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22 février 2009

Guillon-DSK ou le symptôme du PC à la française

sur Marianne2.fr

Antidote revient sur l'affaire DSK à France Inter. Pour en décrypter une autre dimension : la façon dont le politiquement correct s'est imposé dans les moeurs politiques et médiatiques.



Guillon-DSK ou le symptôme du PC à la française

 


Dominique Strauss-Kahn a tristement déploré mardi matin la chronique de Stéphane Guillon dont il a été l’objet, chronique qui m’a bien fait rire mais dont je vous laisse juge en déposant ci-dessous la vidéo. Franchement, l’humoriste aurait plaisanté sur un handicap ou sur une maladie contractée par le directeur du FMI que ce dernier n’aurait pas réagi différemment1. Ainsi, neuf ans après avoir ouvert la porte de ce nouveau millénaire, un homme qu’on aurait encore considéré avec envie et admiration il y a vingt ans à peine2, est devenu un dangereux obsédé, un malade passible de séances de rééducation anti-addiction sexuelle dont nos amis d’outre-atlantique ont été  les inventeurs.

Il y a vingt ans, DSK aurait sans doute commencé son intervention avec un large sourire après avoir remercié Guillon d’une tape virile dans le dos pour toutes les prochaines conquêtes que cette chronique ne manquerait pas d’encourager. Je ne sais pas si DSK était réellement sincère lors de sa réaction3 ou s’il a cédé au nouveau politiquement correct en feignant cette attitude blessée voire outragée. Toujours est-il qu’aujourd’hui, c’est une réaction nécessaire au risque de passer pour un macho indécrottable. Ainsi, la bonne blague d’Anne Roumanoff sur la droite cassoulet (une petite saucisse avec plein de fayots autour) passe comme une lettre à la Poste4  alors que cette remarque blessante pour la Virilité présidentielle n’a pas dû susciter, j’imagine, que des mots doux5 de la part d’un Président dont on a cru comprendre qu’il pouvait aussi avoir un tempérament de papillon. A notre époque, il vaut mieux passer pour le type gentil, qui respecte en toute circonstance.



La réaction (amer) de DSK sur France Inter


Au contraire, Mme Carla Bruni-Sarkozy, qui assume totalement son passé de… grande amoureuse, fait l’objet de l’admiration médiatique alors qu’il eût été impensable il y a vingt ans qu’une telle collectionneuse épousât le premier des Français. J’entends déjà les filles qui se moquent : tu recommences à faire ton macho ; tu lis trop Zemmour ; vous en avez profité pendant des années, des siècles ; maintenant c’est à notre tour d’en profiter ; c’est à votre tour de souffrir de la mauvaise réputation. On peut peut-être faire la paix, non ? On n’est pas forcément obligé de faire les mêmes erreurs dans l’autre sens. Le contre-pied d’un politiquement correct, c’est souvent un autre politiquement correct, pas forcément plus réjouissant6. Plus personne n’aurait bonne ou mauvaise réputation selon qu’il (ou elle) papillonne, qu’il (ou elle) soit abstinent(e)7, fidèle, volage, homo, jaloux(se), hétéro voire macho ! Je rêve tout haut. Et peut-être inventé-je à mon tour un nouveau politiquement correct, celui de la tolérance absolue où personne ne juge personne alors qu’il en crève d’envie.

  1. Certes, Guillon ne savait pas que L’Express allait deux jours plus tard publier une nouvelle lettre de la citoyenne hongroise présumée harcelée.
  2. Dédicace à Mort Schuman
  3. Seconde vidéo.
  4. Jusqu’à sa prochaine privatisation…Que voulez-vous, je ne peux m’en empêcher !
  5. Cass’toi, pauv’connasse ?
  6. Jiminy Criquet Zemmour me glisse à l’oreille que le premier était naturel, le second contre-nature. Ta gueule ! Je veux les convaincre, les filles, pas les braquer !
  7. Très mal vu aussi dans certains milieux.
    Retrouvez Antidote sur le site causeur.fr

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