
réaction3
ou s’il a cédé au nouveau politiquement correct en feignant cette
attitude blessée voire outragée. Toujours est-il qu’aujourd’hui, c’est
une réaction nécessaire au risque de passer pour un macho
indécrottable. Ainsi, la bonne blague d’Anne Roumanoff sur la droite
cassoulet (une petite saucisse avec plein de fayots autour) passe comme
une lettre à la Poste4 alors que cette remarque blessante pour la Virilité présidentielle n’a pas dû susciter, j’imagine, que des mots doux5
de la part d’un Président dont on a cru comprendre qu’il pouvait aussi
avoir un tempérament de papillon. A notre époque, il vaut mieux passer
pour le type gentil, qui respecte en toute circonstance.
La réaction (amer) de DSK sur France Inter
Au
contraire, Mme Carla Bruni-Sarkozy, qui assume totalement son passé de…
grande amoureuse, fait l’objet de l’admiration médiatique alors qu’il
eût été impensable il y a vingt ans qu’une telle collectionneuse
épousât le premier des Français. J’entends déjà les filles qui se
moquent : tu recommences à faire ton macho
; tu lis trop Zemmour ; vous en avez profité pendant des années, des
siècles ; maintenant c’est à notre tour d’en profiter ; c’est à votre
tour de souffrir de la mauvaise réputation. On peut peut-être
faire la paix, non ? On n’est pas forcément obligé de faire les mêmes
erreurs dans l’autre sens. Le contre-pied d’un politiquement correct,
c’est souvent un autre politiquement correct, pas forcément plus
réjouissant6. Plus personne n’aurait bonne ou mauvaise réputation selon qu’il (ou elle) papillonne, qu’il (ou elle) soit abstinent(e)7,
fidèle, volage, homo, jaloux(se), hétéro voire macho ! Je rêve tout
haut. Et peut-être inventé-je à mon tour un nouveau politiquement
correct, celui de la tolérance absolue où personne ne juge personne
alors qu’il en crève d’envie.
- Certes, Guillon ne savait pas que L’Express allait deux jours plus tard publier une nouvelle lettre de la citoyenne hongroise présumée harcelée. ↑
- Dédicace à Mort Schuman ↑
- Seconde vidéo. ↑
- Jusqu’à sa prochaine privatisation…Que voulez-vous, je ne peux m’en empêcher ! ↑
- Cass’toi, pauv’connasse ? ↑
- Jiminy Criquet Zemmour me glisse à l’oreille que le premier était naturel, le second contre-nature. Ta gueule ! Je veux les convaincre, les filles, pas les braquer ! ↑
- Très mal vu aussi dans certains milieux. ↑