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26 mars 2009

Alain Minc, le délégué syndical de l'oligarchie française

L’argument le plus souvent utilisé par les libéraux est de nous présenter le riche comme un entrepreneur qui a pris des risques et qui a réussi. La récompense financière de sa réussite encouragerait alors l’esprit d’entreprise, donc l’investissement et l’emploi. L’idée est belle mais ne correspond guère à ce que l’on observe. Lorsqu’on consulte le classement des plus grandes fortunes en France, on note plus d’héritiers et de financiers, que de créateurs ayant fait progresser l’humanité par leurs innovations. Par ailleurs, les échecs avérés, sanctionnés par des stock-options, parachutes dorés et autres bonus mirifiques sont légion. Difficile d’avaler que les inégalités se justifient par la juste rétribution de la réussite et de la prise de risque.

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Un affolement révélateur gagne Alain Minc et quelques autres

Décrivant, dans son Histoire de la révolution française, la misère qui sévit dans les campagnes à la veille de 1789, Jules Michelet défend l'idée que les mauvaises récoltes, et la famine qui en découle, ne constituent en aucune façon «un phénomène naturel». «Ce n'est ni la pluie, ni la grêle. C'est un fait d'ordre civil : on a faim de par le Roi», écrit-il.Et il ajoute : «La famine est alors une science, un art compliqué d'administration, de commerce. Elle a son père et sa mère, le fisc, l'accaparement. Elle engendre une race à part, race bâtarde de fournisseurs, banquiers, financiers, fermiers généraux, intendants, conseillers, ministres. Un mot profond sur l'alliance des spéculateurs et des politiques sortit des entrailles du peuple : Pacte de famine.»Dans un tout autre contexte historique, deux cent vingt ans plus tard, c'est un raisonnement voisin que l'on pourrait être enclin à tenir pour décrire la fantastique envolée des rémunérations des grands patrons français. Car loin de découler de lois «naturelles» de l'économie, générant ici ou là quelques excès ou dérives, ces rémunérations de plus en plus formidables résultent à l'évidence, là encore, d'un «pacte», «d'une science, un art compliqué d'administration». Non pas d'un pacte de famine, mais plutôt, cette fois, d'un pacte d'enrichissement mutuel.Et c'est tout l'intérêt des événements que nous vivons depuis quelques semaines : dans un climat de panique, ce pacte d'enrichissement, qui lie les milieux d'affaires aux sommets du pouvoir, est en train de se fissurer. Et du même coup, tout apparaît au grand jour. La cupidité des uns aussi bien que l'hypocrisie des autres : la cupidité de quelques grands patrons qui ne comprennent qu'au plus fort d'une crise économique historique qu'il y a de l'indécence à s'auto-attribuer des tombereaux de nouvelles stock-options ; l'hypocrisie de Nicolas Sarkozy qui menace périodiquement le patronat d'une loi si ses troupes ne limitent pas leur abus, mais qui à chaque nouveau scandale renvoie à plus tard cette réforme législative promise.

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